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« Jette tout ! Donne tout afin de tout recevoir » : telle est la maxime de dona Prouhèze que l'on peut retenir comme étant le thème annonciateur du Soulier de satin. C'est avec cette oeuvre qu'éclate l'art mystique de Paul Claudel, chantre du credo de l'Église catholique et poète de très grande psychologie qui mêle la recherche de Dieu à l'art lyrique. Jouée en 1943, cette pièce fut qualifiée de collaboration culturelle. Un grand d'Espagne, à la recherche de lui-même, est confronté aux dures réalités de la guerre, de la trahison et du bannissement, et vit les affres d'un amour impossible.

La Renaissance, au temps des conquistadors, Drame mystique, le Soulier de Satin relate l'amour impossible entre Dona Prouhèze et le capitaine Don Rodrigue. La piece est découpée en quatre journées. Elle fait apparaître de nombreux personnages, en divers pays, dialoguant parfois entre la Terre et le Ciel.

Le Soulier de satin est une très longue pièce dont l'exécution complète dure environ onze heures. Elle est rarement jouée en raison de sa durée et des effets que nécessite la mise en scène. Cette pièce a été portée au cinéma en 1985 par le réalisateur portugais Manoel de Oliveira.
Elle porte comme sous-titre « Le pire n'est pas toujours sûr ».

En mélangeant le drame et le divin, elle n'est pas exempte d'ironie, de comique et de bouffonnerie, ceci dans une atmosphère baroque. Semi-autobiographique, cette pièce est une histoire d'amour dominée par les thèmes du péché et de la rédemption.
Paul Claudel lui-même commenta : « La scène de ce drame est le monde ». Sur sa pièce, il écrivit aussi : « Le sujet du Soulier de satin, c'est en somme celui de la légende chinoise, les deux amants stellaires qui chaque année après de longues pérégrinations arrivent à s'affronter, sans jamais pouvoir se rejoindre, d'un côté et de l'autre de la Voie lactée ».
La multiplicité des lieux, des personnages, la longueur exceptionnelle de cette pièce en ont rendu la mise en scène rare et difficile, malgré sa grandeur et son intérêt.
On retiendra :
une représentation réduite à 5 heures de Jean-Louis Barrault le 27 novembre 1943 à la Comédie-Française, avec Marie Bell, Madeleine Renaud, Jean-Louis Barrault, Pierre Dux, Aimé Clariond,
l'intégrale au Théâtre d'Orsay en 1980, par Jean-Louis Barrault
l'intégrale d'Antoine Vitez au Festival d'Avignon en 1987,
l'intégrale d'Olivier Py au Théâtre de la Ville de Paris en 2003.
l'intégrale d'Olivier Py au Théâtre de l'Odéon de Paris en 2009.
Cette mise en scène d'Olivier Py est disponible et visible sur le site internet d'ARTE depuis le Théâtre de l'Odéon.