... Dans cette rue, au coeur de la ville magique Où des orgues moudront des gigues dans les soirs, Où les cafés auront des chats sur les dressoirs Et que traverseront des bandes de musique. ... Paul Verlaine, Jadis et Naguère, 1885 ... Dans cette rue, au coeur de la ville magique Où des orgues moudront des gigues dans les soirs, Où les cafés auront des chats sur les dressoirs Et que traverseront des bandes de mu ... |
... du haut de ma mansarde, Je verrai l’atelier qui chante et qui bavarde; Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité, Et les grands ciels qui font rêver d’éternité. ... Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1861 ... du haut de ma mansarde, Je verrai l’atelier qui chante et qui bavarde; Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité, Et les grands ciels qui font rêver d’éternit&eacu ... |
Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois. ... Paul Verlaine, Romances sans paroles Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois. ... Paul Verlaine, Romances sans paroles ... |
Et ce Londres de fonte et de bronze, mon âme, Où des plaques de fer claquent sous des hangars, ... Où des bêtes d’ennui bâillent à l’heure Dolente immensément, qui tinte à Westminster. ... Et ces quais infinis de lanternes fatales, Parques dont les fuseaux plongent aux profondeurs, ... Emile Verhaeren, Les soirs Et ce Londres de fonte et de bronze, mon âme, Où des plaques de fer claquent sous des hangars, ... Où des bêtes d’ennui bâillent à l’heure Dolente immen ... |
Les rues en diamants et leur soyeux pavage, Comme des serpentins lâchés des toits obscurs, Glissent, de pas en pas, le long de mers de murs, Tapissés du soleil de vitrine en voyage. ... Francis Etienne Sicard - Londres - Lettres de soie rouge, 2011 Les rues en diamants et leur soyeux pavage, Comme des serpentins lâchés des toits obscurs, Glissent, de pas en pas, le long de mers de murs, Tapissés du soleil de vitrine en voyage. .. ... |
L’ivoire du matin comme un voile en satin, Repose sur les toits de la ville endormie Que des oiseaux de jais pillent par colonie, Dans un tiède silence au turgide câlin. ... Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011 L’ivoire du matin comme un voile en satin, Repose sur les toits de la ville endormie Que des oiseaux de jais pillent par colonie, Dans un tiède silence au turgide câlin. ... Fr ... |
... Du fond des brumes,Là-bas, avec tous ses étages Et ses grands escaliers et leurs voyages Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d’un rêve, elle s’exhume. la ville ... Emile Verhaeren - la ville ... Du fond des brumes,Là-bas, avec tous ses étages Et ses grands escaliers et leurs voyages Jusques au ciel, vers de plus hauts étages, Comme d’un rêve, elle s’exhu ... |
... Leurs brouettes et leurs charrettes Trinqueballent aussi, Cassant, depuis le jour levé, Les os pointus du vieux pavé : Quelques-unes, plus grêles que squelettes, Entrechoquent des amulettes À leurs brancards, D’autres grincent, les airs criards, Comme les seaux dans les citernes ; D’autres portent de vieillottes lanternes. ... Émile Verhaeren - Les Campagnes hallucinées ... Leurs brouettes et leurs charrettes Trinqueballent aussi, Cassant, depuis le jour levé, Les os pointus du vieux pavé : Quelques-unes, plus grêles que squelettes, Entrechoquent des amulettes |
... Elles retentissent dans mes veines Me collent à la peau Je ne pourrai me passer D’être foncièrement : Urbaine. Andrée Chedid - le chant des villes Poème inédit commandé par le Printemps des Poètes 2006 ... Elles retentissent dans mes veines Me collent à la peau Je ne pourrai me passer D’être foncièrement : Urbaine. Andrée Chedid - le chant des villes Poème iné ... |
Prends ma main. Voyageur, et montons sur la tour Regarde tout en bas, et regarde à l’entour Regarde jusqu’au bout de l’horizon, regarde Du nord au sud. Partout où ton oeil se hasarde, ... Alfred de Vigny, Poèmes antiques et modernes Prends ma main. Voyageur, et montons sur la tour Regarde tout en bas, et regarde à l’entour Regarde jusqu’au bout de l’horizon, regarde Du nord au sud. Partout où ton oeil ... |
Du ciel gris, l’herbe jaune et sèche qui se pèle Semble un front dévoré par un érésipèle; Car c’est là que, toujours las de voir empirer Son destin, l’ouvrier captif vient respirer Et que la jeune fille heureuse, en mince robe, Laissant errer son clair sourire, où se dérobe Quelque rêve secret de ménage et d’amour, Avec ses yeux brûlants vient boire un peu de jour! Théodore de Banville, Dans la fournaise, 1892 ... Les parcs éblouissants, ces jardins de Paris Où pour nous réjouir, en leurs apothéoses Brillent les coeurs sanglants et fulgurants des roses; ... Théodore de Banville, Dans la fournaise, 1892 Du ciel gris, l’herbe jaune et sèche qui se pèle Semble un front dévoré par un érésipèle; Car c’est là que, toujours las de voir empirer Son destin, l’ouv ... |
Milan - le DuomoJe suis une antique gargouille Logée au sommet d'un clocher. Je ne sais qui vînt m'y percher... Mes souvenirs, le temps les brouille. Sous moi, très bas, la foule grouille. De mon haut je la vois marcher... ... Jean de la Ville de Mirmont (1886-1914) Je suis une antique gargouille Logée au sommet d'un clocher. Je ne sais qui vînt m'y percher... Mes souvenirs, le temps les brouille. Sous moi, très bas, la foule grouille. De mon haut je la vois marc ... |
Sur la petite place, au lever de l’aurore, Le marché rit joyeux, bruyant, multicolore, Pêle-mêle étalant sur ses tréteaux boiteux Ses fromages, ses fruits, son miel, ses paniers d’oeufs, Et, sur la dalle où coule une eau toujours nouvelle, Ses poissons d’argent clair, qu’une âpre odeur révèle. Albert Samain, Aux flancs du vase Sur la petite place, au lever de l’aurore, Le marché rit joyeux, bruyant, multicolore, Pêle-mêle étalant sur ses tréteaux boiteux Ses fromages, ses fruits, son miel, ses paniers d’oeu ... |
... Tous ces râclements de voix Huilent l’air dès les premières lueurs Les trétaux éventrent le froid De leurs pieds d’acier sans douceur Des confins du lourd sommeil Se déplient les jambes engourdies Qui s’agitent entre les corbeilles De légumes replets et de fruits Des regards soupèsent le temps Les premiers mots tanguent en surface La gueule des camions géants S’étire renifle à même l’espace ... Didier Venturini - le marché 1996 ... Tous ces râclements de voix Huilent l’air dès les premières lueurs Les trétaux éventrent le froid De leurs pieds d’acier sans douceur Des confins du lourd sommeil |
... Ici, sous de grands toits où scintille le verre, La vapeur se condense en force prisonnière : Des mâchoires d’acier mordent et fument ; De grands marteaux monumentaux Broient des blocs d’or sur des enclumes, Et, dans un coin, s’illuminent les fontes En brasiers tors et effrénés qu’on dompte. ... Emile Verhaeren, Les villes tentaculaires ... Ici, sous de grands toits où scintille le verre, La vapeur se condense en force prisonnière : Des mâchoires d’acier mordent et fument ; De grands marteaux monumentaux Broient des blocs d&rsq ... |
... Dans le vieux parc solitaire et glacé, Des spectres ont évoqué le passé. ... Tels ils marchaient dans les avoines folles, Et la nuit seule entendit leurs paroles. Paul Verlaine, Fêtes galantes ... Dans le vieux parc solitaire et glacé, Des spectres ont évoqué le passé. - Te souvient-il de notre extase ancienne ? - Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne ? - Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom ? Toujours vois-tu mon âme en rêve ? - Non. - Ah ! les beaux jours de bonheur indicible Où nous joignons nos bouches ! - C’est possible. - Qu’il était bleu, le ciel, et grand, l’espoir ! - L’espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir. Tels ils marchaient dans les avoines folles, Et la nuit seule entendit leurs paroles. Paul Verlaine, Fêtes galantes ... Dans le vieux parc solitaire et glacé, Des spectres ont évoqué le passé. ... Tels ils marchaient dans les avoines folles, Et la nuit seule entendit leurs paroles. Paul Verlaine, F ... |
... Gaines de chêne et bornes d’ombre, Cercueils scellés dans le mur froid, Vieux os du temps que grignote le nombre, Les horloges et leur effroi ; Les horloges Volontaires et vigilantes, Pareilles aux vieilles servantes ... Emile Verhaeren, Les bords de la route ... Gaines de chêne et bornes d’ombre, Cercueils scellés dans le mur froid, Vieux os du temps que grignote le nombre, Les horloges et leur effroi ; Les horloges Volontaires et vigilantes, Parei ... |
... Ici, sous de grands toits où scintille le verre, La vapeur se condense en force prisonnière : Des mâchoires d’acier mordent et fument ; De grands marteaux monumentaux Broient des blocs d’or sur des enclumes, Et, dans un coin, s’illuminent les fontes En brasiers tors et effrénés qu’on dompte. ... Emile Verhaeren - les usines ... Ici, sous de grands toits où scintille le verre, La vapeur se condense en force prisonnière : Des mâchoires d’acier mordent et fument ; De grands marteaux monumentaux Broient des blocs d&rsq ... |
Tu es venue le feu s’est alors ranimé L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé Et la terre s’est recouverte De ta chair claire et je me suis senti léger Tu es venue la solitude était vaincue J’avais un guide sur la terre je savais Me diriger je me savais démesuré J’avançais je gagnais de l’espace et du temps J’allais vers toi j’allais sans fin vers la lumière La vie avait un corps l’espoir tendait sa voile Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit Promettait à l’aurore des regards confiants Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard Ta bouche était mouillée des premières rosées Le repos ébloui remplaçait la fatigue Et j’adorais l’amour comme à mes premiers jours. Les champs sont labourés les usines rayonnent Et le blé fait son nid dans une houle énorme La moisson la vendange ont des témoins sans nombre Rien n’est simple ni singulier La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit La forêt donne aux arbres la sécurité Et les murs des maisons ont une peau commune Et les routes toujours se croisent. Les hommes sont faits pour s’entendre Pour se comprendre pour s’aimer Ont des enfants qui deviendront pères des hommes Ont des enfants sans feu ni lieu Qui réinventeront les hommes Et la nature et leur patrie Celle de tous les hommes Celle de tous les temps. Paul Eluard Tu es venue le feu s’est alors ranimé L’ombre a cédé le froid d’en bas s’est étoilé Et la terre s’est recouverte De ta chair claire et je me suis senti lége ... |
Ma demeure est haute, Donnant sur les cieux ; La lune en est l’hôte, Pâle et sérieux : En bas que l’on sonne, Qu’importe aujourd’hui Ce n’est plus personne, Quand ce n’est plus lui ! ... Marceline Desbordes-Valmore, Elégies Ma demeure est haute, Donnant sur les cieux ; La lune en est l’hôte, Pâle et sérieux : En bas que l’on sonne, Qu’importe aujourd’hui Ce n’est plus personne, Q ... |
Sydney Apple Store - sortie de l'Ipad 2... La magicienne alors entre de scène en scène Soulevant les rideaux dont les tons de charmilles Font frissonner la ville aux plaisirs des mécènes. Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011 ... La magicienne alors entre de scène en scène Soulevant les rideaux dont les tons de charmilles Font frissonner la ville aux plaisirs des mécènes. Francis Etienne Sicard, Lettres de soie ro ... |
... Un fleuve de naphte et de poix Bat les môles de pierre et les pontons de bois; Les sifflets crus des navires qui passent Hurlent la peur dans le brouillard: Un fanal vert est leur regard Vers l’océan et les espaces. ... Emile Verhaeren - la ville ... Un fleuve de naphte et de poix Bat les môles de pierre et les pontons de bois; Les sifflets crus des navires qui passent Hurlent la peur dans le brouillard: Un fanal vert est leur regard Vers l’oc&eac ... |
Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles Etalaient en tableaux la sainte Vérité, Dont l’effet réchauffant les pieuses entrailles, Tempérait la froideur de leur austérité. ... Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles Etalaient en tableaux la sainte Vérité, Dont l’effet réchauffant les pieuses entrailles, Tempérait la froideur de leur austérit&eacu ... |
... Des roses sur la mer, des roses dans le soir. Un songe évocateur tient mes paupières closes. J’attends, ne sachant trop ce que j’attends en vain, Devant la mer pareille aux boucliers d’airain, Et te voici venue en m’apportant des roses… Ô roses dans le ciel et le soir ! Ô mes roses ! ... Renée Vivien, Evocations ... Des roses sur la mer, des roses dans le soir. Un songe évocateur tient mes paupières closes. J’attends, ne sachant trop ce que j’attends en vain, Devant la mer pareille aux boucliers d’air ... |
Les hauts talons luttaient avec les longues jupes, En sorte que, selon le terrain et le vent, Parfois luisaient des bas de jambes, trop souvent Interceptés ! - et nous aimions ce jeu de dupes. Parfois aussi le dard d’un insecte jaloux Inquiétait le col des belles sous les branches, Et c’étaient des éclairs soudains de nuques blanches, Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous. Le soir tombait, un soir équivoque d’automne : Les belles, se pendant rêveuses à nos bras, Dirent alors des mots si spécieux, tout bas, Que notre âme depuis ce temps tremble et s’étonne. Paul Verlaine, Fêtes galantes Les hauts talons luttaient avec les longues jupes, En sorte que, selon le terrain et le vent, Parfois luisaient des bas de jambes, trop souvent Interceptés ! - et nous aimions ce jeu de dupes. Parfois aussi le da ... |
À la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin ... Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 À la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin ... Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 ... |
Adeline Serpillon appartenait à cette écrasante majorité des mortels qu’on n’assassine pratiquement pas. Elle n’avait pas d’argent, pas d’amour, pas de haine, pas d’attraits. Ses convictions politiques l’amenaient à conspuer doucement les augmentations du prix du gaz, rarement au-delà. Elle était moyenne avec intensité, Pierre Desproges - des femmes qui tombent Adeline Serpillon appartenait à cette écrasante majorité des mortels qu’on n’assassine pratiquement pas. Elle n’avait pas d’argent, pas d’amour, pas de haine, pas d&rsqu ... |
Chatte blanche, chatte sans tache, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas Que nos fronts pâles, que nos lèvres Déteintes en de folles fièvres, Que nos yeux creux ne valent pas Ton museau que ton nez termine, Rose comme un bouton de sein, Tes oreilles dont le dessin Couronne fièrement ta mine. Pourquoi cette sérénité ? Aurais-tu la clé des problèmes Qui nous font, frissonnants et blêmes, Passer le printemps et l’été ? Devant la mort qui nous menace, Chats et gens, ton flair, plus subtil Que notre savoir, te dit-il Où va la beauté qui s’efface, Où va la pensée, où s’en vont Les défuntes splendeurs charnelles ? Chatte, détourne tes prunelles ; J’y trouve trop de noir au fond. Charles Cros, Le coffret de santal Chatte blanche, chatte sans tache, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas Que nos fronts pâles, que nos lè ... |
Guernesey - lecture des newsLa lecture et les réflexions sont à l'esprit ce que les aliments sont au corps Etienne François de Vernage ; Maximes et réflexions (1690) La lecture et les réflexions sont à l'esprit ce que les aliments sont au corps Etienne François de Vernage ; Maximes et réflexions (1690) ... |
L'intellectuel est quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas Jean-Paul Sartre L'intellectuel est quelqu'un qui se mêle de ce qui ne le regarde pas Jean-Paul Sartre ... |
Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. Charles Darwin Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. Charles Darwin ... |
Longchamp - élégance au Prix de l'Arc de TriompheLa grâce entoure l'élégance, et la revêt Joseph Joubert ; De la politesse, CXVIII (1866) La grâce entoure l'élégance, et la revêt Joseph Joubert ; De la politesse, CXVIII (1866) ... |
Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! Albert Einstein Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! Albert Einstein ... |