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PLEIN SOLEIL, René Clément 1960, Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforet (thriller)@@@
Tom Ripley est chargé par un riche industriel américain d'aller en Italie rechercher son fils, Philippe Greenleaf. Celui-ci coule des jours oisifs en compagnie de sa maîtresse, Marge, sur une île de la baie de Naples. Ripley est fasciné par la vie que mène le jeune homme.

TELERAMA
Adapté de Patricia Highsmith, ce polar ambigu est illuminé par ses acteurs flamboyants et sauvages. Un soleil aveuglant de beauté.
On dirait deux frères, sur cette piazza italienne. Philippe ne veut pas rentrer en Amérique, chez son riche père. C’est si bon de sentir le soleil sur sa chemise­ ouverte, de se perdre dans l’or des yeux de Marge. Tom Ripley a promis de le ­ramener au bercail pour 5 000 dollars. Mais en attendant, c’est si bon de profiter du train de vie d’un riche. Alors le gar­nement fortuné continue d’encaisser les mandats, et le garnement pauvre, d’encaisser les humiliations…
Cette adaptation du roman de Patricia Highsmith est une leçon de maîtrise formelle de la part de René Clément, qui passe de plans composés comme des vanités à une liberté très Nouvelle Vague. Sous la lumière éclatante, le désir de devenir un autre est encore plus sombre. Les visa­ges s’affrontent en gros plans. Le vertige naît des correspondances visuelles. Les yeux de Maurice Ronet lancent un défi. Le regard aigue-marine de Delon est un océan de convoitise. René Clément donne corps à l’envie, ce poison au centre du film.