MON ONCLE BENJAMIN, Edouard Molinaro 1969, Jacques Brel, Bernard Blier (comedie sentimentale)@@
Sous le règne de Louis XV, Benjamin Rathery est un médecin de campagne qui soigne gratuitement les pauvres et compense en faisant largement payer les riches. Son insolence envers la noblesse lui attire même quelques ennuis.
TELERAMA
Au XVIIIe siècle, Benjamin Rathery est un médecin de campagne pas comme les autres. Il nargue la noblesse, soigne bénévolement les pauvres et court volontiers le jupon. Un jour, sa soeur se met en tête de le marier...
Au lendemain de 1968, Jacques Brel s'était passionné pour ce personnage. Il y a du Cyrano dans Benjamin : grande gueule, mépris de l'argent, amour de la liberté. Mais un Cyrano qui aime la bonne chère et pour qui la chair est loin d'être triste. Certains, à l'époque, ont vu de la grivoiserie dans des séquences où éclataient, en fait, une vraie santé, une salubre insolence — le moment hilarant où Bernard Blier, en caricature de vieux marquis, doit se déculotter en public. Ces aventures nous sont contées à bride abattue, sans temps mort, et permettent de retrouver une savoureuse galerie de comédiens à trogne : Alfred Adam, Paul Préboist, Robert Dalban... Si l'on rit souvent, la paillardise se teinte aussi de mélancolie, comme dans cette très belle scène des adieux du docteur Minxit à ses amis. Mon oncle Benjamin reste un des meilleurs films d'Edouard Molinaro. — Bernard Génin