MUNCH (Edvard), love and angst and everything between - BIRKIN (Jane), je suis venue te dire que je m en vais
Les amis qui s'éloignent emmènent avec eux une part de nos souvenirs, c'est-à-dire de nous-mêmes
Robert BADINTER
Edvard MUNCH - love and angst and everything between
L'homme semble s'abandonner à une étreinte apparemment aimante mais mortelle, enveloppé dans les cheveux roux tentaculaires de la femme "vampire" alors qu'elle mord ou embrasse son cou. Peut-être plus que d'autres, cette œuvre représente le mieux la relation compliquée du peintre avec le sexe opposé : pour Munch, la femme était l'épicentre d'un tumultueux mystère érotique, inextricablement lié à la Mort. Aimer signifie souffrir, car il considérait qu'il était impossible de résister au désir.
Angoisse, solitude, extase, douleur... Les œuvres profondément psychologiques et émotionnelles de Munch reflètent les réalités de l'humanité.
Illustration musicale: Jane BIRKIN - je suis venu te dire (Serge Gainsbourg)
La chanson est écrite, composée et interprétée par Serge Gainsbourg à la fin de l'année 1973. Les paroles font référence à Chanson d'automne, poème de Paul Verlaine, dont il cite certains vers, tout en en réarrangeant l'ordonnance. Gainsbourg enregistre les pleurs de Jane Birkin, pour accentuer l'effet dramatique du titre. Il est alors en couple avec Jane Birkin, dont il a eu une petite fille, Charlotte. Serge Gainsbourg explique alors au journaliste Michel Lancelot : « Quand tout va mal, il faut chanter le bel amour. Quand tout va bien, chanter les ruptures et les atrocités ». La chanson s'adresse en réalité à Françoise-Antoinette Pancrazzi, sa seconde épouse et mère de ses deux premiers enfants.
En 1991, Jane Birkin reprend le titre lors de son concert au Casino de Paris, deux mois après le décès de Gainsbourg, qui sera enregistrée pour un album live. La chanson sort en single l'année suivante et se classe cinq semaines au Top 50
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.