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DE GAULLE, Gabriel Le Bomin 2019, Lambert Wilson, Isabelle Carre (bio histoire)@@
Mai 1940. La guerre s'intensifie, l'armée française s'effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d'accepter la défaite. Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l'Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent. Yvonne et ses enfants se lancent sur les routes de l'exode. Charles rejoint Londres. Il veut faire entendre une autre voix: celle de la Résistance.

TELERAMA
Dans la comédie Mes jours de gloire, à l’affiche, Vincent Lacoste joue un jeune acteur paumé, soudain recruté pour tenir le premier rôle écrasant d’un biopic sur Charles de Gaulle… On y entrevoit tous les périls cocasses d’une telle entreprise, tant la silhouette si caractéristique du Général est susceptible de caricatures, même involontaires. De Gaulle, de Gabriel Le Bomin, film grandiloquent centré sur l’année 1940, illustre parfaitement l’écueil.

D’un côté, le scénario, au didactisme louable, expose avec clarté les circonstances historiques — la reddition de la France à l’Allemagne et, à l’opposé, la résistance incarnée coûte que coûte par de Gaulle, bientôt exilé à Londres. De l’autre côté, ces efforts butent sans cesse sur la mission impossible confiée à Lambert Wilson. Le visage modifié par des prothèses, il doit, en plus, prendre des poses précises pour que la ressemblance advienne — un peu —, ou offrir à la caméra le profil adéquat, si possible à contre-jour. Parfois, il s’attache à restituer la voix et la diction de son modèle, parfois non. Les scènes conjugales, larmoyantes, avec Yvonne de Gaulle (Isabelle Carré) sont les plus périlleuses, et le sort de la fille benjamine du couple, handicapée mentale, s’impose étrangement comme un thème majeur du film. D’où l’impression que tout est mis sur le même plan, la grande histoire et les malheurs privés… Par ailleurs, Lambert Wilson avait déjà joué pour le cinéma l’abbé Pierre et le commandant Cousteau. Il mérite beaucoup mieux que de devenir à lui seul une galerie du musée Grévin.