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LES VISITEURS 2 les couloirs du temps, Jean-Marie Poiré 1998, Christian Clavier, Jean Reno, Muriel Robin (comique)@
Un coup de théâtre interrompt les préparatifs du mariage de Godefroy de Montmirail. On vient de dérober au duc la `dentelette' de Sainte-Rolande, relique sacrée qui assure fécondité aux femmes de la famille. Ce sont Jacquouille et Ginette qui ont fait ce larcin et sont partis dans le présent. Il ne reste plus qu'une solution à Godefroy s'il veut réaliser son mariage et assurer sa descendance : repartir dans le présent et recupérer la `dentelette'.

TELERAMA
Une bonne suite, c’est rare, mais là, c’est le pompon. Clavier hurle, se goinfre et urine… voire pire. Muriel Robin ne sait plus où se mettre… Il n'y en a que pour Clavier. Exactement comme il n'y en avait que pour de Funès dans les nanars des années 60. Sauf que le premier court après la grandiose méchanceté du second, sans la rattraper jamais. Et donc, dans Les Visiteurs II, on ne voit que Clavier. Clavier, et re-Clavier, qui hurle son texte avec une hystérie monocorde, donc monotone. Jean Reno, lui, est quasiment absent dans la première heure et n'a que deux ou trois scènes à défendre dans la seconde. Tous les autres font de la figuration plus ou moins intelligente : d'ailleurs ils jouent comme Clavier. Par mimétisme, sans doute... Sauf Muriel Robin. La pauvre ! Elle a remplacé Valérie Lemercier, qui en a eu marre, ce qu'on comprend.

On l'aime bien, Muriel Robin. Mais là, en faire-valoir de Clavier, elle est mal à l'aise comme il n'est pas permis (et on est poli). La vraie « visiteuse numéro deux », c'est elle, tant elle semble sortir d'un autre univers, celui du sketch moqueur. De temps à autre, elle s'y raccroche comme à une bouée de sauvetage. Aussi dérisoire que celles du Titanic.

Car ici, l'humour est au ras des pâquerettes. On n'est même pas dans la blague de carabinier : ce serait trop beau. Ni dans l'humour potache. Mais dans celui des 4-5 ans qui disent « pipi-caca-boudin » en pouffant de rire. Jacquouille, par exemple, ne fait que se goinfrer (avec les mains : le rêve des tout-petits !). Son double moderne, civilisé, et donc forcément pédé, pisse sans arrêt. Et quand Jacquouille traverse le temps, il laisse sur le sol de la merde. On n'est pas chez Feydeau, mais dans les émonctoires. Bref, on bouffe, on chie et on dégueule...

Knock voulait réduire tous les habitants d'une ville en malades dépendants. Sous prétexte de distraction, Jean-Marie Poiré semble vouloir nous faire tous régresser au stade oro-anal. Beau programme !