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REPULSION, Roman Polanski (1965), Catherine Deneuve (horreur psychologique)@@
Une jeune manucure belge, Carole, travaille et vit à Londres avec sa soeur Hélène. Carole, introvertie, a des problèmes relationnels avec les hommes. Elle repousse Colin, qui la courtise et n'apprécie pas Michael, l'amant de sa soeur.

ALLOCINE
Avec une tension permanente, une mise en scène aussi virtuose qu'implacable, porté par la beauté froide et inquiétante de Catherine Deneuve qui venait d'exploser en France avec Les Parapluies de Cherbourg, Répulsion apparaît comme le premier chef d'oeuvre de Roman Polanski. Dès le générique conçu par le mythique Maurice Binder, le gros plan est fait sur un oeil apeuré et nerveux. Le réalisateur invite le spectateur à rentrer dans les méandres d'un esprit dérangé et malade. Telle une petite fille dans un corps de jeune femme dégoûtée du contact physique, Catherine Deneuve prête sa sensibilité et sa peau diaphane à Carol, jeune manucure qui vit repliée sur elle-même et repousse constamment les avances des hommes. Ses rares repères vont s'effondrer quand elle se retrouve seule dans son grand appartement qu'elle partage avec sa soeur partie en vavances avec son fiancé. Assaillie de cauchemars et d'hallucinations terrifiantes, Carole sombre dans la folie, sa raison se fissure comme les murs autour d'elle, et finit par commettre l'irréparable. Avec un art magistral du montage, de l'ellipse de temps, du huis-clos et des non-dits - on ne sait le traumatisme à l'origine de sa maladie, bien que l'on imagine fortement un viol incestueux suivi d'un avortement -, Roman Polanski dresse l'un des plus terrifiants portraits d'une schizophrène de l'Histoire du cinéma.