Cette œuvre est la représentation d'une scène tirée du poème du même nom, écrit par Lord Alfred Tennyson en 1832, dans lequel le poète décrit le destin d'une jeune femme (librement inspirée d'Élaine d'Astolat, languissant d'un amour non partagé envers le chevalier Lancelot), enfermée pour une raison secrète dans une tour voisine du château du roi Arthur, Camelot. Waterhouse a peint trois épisodes de cette légende en 1888, 1894 et 1916.
The Lady of Shalott (La Dame de Shalott) est une huile sur toile de 1888 du peintre préraphaélite anglais John William Waterhouse.
Très prisés des poètes et peintres préraphaélites, les vers de Tennyson ont été illustrés par de nombreux artistes, parmi lesquels figurent Dante Gabriel Rossetti, William Maw Egley et William Holman Hunt. Tout au long de sa carrière, Waterhouse se passionne pour les poèmes d'Alfred Tennyson et de John Keats.
Si cette peinture est typiquement préraphaélite dans sa composition et ses tonalités, son cadrage centré, de même que le parallèle visuel entre les branches des arbres et les cheveux, les plis de la robe et la tapisserie de la jeune femme, dénotent des conventions formelles et spatiales empruntées au style néo-classique. Le thème, lui, est typiquement préraphaélite, illustrant l'histoire d'une femme vulnérable et condamnée par le destin, enveloppée dans une lumière chaude de fin d'après-midi. La jeune femme est peinte fixant un crucifix, posé près de trois chandelles. Durant la fin du xixe siècle, les bougies étaient souvent utilisées pour symboliser la vie : dans cette image, deux d'entre elles sont éteintes.
The Lady of Shalott a été léguée au public par Sir Henry Tate en 1894.
John William Waterhouse (6 avril 1849 - 10 février 1917) est un peintre britannique, célèbre pour ses tableaux inspirés de la mythologie et de la littérature.