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FORTUNE DE FRANCE, Christopher Thompson 2024, Nicolas Duvauchelle (serie tv)@
Dans une époque où les protestants sont traqués, Jean de Siorac et Jean de Sauveterre se sont retirés derrière les remparts du château de Mespech. Entre tensions religieuses et la menace d'un voisin hostile, leur foyer est en péril.

TELERAMA
Périgord noir, 1557. Catholique, Henri II persécute les huguenots. Au château de Mespech, la famille Sioriac résiste. Cette série, adaptée de la fresque de Robert Merle, avec Nicolas Duvauchelle, ne fait pas dans la dentelle… mais bien rire les historiens.

Fortune de France, un classement Forbes hexagonal ? Que nenni ! Adaptée de la fresque de Robert Merle (1) par Christopher Thompson (Bus Palladium, Bardot), cette série historique nous plonge dans le Périgord noir. En 1557, la guerre civile guette le Royaume de France. Catholique, le roi Henri II fait persécuter les huguenots — nouveaux convertis au protestantisme qui dénoncent les excès de l’Église et rejette le culte des saints comme de la Vierge. Au château de Mespech, la famille Siorac entre en résistance et clame ses convictions. Les dénonciations étant légion dans la région, ne s’expose-t-elle pas à une mort certaine ?

Interminable, le prélude donne à voir ce que risquent ces « hérétiques » : le bûcher. Dans une scène épouvantablement surjouée par des figurants, des réformés hurlent à la mort tandis que les flammes leur lèchent les pieds. La suite ne s’annonce guère plus sobre. Au menu : rivalités, passions amoureuses, trahisons, combats, épidémies, morts violentes… Malgré son casting solide (Nicolas Duvauchelle, Guillaume Gouix, Grégory Fitoussi, Lucie Debay) et sa dimension romanesque, cette série en costumes ne fait pas dans la dentelle. Elle pourrait même fâcher les historiens. Non, non et non ! Aucun médecin n’est en mesure de guérir la peste noire en incisant un bubon avec du vinaigre. Ni à l’époque, ni même de nos jours. Autre aberration en forme d’anachronisme : une femme « maure » aux allures de gitane y chante une sorte de flamenco, deux cents ans trop tôt hélas. Rappelons que ce courant musical n’a émergé qu’à la fin du XVIIIe siècle…