Jacques-Henri Lartigue, né à Courbevoie le 13 juin 1894 et mort à Nice le 12 septembre 1986, est un photographe et peintre français.
Album de famille, univers quasi-autobiographique, regard d'enfant, univers des loisirs bourgeois : Jacques-Henri Lartigue aimait à surprendre au travers d'une photo, il donnait un regard différent de choses communes en jouant sur les angles de prises de vue, l'instantané, le noir et blanc, et même parfois la couleur (autochrome) et la photo en relief.
Je ne suis pas photographe écrivain peintre, je suis empailleur des choses que la vie m'offre en passant. — Jacques-Henri Lartigue.
Peintre de métier, élève de Marcel Baschet à l'Académie Julian, il a apporté à la photo une esthétique théorique (au sens canonique du terme) qu'on retrouve dans ses instantanés, où les règles de composition sont toujours présentes. Il fait partie de la vague parisienne du milieu du vingtième siècle aux côtés de Picasso, Jean Cocteau, et Sacha Guitry. On trouve dans son œuvre des peintures, des photos de presse, des instantanés, des photos de mode. Il fut par ailleurs celui qui réalisa la photographie officielle en 1974 de Valéry Giscard d'Estaing, Président de la République française de 1974 à 1981.
En 1979, il cède toutes ses photos à l'État, et plus de 300 de ses toiles à son ami le maire de L'Isle-Adam puis à sa femme. Ce don est à l'origine de la création dans cette ville du Val-d'Oise du centre d'exposition Jacques-Henri Lartigue.
Depuis 2003, la Fondation Lartigue, créée en 2000 sous l’égide de la Fondation de France, développe une base spécifique et personnalisée au fonds Lartigue, rassemblant le fonds iconographique de l’Association des Amis de Jacques Henri Lartigue et le fonds d’archives de la Fondation Lartigue. Adaptée du modèle conçu par la Fondation Hartung-Bergman depuis 1994, la base Lartigue constitue un outil de recherche innovant, dont le mode de gestion facilite la conception de nouveaux points de vue dans le domaine scientifique. En effet, le système, regroupant une grande quantité de données, croise la collection iconographique (les albums (14500 pages), les photographies unitaires, 450 dessins, 1100 peintures) avec le fonds d’archives (le journal (numérisé et indexé) de 1911 à 1986, les carnets (numérisés et indexés) de 1910 à 1919, la correspondance (Avedon, Cartier-Bresson...), les notes de l'artiste. En fournissant un accès aux images à partir de données relatives aux archives (dates, lieux, personnalités), la base participe à l’inscription de l’œuvre de Lartigue dans son contexte historique, économique et social.