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ROCKY, John G Avildsen 1976. Sylvester Stallone
Rocky Balboa travaille pour Tony Gazzo, un usurier, et dispute de temps à autre des combats de boxe pour quelques dizaines de dollars sous l'appellation de l'Étalon Italien. Cependant, Mickey, propriétaire du club de boxe où Rocky a l'habitude de s'entraîner, décide de céder son casier à un boxeur plus talentueux.

TELERAMA
Un boxeur paumé tient tête au champion du monde... Écrit par Stallone, le film possède une force d’évidence à laquelle on ne peut guère résister. On a tous en nous quelque chose de Rocky : son désir de reconnaissance, son goût pour les blagues nulles, ou un vieux survêtement gris qu’on continue de porter même s’il ne nous gâte guère. Quand il rentre chez lui, Rocky parle à ses poissons et ses tortues, version simplette du samouraï avec son canari. La solitude de ce type qui semble avoir laissé son QI au vestiaire nous émeut. On a mal pour lui lorsqu’il hurle son sentiment d’abandon à son vieil entraîneur. « Tout ce que je veux, c’est tenir », espère le challenger avant d’aller se faire casser le nez par Apollo Creed.
Avec ce film qu’il écrivit tout seul, Stallone ne célébrait pas la victoire. Bien plus subtil, il donnait à admirer l’obstination des graines de trottoirs, loubards pas méchants ou pauvres bougres comme le pote Mickey, à rester debout, encaisser les coups pour devenir quelqu’un. Dans notre souvenir, « Adrian ! » (prénom de l’épouse) était un cri victorieux, qui résonnait sur le ring. Pas du tout. À la femme de sa vie, petite empotée que l’amour a embellie, Rocky n’adresse qu’un feulement angoissé et tendre. Quand elle fend la foule pour lui, on la comprend.