compagnons de la chanson - le galerien (chanson fr) 1948
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Je voulais courir la chance
Je voulais que chaque jour soit dimanche
La chanson, sur un air assez solennel, se présente comme la confession d'un galérien qui regrette de ne pas avoir écouté les conseils de sa mère. Ce qui fait que, à la suite de son père, il est à son tour devenu galérien.
Le Galérien est une chanson populaire française du xxe siècle, écrite en 1942 d'après une ancienne chanson de bagnards russes comportant de multiples variantes. Maurice Druon a écrit les paroles françaises et Léo Poll a arrangé la mélodie populaire russe.
Le Galérien est d'abord interprété par Yves Montand, puis par les Compagnons de la chanson en 1950, ensuite par Armand Mestral, puis Mouloudji en 1958, Félix Leclerc et enfin par de nombreux autres artistes interprètes.
Je m'souviens, ma mère m'aimait
Et je suis aux galères,
Je m'souviens ma mère disait
Mais je n'ai pas cru ma mère
Ne traîn' pas dans les ruisseaux
T'bats pas comme un sauvage
T'amuses pas comme les oiseaux
Ell' me disait d'être sage
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais courir la chance
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais qu'chaqu' jour soit dimanche
Je m'souviens ma mèr' pleurait
Dès qu'je passais la porte
Je m'souviens comme ell'pleurait
Ell' voulait pas que je sorte
Toujours, toujours ell' disait
T'en vas pas chez les filles
Fais donc pas toujours c'qui t'plait
Dans les prisons y a des grilles
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai cru Madeleine
J'ai pas tué, j'ai pas volé
J'voulais pas lui fair'de peine
{1ère version:}
Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux galères
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'nés ton père
Tu auras la têt' rasée
On te mettra des chaînes
T'en auras les reins brisés
Et moi j'en mourrai de peine
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai pas cru ma mère
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères.
{2ème version:}
Je m'souviens ma mèr' disait
Suis pas les bohémiennes
Je m'souviens comme ell' disait
On ramass' les gens qui traînent
Un jour les soldats du roi
T'emmen'ront aux galères
Tu t'en iras trois par trois
Comme ils ont emmn'nés ton père
Tu auras la têt' rasée
On te mettra des chaînes
T'en auras les reins brisés
Et moi j'en mourrai de peine
Toujours, toujours tu ram'ras
Quand tu s'ras aux galères
Toujours toujours tu ram'ras
Tu pens'ras p't'ètre à ta mère
J'ai pas tué, j'ai pas volé
Mais j'ai pas cru ma mère
Et je m'souviens qu'ell' m'aimait
Pendant qu'je rame aux galères.