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bible 05 deuteronome 32
Cieux ! prêtez l’oreille, et je parlerai ;
terre ! écoute les paroles de ma bouche.
Que mes instructions se répandent comme la pluie,
que ma parole tombe comme la rosée,
comme des ondées sur la verdure,
comme des gouttes d’eau sur l’herbe !
Car je proclamerai le nom de l’Éternel.
Rendez gloire à notre Dieu !
Il est le rocher ; ses œuvres sont parfaites,
car toutes ses voies sont justes ;
c’est un Dieu fidèle et sans iniquité,
il est juste et droit.
S’ils se sont corrompus, à lui n’est point la faute ;
la honte est à ses enfants,
race fausse et perverse.
Est-ce l’Éternel que vous en rendrez responsable,
peuple insensé et dépourvu de sagesse ?
N’est-il pas ton père, ton créateur ?
N’est-ce pas lui qui t’a formé, et qui t’a affermi ?
Rappelle à ton souvenir les anciens jours,
passe en revue les années, génération par génération,
interroge ton père, et il te l’apprendra,
tes vieillards, et ils te le diront.
Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations,
quand il sépara les enfants des hommes,
il fixa les limites des peuples
d’après le nombre des enfants d’Israël,
car la portion de l’Éternel, c’est son peuple,
Jacob est la part de son héritage.
Il l’a trouvé dans une contrée déserte,
dans une solitude aux effroyables hurlements ;
il l’a entouré, il en a pris soin,
il l’a gardé comme la prunelle de son œil,
pareil à l’aigle qui éveille sa couvée,
voltige sur ses petits,
déploie ses ailes, les prend,
les porte sur ses plumes.
L’Éternel seul a conduit son peuple,
et il n’y avait avec lui aucun dieu étranger.
Il l’a fait monter sur les hauteurs du pays,
et Israël a mangé les fruits des champs ;
il lui a fait sucer le miel du rocher,
l’huile qui sort du rocher le plus dur,
la crème des vaches et le lait des brebis,
avec la graisse des agneaux,
des béliers de Basan et des boucs,
avec la fleur du froment ;
et tu as bu le sang du raisin, le vin.
Israël est devenu gras, et il a regimbé ;
tu es devenu gras, épais et replet !
Et il a abandonné Dieu, son créateur,
il a méprisé le rocher de son salut,
ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers,
ils l’ont irrité par des abominations ;
ils ont sacrifié à des idoles qui ne sont pas Dieu,
à des dieux qu’ils ne connaissaient point,
nouveaux, venus depuis peu,
et que vos pères n’avaient pas craints.
Tu as abandonné le rocher qui t’a fait naître,
et tu as oublié le Dieu qui t’a engendré.
L’Éternel l’a vu, et il a été irrité,
indigné contre ses fils et ses filles.
Il a dit : Je leur cacherai ma face,
je verrai quelle sera leur fin ;
car c’est une race perverse,
ce sont des enfants infidèles.
Ils ont excité ma jalousie par ce qui n’est point Dieu,
ils m’ont irrité par leurs vaines idoles ;
et moi, j’exciterai leur jalousie par ce qui n’est point un peuple,
je les irriterai par une nation insensée.
Car le feu de ma colère s’est allumé,
et il brûlera jusqu’au fond du séjour des morts ;
il dévorera la terre et ses produits,
il embrasera les fondements des montagnes.
J’accumulerai sur eux les maux,
j’épuiserai mes traits contre eux.
Ils seront desséchés par la faim, consumés par la fièvre
et par des maladies violentes ;
j’enverrai parmi eux la dent des bêtes féroces
et le venin des serpents.
Au dehors, on périra par l’épée,
et au dedans, par d’effrayantes calamités :
il en sera du jeune homme comme de la jeune fille,
de l’enfant à la mamelle comme du vieillard.
Je voudrais dire : Je les emporterai d’un souffle,
je ferai disparaître leur mémoire d’entre les hommes !
Mais je crains les insultes de l’ennemi,
je crains que leurs adversaires ne se méprennent,
et qu’ils ne disent : Notre main a été puissante,
et ce n’est pas l’Éternel qui a fait toutes ces choses.
C’est une nation qui a perdu le bon sens,
et il n’y a point en eux d’intelligence.
S’ils étaient sages, voici ce qu’ils comprendraient,
et ils penseraient à ce qui leur arrivera.
Comment un seul en poursuivrait-il mille,
et deux en mettraient-ils dix mille en fuite,
si leur Rocher ne les avait vendus,
si l’Éternel ne les avait livrés ?
Car leur rocher n’est pas comme notre Rocher,
nos ennemis en sont juges.
Mais leur vigne est du plant de Sodome
et du terroir de Gomorrhe ;
leurs raisins sont des raisins empoisonnés,
leurs grappes sont amères ;
leur vin, c’est le venin des serpents,
c’est le poison cruel des aspics.
Cela n’est-il pas caché près de moi,
scellé dans mes trésors ?
A moi la vengeance et la rétribution,
quand leur pied chancellera !
Car le jour de leur malheur est proche,
et ce qui les attend ne tardera pas.
L’Éternel jugera son peuple ;
mais il aura pitié de ses serviteurs,
en voyant que leur force est épuisée,
et qu’il n’y a plus ni esclave ni homme libre.
Il dira : Où sont leurs dieux,
le rocher qui leur servait de refuge,
Ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs victimes,
qui buvaient le vin de leurs libations ?
Qu’ils se lèvent, qu’ils vous secourent,
qu’ils vous couvrent de leur protection !
Sachez donc que c’est moi qui suis Dieu,
et qu’il n’y a point de dieu près de moi ;
je fais vivre et je fais mourir,
je blesse et je guéris,
et personne ne délivre de ma main.
Car je lève ma main vers le ciel,
et je dis : Je vis Éternellement !
Si j’aiguise l’éclair de mon épée
et si ma main saisit la justice,
je me vengerai de mes adversaires
et je punirai ceux qui me haïssent ;
Mon épée dévorera leur chair,
et j’enivrerai mes flèches de sang,
du sang des blessés et des captifs,
de la tête des chefs de l’ennemi.
Nations, chantez les louanges de son peuple !
Car l’Éternel venge le sang de ses serviteurs,
il se venge de ses adversaires,
et il fait l’expiation pour son pays, pour son peuple.
Moïse vint et prononça toutes les paroles de ce cantique en présence du peuple ; Josué, fils de Nun, était avec lui.
Lorsque Moïse eut achevé de prononcer toutes ces paroles devant tout Israël,
il leur dit : Prenez à cœur toutes les paroles que je vous conjure aujourd’hui de recommander à vos enfants, afin qu’ils observent et mettent en pratique toutes les paroles de cette loi.
Car ce n’est pas une chose sans importance pour vous ; c’est votre vie, et c’est par là que vous prolongerez vos jours dans le pays dont vous aurez la possession, après avoir passé le Jourdain.
Ce même jour, l’Éternel parla à Moïse, et dit :
Monte sur cette montagne d’Abarim, sur le mont Nebo, au pays de Moab, vis-à-vis de Jéricho ; et regarde le pays de Canaan que je donne en propriété aux enfants d’Israël.
Tu mourras sur la montagne où tu vas monter, et tu seras recueilli auprès de ton peuple, comme Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été recueilli auprès de son peuple,
parce que vous avez péché contre moi au milieu des enfants d’Israël, près des eaux de Meriba, à Kadès, dans le désert de Tsin, et que vous ne m’avez point sanctifié au milieu des enfants d’Israël.
Tu verras le pays devant toi ; mais tu n’entreras point dans le pays que je donne aux enfants d’Israël.