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espagne bilbao - musee guggenheim
Ah ! palais de mes rois,
toits chéris, sièges augustes,
images ensoleillées de nos dieux !
Plus encore qu’aux temps passés,
gardez ce regard radieux
pour recevoir
comme il convient le roi

Eschyle - Agamemnon



Pour soutenir le portique
splendide devant l’édifice,
dressons des colonnes d’or ;
faisons comme si nous construisions
un palais magnifique.
À l’œuvre qui s’élève,
il faut donner une façade
qui brille au loin

Pindare - 6e olympiade



Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Paul Eluard - capitale de la douleur



Essayer de donner
le sentiment et l'esprit
à la forme

L'architecture s'apparente
à un monde que l'on se crée soi-même
et qui englobe
la littérature, l'art,
la musique et... la vie

Je travaille depuis vingt ans avec le logiciel de conception Catia, mis au point par Dassault Systèmes pour l'aéronautique. C'est grâce à lui que j'ai pu concevoir les courbes du musée Guggenheim de Bilbao

Avant Bilbao, il y a eu l'Opéra de Sydney, construit en 1973. La ville de Bilbao m'a, en fait, demandé de prendre ce monument pour modèle. Il serait donc plus juste de parler de l'"effet Sydney"

Mon projet est poétique, en harmonie avec le bois. Il a été conçu pour Paris, mais dans un dialogue sensible avec le jardin alentour. Il s'inscrit dans la tradition parisienne du verre, en référence, notamment, au Grand Palais. Etant marin, j'ai imaginé des sortes de grandes voiles qui semblent bouger. Elles se refléteront dans un bassin à fleur d'eau, sur lequel l'édifice va se poser. Comme il n'est pas possible de présenter des oeuvres d'art sur des parois en verre, nous avons construit un bâtiment dans le bâtiment pour les galeries.

j'ai conçu une double peau comme une voile de verre faisant référence au navigateur que je suis. À l'image du monde qui évolue sans cesse, cette voile changera en fonction des saisons, des heures et des lumières. J'ai voulu créer une impression d'éphémère. Mon premier dessin exprime cette ligne fluide en mouvement. Cette architecture doit être comme un rêve. Mais il faut le vivre. Monter l'escalier à travers ce nuage transparent pour apprécier comment le bâtiment s'ouvre sur le jardin et comment la nature y entre à l'intérieur

Franck Gehry carte