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MOONFALL, Roland Emmerich 2022, Halle Berry, Patrick Wilson (catastrophe)@
Une force mystérieuse provoque la chute de la Lune, qui menace de s'écraser sur la Terre. L'ancienne astronaute, Jo Fowler pense avoir la solution pour empêcher cette catastrophe, mais peu de gens croient en elle. Seuls un astronaute qu'elle a connu autrefois, Brian Harper, et un théoricien du complot, K.C. Houseman sont de son côté. Le trio va alors tenter une mission impossible dans l'espace.

TELERAMA
KC (John Bradley, Samwell Tarly de Game of Thrones), prototype caricatural du geek solitaire à lunettes et chat, célibataire fan de maman et employé dans un fast-food, découvre que la Lune est en train de dévier de son orbite. Persuadé que l’astre est une « mégastructure » artificielle construite par des aliens (et pourquoi pas ?), il l’étudie en effet de près depuis plusieurs années, et tente d’alerter la Nasa qui, de nouveau, fait la sourde oreille – en cela, le film fait écho au récent Don’t Look Up : déni cosmique, à voir sur Netflix, dans lequel personne ne prend au sérieux des scientifiques ayant fait la découverte d’une comète fonçant droit sur nous.
Qu’à cela ne tienne, KC fait fuiter l’info sur les réseaux sociaux. Panique générale, la population tente de fuir, le changement d’orbite montrant déjà ses dramatiques effets sur les océans : inondations spectaculaires et raz de marée. Impression d’avoir déjà vu ça mille fois ? C’est le cas… Mais il faut bien que quelqu’un se colle au sauvetage de la planète. On s’en serait douté, c’est Harper qui en est le seul capable, avec KC (enfin considéré) et sa collègue Jo Fawler – Halle Berry, en service minimum, ne prenant même pas la peine de faire semblant de croire à ce qu’elle raconte, s’adressant, l’œil éteint, à Donald Sutherland : « Vous voulez dire que la Lune est le grand mensonge de l’humanité ? »
Notons à ce stade une spectaculaire scène de décollage en urgence de la navette Endeavour, alors qu’une immense vague menace de la submerger. Cela ne suffit cependant pas à sauver ce gloubi-boulga spatial qui lorgne sur 2001 et tente quelques saillies humoristiques (poussives) à la Gardiens de la galaxie… Quitte à viser la Lune pour rencontrer des clones, mieux vaut revoir Moon, de Duncan Jones, délicieusement métaphysique et neurasthénique.