ET APRES, Gilles Bourdos 2007, Romain Duris, John Malkovitch, Evangeline Lilly (societe)@
À huit ans, Nathan est entré dans le tunnel lumineux de la mort imminente pour avoir voulu sauver une fillette. Déclaré mort, le petit garçon se réveille inexplicablement. Vingt ans plus tard, Nathan est devenu un brillant avocat new yorkais. Meurtri par les circonstances douloureuses de son divorce, il s'est barricadé dans son travail, loin de son ex-femme Claire et de sa fille.
TELERAMA
Dans ses films précédents, Gilles Bourdos parvenait à chaque fois à imposer son style. Par exemple, quand il adaptait Inquiétudes, de Ruth Rendell, le roman, déjà pervers, se muait en un cauchemar où un paranoïaque, obsédé par la blancheur physique et la pureté morale, semait des cadavres dans des murs immaculés...
On retrouve dans Et après des traces de tourment et de déraison. Qui plus est, la photo de Mark Pin Bing Lee (le chef op de Hou Hsiao-hsien et d'In the mood for love, de Wong Kar-wai) est d'une beauté glaçante. Et Romain Duris se donne un mal de chien pour être, à la fois, troublé et troublant.
Sauf que, cette fois, aussi habile qu'elle soit, la mise en scène ne transcende rien. Même joliment adapté, le livre de Guillaume Musso reste jusqu'au bout ce qu'il est : un roman de gare où le héros, revenu du « tunnel silencieux de la mort imminente » (pour parler comme le livre), croise un curieux toubib, sorte de messager de la mort, qui va lui révéler sa « mission »... On patauge dans un mysticisme crétinisant et, hélas, on y reste.