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aujourd'hui, mes dentelles volages
Ont laissé leur conquête à ce troublant satin.
Ainsi je demeure, si fière et offerte,
A l'affut d'un souffle, une effluve d'espoir,
J'accueille d'un crissement tes mains expertes,
Un doux gémissement s'echappant dans le noir.

Intimement j'invite à braver l'audace
Ces doigts amoureux que j'aime tant ressentir
Dans les explorations gourmandes, voraces,
De mon corps apprêté aux plaisirs à venir.

Quand cette main, sur mes courbes, se dépose,
Apprivoisant la soie de mes jambes voilées,
Une douce chaleur m'envahit de prose,
Ses vers tactiles sur mes ailes déployées.

Cette caresse osée, pleine de malice,
Se prolonge au plus profond de mes ardeurs
En ondes brûlantes, merveilleux supplice,
Un intime frisson me flattant de douceurs.

Ce contact insensé, sensible et sensuel,
Electrise mon être au moindre effleurement
De tes doigts qui récitent au piano virtuel
Sur mes dentelles, un subtil enchantement.

Soudain, sans un bruit, l'effleurement s'embellit,
Revêtant les ondes d'effluves diffuses,
Savant mélange, dans les airs, épanoui,
Troublant les étoffes, sur ma peau, confuses.

A bout de ce trouble, l'esprit fort enivré,
Lèvres entrouvertes en passage carmin,
Ou s'y dépose enfin le message livré,
Le baiser frétillant, d'un murmure incertain.

Glisse sur ma bouche, assoiffée d'évasion,
L'invitation à t'abandonner mon âme,
Crisse sur mes jambes, fredonnant l'émotion,
L'attente d'assouvir mes désirs de femme.

L'impatience gagne de sentir le dessin
S'esquisser, sans fin, sur mes courbes attisées,
Les contourner, en accomplir les desseins,
Et me faire succomber d'un élan avisé.

Réponse intime à tes lèvres qui me gouttent,
En lisière des dentelles et du tulle,
Invités pour mettre tes sens en déroute,
Qui épousent bien plus que ne dissimulent,

A oter, un à un, mes pièges incertains
D'un toucher précis, quelques doigts s'enhardissent
Ici une agraffe, là un noeud de satin,
Et sur mes voiles, un dernier qui se glisse.

Tu m'offres un feu d'artifice sensuel,
Nourrissant tout mon être d'un repas frugal,
De tous mes charmes tu te fais le ménestrel,
Ta langue me délivrant en bouquet final.

Dans un ultime battement éphémère,
Ainsi s'achève l'odyssée sensorielle
Quand s'envole l'amusante barrière,
Que mes yeux te sourient, mes lèvres t'appellent...

2010 © François