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mukwege (denis)(congo)


le viol détruit,
même s’il laisse les personnes en vie.
C’est un déni d’humanité

Né en 1955 à Bukavu, il arrive en France à 28 ans après l’obtention de son diplôme de Médecine, afin de se spécialiser en gynécologie à l’université d’Angers. Malgré la vie paisible qui lui est offerte içi, loin des conflits armés, il décide de retourner au Congo en 1989 pour s’occuper de l’Hôpital de Lemera. Il en deviendra le Directeur. Depuis 1996 , date à laquelle la 1ère guerre du Congo éclate, il échappe plusieurs fois à la mort.

En 2012, il fait l’objet d’une tentative d’assassinat, et doit fuir la RDC quelques temps, au plus grand désespoir des femmes victimes qu’il laisse derrière lui. Il ne tarde pas à revenir, et continue de soigner aux risques et périls de sa vie. Il choisit de rester au coeur de l’horreur, près de ceux qui massacrent femmes et enfants et de ceux qui veulent sa peau. Son regard triste et sombre traduit les pires atrocités qu’il a vu, une cruauté innomable. Ces petites filles mutilées, laissées pour mortes, pour la plupart contaminées par le VIH. D’autres médecins l’ont depuis rejoint grâce à certaines subventions. Plus qu’un hôpital, c’est un véritable refuge…

« Se décourager, ce serait donner raison aux bourreaux » — écrit-il.

Ce qui porte cet homme, "l'homme qui repare les femmes" c’est la dignité de ces femmes meurtries et leur force à se relever à ses côtés, mais aussi sa foi, car il est également Pasteur.

Après avoir reçu le prix des Droits de l’Homme des Nations Unies en 2008, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 2013.

Charismatique et engagé dans son combat pour la Paix, il utilise chaque tribune qui lui est offerte pour éveiller les consciences, pour que des solutions soient trouvées afin que son pays cesse d’être pillé de ses richesses minières et pour que justice soit faite !