Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux,
sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part.
Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai!
La forme de ses seins, faite pour les caresses !
Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte !
La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune!
Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge
et tout contre mon corps je serrai son corps nu.
Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble.
Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi !
(Les amours)
Ovide (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.)
Jean-Auguste-Dominique INGRES - la baigneuse de Valpincon
La Grande Baigneuse (dite Valpinçon, 1808), offre le dos d’un nu féminin avec un grand raffinement de contours et de couleurs. La femme est éclairée par les reflets diffus du drap et du turban auxquels il limite les arabesques linéaires. Cette baigneuse est la première d’une série qui s’étendra tout au long de sa carrière.