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ROGER RABBIT (Qui veut la peau de), Robert Zemeckis 1988, Bob Hoskins, Eddie Valiant (jeunesse)@@
Roger Rabbit est au 36e dessous. Autrefois sacré star du cinéma d'animation, le lapin blanc est fortement préoccupé pendant les tournages depuis qu'il soupçonne sa femme, la sublime Jessica Rabbit, de le tromper. Le studio qui emploie Roger décide d'engager un privé, Eddie Valliant, pour découvrir ce qui se cache derrière cette histoire bien plus complexe qu'il n'y paraît.

TELERAMA
Un canevas de film noir, une avalanche de gags et une osmose parfaite entre les toons et les acteurs réels. Que du plaisir à Toonville !
Le mélange d’animation et de personnages réels n’avait rien d’inédit (les frères Fleischer, déjà, en 1919…), mais il était porté, cette fois, à la perfection, dans un ouragan de gags et une tornade d’idées ravageuses. Dès le début, le lapin Roger Rabbit sort de l’écran et quitte le tournage d’un dessin animé (époustouflant) pour plonger dans une ténébreuse affaire. Derrière un privé alcoolique (Bob Hoskins), nous entrons alors au pays des toons, où vivent tous les héros de l’âge d’or du cartoon hollywoodien.
La partie dessinée, par Richard Williams, maître de l’animation anglaise, est fantastique, avec ses guest-stars désopilantes : Droopy en garçon d’ascenseur, Betty Boop en vendeuse de cigarettes dans un night-club, ou le canari Titi jouant avec les doigts du ­détective. On notera l’absence de Popeye : les prétentions financières de ses ayants droit étaient trop élevées…