LA BELLE ESPIONNE, Raoul Walsh 1953, Yvonne De Carlo, Rock Hudson (espionnage thriller)@@
En 1804, l'État-major anglais dépêche en France, Drouette, une belle espionne chargée de découvrir les plans d'invasion de Napoléon. Les Anglais comptent mettre à profit la ressemblance de leur agent avec une comtesse française emprisonnée en Angleterre, afin d'obtenir des informations sur la marine française.
TELERAMA
Tourné juste après Barbe-Noire le pirate et gardant cette étrange construction circulaire qui pousse les héros à faire trois fois la même chose (ici la traversée de la Manche) pour des raisons opposées, La Belle Espionne est, de l’aveu même de son réalisateur, Raoul Walsh, une « improvisation sur le thème de la beauté » d’Yvonne De Carlo. Cette « belle espionne » séduit son monde, y compris un Rock Hudson bien fade, et ses plongeons sensuels (mais tout habillée) rappellent la nage d’Ava Gardner dans Pandora.
Le film vaut aussi par un scénario abracadabrant qui emprunte à Victor Hugo (Les Travailleurs de la mer) et à Robert Louis Stevenson : tout le monde trompe tout le monde. La composition en Fouché du surréaliste Jacques Brunius, jadis membre du groupe Octobre et assistant de Buñuel, vaut le coup d’œil.