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ETERNAL SUNSHINE of the spotless mind, Michel Gondry 2004, Jim Carrey, Kate Winslet (science fiction)@@@
Joel et Clementine ne voient plus que les mauvais côtés de leur tumultueuse histoire d'amour, au point que celle-ci fait effacer de sa mémoire toute trace de cette relation. Effondré, Joel contacte l'inventeur du procédé Lacuna, le Dr. Mierzwiak, pour qu'il extirpe également de sa mémoire tout ce qui le rattachait à Clementine.

TELERAMA
En 2004, l’astucieux scénariste Charlie Kaufman, le génial bricoleur Michel Gondry et le déchirant Jim Carrey télescopaient leurs talents dans un big bang créatif qui engendra sans doute le meilleur film du réalisateur.

On peut accepter ou non le gadget narratif qui fait entrer dans le vif du sujet : une invention futuriste à même de vous rendre étranger à la personne de votre choix. Si on tolère le truc, on risque fort de contracter un attachement durable à Eternal Sunshine of the Spotless Mind, deuxième (entre Human Nature et La Science des rêves) et meilleur long métrage de Michel Gondry. Sa première vie de clippeur surdoué y trouvait un prolongement idéal, avec un récit gigogne, affranchi de la chronologie.

Par un carton trouvé dans sa boîte aux lettres, un New-Yorkais (Jim Carrey, magnifique en gars triste) apprend donc que sa compagne (Kate Winslet), fêlée, fragile, vient de le faire effacer de sa mémoire. Pour surmonter la trahison, il se fait à son tour désintoxiquer de son ex, et le gros du film relate la nuit où les techniciens (dont la délicieuse Kirsten Dunst) s’activent autour de son corps endormi, relié aux ordinateurs effaceurs de souvenirs.

À coups de saynètes fantasmagoriques, le film fait défiler tout le roman du couple et nous promène dans un labyrinthe mental et sentimental, jusqu’à une zone que la technique n’avait pas prévue. Eternal Sunshine… donne ainsi un éclat romantique à un vieux truc de SF : chez Gondry, la machine à remonter le temps permet de retrouver le reflet intact de l’amour, enfoui dans les plis de la mémoire.