Ondine (Renée Vivien)Sa forme fuit, sa démarche est fluide, Et ses cheveux sont de légers réseaux ; Sa voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ; Ses souples bras sont pareils aux roseaux Renée Vivien Sa forme fuit, sa démarche est fluide, Et ses cheveux sont de légers réseaux ; Sa voix ruisselle ainsi qu’un flot perfide ; Ses souples bras sont pareils aux roseaux Renée Vivien ... |
quand il me verra (Jane Catulle-Mendes)Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire Savoir tout le secret des parfums et des fards, Tout l'art harmonieux du geste involontaire, Et le subtil apprêt des plus tendres regards Je veux, quand il viendra dans l'allée empourprée, Heureux d'atteindre enfin le but de tous les buts Qu'il croie, en me voyant, frêle, grave et parée, Voir une reine-enfant avec les attributs. Je ne bougerais pas, délicate et sereine, Un long temps, pour qu'il rêve et qu'il soit étonné Et pour que, dès ce jour, à jamais il comprenne Le geste de mon corps immobile et donné Car, par ma voix où vit toute l'âme indicible, Il saura que je l'aime et qu'il est mon amant. Jane Catulle-Mendès Je veux, pour dès l'instant qu'il me verra, lui plaire Savoir tout le secret des parfums et des fards, Tout l'art harmonieux du geste involontaire, Et le subtil apprêt des plus tendres regards Je veux, quan ... |
la rue (Charles Baudelaire)La rue assourdissante autour de moi hurlait. ... Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté Dont le regard m’a fait soudainement renaître, Ne la verrai-je plus que dans l’éternité ? Ailleurs, bien loin d’ici! trop tard ! jamais peut-être ! Car j’ignore où elle fuit, elle ne sait où je vais, O vous que j’eusse aimée, ô vous qui le savait ! Charles Baudelaire La rue assourdissante autour de moi hurlait. ... Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crisp&ea ... |
Cantique (La Bible Ct 6:4-8 : 4)Qu'elle est belle, qu'elle est belle! Ses yeux sont des colombes, Ses cheveux comme les chèvres, descendant de la montagne de Galaad. ... Ses deux seins sont deux faons, Comme les jumeaux d'une gazelle, Qui paissent au milieu des lis. ... Elle est toute belle, Et il n'y a point en elle de défaut. Elle me ravit le coeur, ma soeur, ma fiancée, Que de charmes dans son amour ! Comme son amour vaut mieux que le vin ! Et comme ses parfums sont plus suaves que tous les aromates! Ses lèvres distillent le miel, Ses jets forment un jardin, où sont les grenadiers, Avec les fruits les plus excellents, Une fontaine, une source d'eaux vives, Les ruisseaux du Liban. ... Cantique des Cantiques (La Bible Ct 6:4-8 : 4) Cantique 4 Qu'elle est belle, qu'elle est belle! Ses yeux sont des colombes, Ses cheveux comme les chèvres, descendant de la montagne de Galaad. ... Ses deux seins sont deux faons, Comme les jumeaux d'une gazelle, ... |
son regard (Renée Vivien)Le charme de ses yeux sans couleur ni lumière Me prend étrangement : il se fait triste et tard, Et, perdu sous le pli de sa pâle paupière, Dans l’ombre de ses cils sommeille son regard. J’interroge longtemps ses stagnantes prunelles. Elles ont le néant du soir et de l’hiver Et des tombeaux : j’y vois les limbes éternelles, L’infini lamentable et terne de la mer. Rien ne survit en elle, pas même un rêve tendre. Tout s’éteint dans ses yeux sans âme et sans reflet, Comme un foyer rempli de silence et de cendre. Le jour râle là-bas dans le ciel violet. Dans cet accablement du morne paysage, son froid mépris me prend des vivants et des forts. J’ai trouvé dans ses yeux la paix sinistre et sage, Et la mort qu’on respire à rêver près des morts. Renée Vivien Le charme de ses yeux sans couleur ni lumière Me prend étrangement : il se fait triste et tard, Et, perdu sous le pli de sa pâle paupière, Dans l’ombre de ses cils sommeille son regard. ... |
le parfum (Charles Baudelaire)Ainsi l’amant sur un corps adoré Du souvenir cueille la fleur exquise. De ses cheveux élastiques et lourds, Vivant sachet, encensoir de l’alcôve, Une senteur montait, sauvage et fauve, Et des habits, mousseline ou velours, Tout imprégnés de sa jeunesse pure, Se dégageait un parfum de fourrure. Charles Baudelaire, Les fleurs du mal Ainsi l’amant sur un corps adoré Du souvenir cueille la fleur exquise. De ses cheveux élastiques et lourds, Vivant sachet, encensoir de l’alcôve, Une senteur montait, sauvage et fauve, ... |
Dans l'eau de la claire fontaine (Georges Brassens)Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne Fleurs de lis ou fleurs d'oranger Avec des pétales de roses Un bout de corsage lui fis La belle n'était pas bien grosse Une seule rose a suffi Avec le pampre de la vigne Un bout de cotillon lui fis Mais la belle était si petite Qu'une seule feuille a suffi Elle me tendit ses bras, ses lèvres Comme pour me remercier Je les pris avec tant de fièvre Qu'ell' fut toute déshabillée Le jeu dut plaire à l'ingénue Car, à la fontaine souvent Ell' s'alla baigner toute nue En priant Dieu qu'il fit du vent Qu'il fit du vent... Georges Brassens Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne F ... |
sans voile (Ovide, les amours)Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux, sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre si plat sous cette gorge intacte ! La hanche, douce et pleine, et la cuisse, si jeune! Des détails ? À quoi bon ? Tout méritait éloge et tout contre mon corps je serrai son corps nu. Le reste... Fatigués, nous dormîmes ensemble. Ah ! donnez-moi souvent un tel après-midi ! Ovide (Les amours) (43 AV. J.C. - vers 18 APR J.C.) Quand sans voile elle se dressa devant mes yeux, sur son corps tout entier, nul défaut, nulle part. Ses épaules, ses bras, que je vis et touchai ! La forme de ses seins, faite pour les caresses ! Et ce ventre ... |
Le poème de la femme (1) (Theophile Gautier)Superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d’infante Un flot de velours nacarat Théophile Gautier Superbe et triomphante Elle vint en grand apparat, Traînant avec des airs d’infante Un flot de velours nacarat Théophile Gautier ... |
les bijoux (Charles Baudelaire)... Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores. ... Elle était donc couchée et se laissait aimer, Et du haut du divan elle souriait d’aise À mon amour profond et doux comme la mer, Qui vers elle montait comme vers sa falaise. Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté, D’un air vague et rêveur elle essayait des poses, Et la candeur unie à la lubricité Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ; Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins, Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne, Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ; Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne Charles Baudelaire ... Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores. ... Elle était donc couchée ... |
vent d'été (Charles Gros)Vent d'été, tu fais les femmes plus belles En corsage clair, que les seins rebelles Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve Caresse un tissu qu'un beau sein soulève. Dans les bois, les champs, corolles, ombelles Entourent la femme ; en haut, les querelles Des oiseaux, dont la romance est trop brève, Tombent dans l'air chaud. Un moment de trêve. Et l'épine rose a des odeurs vagues, La rose de mai tombe de sa tige, Tout frémit dans l'air, chant d'un doux vertige. Quittez votre robe et mettez des bagues ; Et montrez vos seins, éternel prodige. Baisons-nous, avant que mon sang se fige. Charles Gros Vent d'été, tu fais les femmes plus belles En corsage clair, que les seins rebelles Gonflent. Vent d'été, vent des fleurs, doux rêve Caresse un tissu qu'un beau sein soulève. Dan ... |
voile au vent (Chrysalide)Le voile vole, vole au vent Deux étoffes blanches sur un fil Flottent et s’ébattent dans les champs. Le voile gonfle, taille épinglée, l’Autant s’engouffre dans le plissé. Au col retenue, la chemise enfle, Les pans au vent prêtent leurs flancs. Dans une bourrasque, ils se délivrent De l’amidon des jours passés. Volutes blanches sur ciel d’orage La terre brûle sous les pieds Femme légère, homme volage Rouleaux de paille, herbe coupée. L’épouvantail est habillé Chrysalide Le voile vole, vole au vent Deux étoffes blanches sur un fil Flottent et s’ébattent dans les champs. Le voile gonfle, taille épinglée, l’Autant s’engouffre dans le plissé. ... |
Le bruissement de la soieLe bruissement de la soie sur ma peau Et ce désir qui monte en murmurant votre nom Un désir infini bien au delà des mots Un désir insensé au-delà des raisons Il envahit mon corps et brûle dans mes veines Il coule entre mes cuisses en lentes traînées de feu Il me coupe le souffle et je respire à peine Et j'entrouvre la bouche et je ferme les yeux Le désir est puissant et j'en ai presque mal Je veux vos mains sur moi, votre peau contre ma peau, Je veux sentir en vous un désir animal Aussi fort que le mien, aussi grand, aussi beau Je vous ferai l'amour, je me ferai tendresse Vous vous ferez amour vous me ferez passion Et nous ferons l'amour à en mourir d'ivresse A en mourir d'amour jusqu'à la déraison. Le bruissement de la soie sur ma peau Et ce désir qui monte en murmurant votre nom Un désir infini bien au delà des mots Un désir insensé au-delà des raisons Il envahit mon ... |
noble parure (Renée Vivien)Sa robe a des frissons de festins somptueux, Et, sous la majesté de la noble parure, Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure, Lys profane, son corps pâle et voluptueux. Renée Vivien Sa robe a des frissons de festins somptueux, Et, sous la majesté de la noble parure, Fleurit, enveloppé d’haleines de luxure, Lys profane, son corps pâle et voluptueux. Renée Vivien ... |
cet instant de trouble étrange (Jean Ferrat)Pour cet instant de trouble étrange Où l'on entend rire les anges Avant même de se toucher Pour cette robe que l'on frôle Ce châle qui tend vos épaules En haut des marches d'escalier Je vous aime Pour la lampe déjà éteinte Et la première de vos plaintes La porte à peine refermée Pour vos dessous qui s'éparpillent Comme des grappes de jonquilles Aux quatre coins du lit semées Pour vos yeux de vague mourante Et ce désir qui s'impatiente Aux pointes de vos seins levées Je vous aime Pour vos toisons de ronces douces Qui me retiennent, me repoussent Quand mes lèvres vont s'y noyer Pour vos paroles, démesures La source, le chant, la blessure De votre corps écartelé Pour vos reins de houle profonde Pour ce plaisir qui vous inonde En long sanglots inachevés Je vous aime Jean Ferrat Pour cet instant de trouble étrange Où l'on entend rire les anges Avant même de se toucher Pour cette robe que l'on frôle Ce châle qui tend vos épaules En haut des marches d'escalier ... |
Cendres et Poussières (Renée Vivien)Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits, O Joie inespérée au fond des solitudes ! Ton baiser est pareil à la saveur des fruits Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes Murmurés par la mer à la beauté des nuits. Tu portes sur ton front la langueur et l’ivresse, Les serments éternels et les aveux d’amour, Tu sembles évoquer la craintive caresse Dont l’ardeur se dérobe à la clarté du jour Et qui te laisse au front la langueur et l’ivresse. Renée Vivien, Cendres et Poussières, 1902 Tu gardes dans tes yeux la volupté des nuits, O Joie inespérée au fond des solitudes ! Ton baiser est pareil à la saveur des fruits Et ta voix fait songer aux merveilleux préludes Murmur&ea ... |
osons (Dentelle)Monsieur, est-ce que j'ose vous dire ? Je n'entends plus vos mots ! Je vous respire... Votre douce odeur me grise et m'attire, Je vous offre mes lèvres brûlantes de désirs... mon voile est transparent, ma pudeur s’évapore Je sens votre regard, je ressens votre envie, Je vous tente, Osons ! Angela - Dentelle 2007 Monsieur, est-ce que j'ose vous dire ? Je n'entends plus vos mots ! Je vous respire... Votre douce odeur me grise et m'attire, Je vous offre mes lèvres brûlantes de désirs... mon voile est transparen ... |
ma saveur (Oscar Wilde)Je baiserai ta bouche, y trouvant ma saveur, Je saisirai la souche de mon désir fébrile Pour écarter les lèvres pleines de saveur En y laissant la sève d'un plaisir érectile. Pour que tes yeux se plissent, que ton regard se trouble, Oscar Wilde - Salomé Je baiserai ta bouche, y trouvant ma saveur, Je saisirai la souche de mon désir fébrile Pour écarter les lèvres pleines de saveur En y laissant la sève d'un plaisir érectile. Pou ... |
âme d'un soir (Lucie Delarue)Au coeur de nos fêtes charnelles, Que ne puis-je te prendre et boire en un baiser ? Mon corps sur ton corps est posé, Je me penche... Ton âme d'eau fuyante et mon âme d'un soir, Où trouver le baiser double qui les étanche ? Lucie Delarue Au coeur de nos fêtes charnelles, Que ne puis-je te prendre et boire en un baiser ? Mon corps sur ton corps est posé, Je me penche... Ton âme d'eau fuyante et mon âme d'un soir, Où trou ... |
baisers de quatre saisons (Jacques)Un baiser de printemps léger comme le vent, S'est posé sur ta bouche si douce et sensuelle Et puis tu as perçu comme un frémissement Celui du messager de nos Amours si belles Un baiser en juillet, au cœur d'un bel été En touches si légèresaux pointes de tes seins Eveille tes ardeurs et te fait te cambrer Irradiant du soleil jusqu'au creux de tes reins Un baiser à l 'automne aux couleurs ambrées , Au seuil de ta corolle à l 'orée du plaisir, Enivré des douceurs de ton velours doré, Franchissant pas à pas les degrés du désir. Un baiser pour l'hiver aux campagnes blanchies, Au centre de ta rose où pointe ce bourgeon, Comme ce tiède refuge où j 'aime aller aussi, Ce sera l' apogée de toutes nos sensations. Pour ces quatre baisers de ces quatre saisons, Qui nous font nous aimer de décembre à janvier, Et nous mènent tous deux aux extrêmes passions, Je te donne mon âme et mon cœur tout entier … Jacques Un baiser de printemps léger comme le vent, S'est posé sur ta bouche si douce et sensuelle Et puis tu as perçu comme un frémissement Celui du messager de nos Amours si belles Un baiser en jui ... |
premier don (Paul Valery)Que ta bouche est douce à prendre, A boire, à mordre... Qu'elle est tendre avec la mienne et quelle extrème caresse intime elles se font... Quoi de plus simple quand on s'aime Que de fondre ce qui se fond En un fruit de l'autre et du même ? Que j'adore ce premier don !... Mais il veut d'autres découvertes, Paul Valery Que ta bouche est douce à prendre, A boire, à mordre... Qu'elle est tendre avec la mienne et quelle extrème caresse intime elles se font... Quoi de plus simple quand on s'aime Que de fondre ce qui s ... |
ces baisers, ces morsures (Felix Arvers)ces rires, ces pleurs, ces baisers, ces morsures, Ce cou, ces bras meurtris d’amoureuses blessures, Ces transports, cet oeil enflammé Qu’à mes baisers de feu ta bouche s’abandonne, Viens, que chacun de nous trompe l’autre et lui donne Toi le bonheur moi le plaisir ! Felix Arvers ces rires, ces pleurs, ces baisers, ces morsures, Ce cou, ces bras meurtris d’amoureuses blessures, Ces transports, cet oeil enflammé Qu’à mes baisers de feu ta bouche s’abandonne, Viens, que ... |
murmures (Anna De Noailles)Ne dis rien. Rêve. N'aie pas froid ; C'est moi qui parle et qui t'embrasse ; Laisse-moi répandre sur toi, Comme le doux vent dans les bois, Ce murmure immense, à voix basse... Anna De Noailles Ne dis rien. Rêve. N'aie pas froid ; C'est moi qui parle et qui t'embrasse ; Laisse-moi répandre sur toi, Comme le doux vent dans les bois, Ce murmure immense, à voix basse... Anna De Noailles ... |
passion (O)Je clorai tes paupière Sur ton regard d’enfance Aux couleurs d’aube claire Et d’amande mêlées J’écraserai tes lèvres De baisers dévorants Je les caresserai d’une langue gourmande Du bout de mes seins Je ferai frémir De caresses légères Ta peau de bronze doré O Je clorai tes paupière Sur ton regard d’enfance Aux couleurs d’aube claire Et d’amande mêlées J’écraserai tes lèvres De baisers dévorants Je les caresserai d&rsquo ... |
amers comme des larmes (Renée Vivien)Donne-moi tes baisers amers comme des larmes, Le soir, quand les oiseaux s’attardent dans leurs vols. Nos longs accouplements sans amour ont les charmes des rapines, l’attrait farouche des viols. Délivrant ta haine contenue, Repousse le frisson de ma bouche éprise de ta chair. Pour crier ton dégoût, dresse-toi, froide et nue, Comme un marbre funèbre aux lueurs d’un éclair. Tes yeux ont la splendeur auguste de l’orage… Exhale ton mépris jusqu’en ta pâmoison, O très chère ! — Ouvre-moi tes lèvres avec rage : J’en boirai lentement le fiel et le poison. J’ai l’émoi du pilleur devant un butin rare, Pendant la nuit de fièvre où ton regard pâlit… L’âme des conquérants, éclatante et barbare, Chante dans mon triomphe au sortir de ton lit Renée Vivien - victoire Donne-moi tes baisers amers comme des larmes, Le soir, quand les oiseaux s’attardent dans leurs vols. Nos longs accouplements sans amour ont les charmes des rapines, l’attrait farouche des viols. Dél ... |
Sa bouche (Marie Nizet)Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche, Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre, Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues, Ni le rayon qui court sur son front de lumière, Ni sa beauté de jeune dieu qui la première Me tenta, ni ses yeux - ces deux caresses bleues ; Sa bouche de fraîcheur, de délices, de flamme, Fleur de volupté, de luxure et de désordre, Qui vous vide le coeur et vous boit jusqu'à l'âme... Marie Nizet Ni son cou ni ses bras, ni rien de ce qu'on touche, Ni rien de ce qu'on voit de lui ne vaut sa bouche Où l'on meurt de plaisir et qui s'acharne à mordre, Ni sa pensée, en vol vers moi par tant de lieues ... |
rude comme un chêne (Marie Dauguet)Tu es rude comme un chêne. J'aime la tiédeur de ton corps. Je me rassasie de ton odeur sauvage; tu sens les bois et les marécages Tu es beau comme un loup, Tu jaillis comme un hêtre dont l'énergie gonfle l'écorce. Le nœud de tes épaules est dur sous les mains; L'axe du monde est dans ta chair. Mais je louerai ton cri sauvage, Mais je louerai ton corps qui embaume, C'est un bois sauvage aux rudes fleurs. Je louerai ta brutalité, le sanglot rauque de ta chair; Je louerai ta sève immense où l'univers est en puissance. Je louerai tes poings et comment ils se dénouent Tout à coup quand tu retombes au creux d'une épaule, Plus doux qu'un petit enfant et plus innocent qu'un ange. Marie Dauguet - 1860-1942 Tu es rude comme un chêne. J'aime la tiédeur de ton corps. Je me rassasie de ton odeur sauvage; tu sens les bois et les marécages Tu es beau comme un loup, Tu jaillis comme un hêtre dont ... |
baiser (Marie-Emilie de Montanclos)Recevez ce baiser, mon amant ! Enivrez mon âme attendrie ! Je le nappe de sentiment, pour qu'il vous redonne une nouvelle vie ; Je sens déjà le plus tendre désir me rappeler sur mes lèvres brûlantes ; Ramenez-y le doux plaisir. Fixez-y, s'il se peut, des grâces séduisantes ; Qu'aux yeux d'un amant adoré ma bouche soit toujours plus belle : Et qu'un baiser, à longs traits savouré, soit un charme de plus qui le rende fidèle. Marie-Emilie de Montanclos Recevez ce baiser, mon amant ! Enivrez mon âme attendrie ! Je le nappe de sentiment, pour qu'il vous redonne une nouvelle vie ; Je sens déjà le plus tendre désir me rappeler sur mes lèvres br&uc ... |
le pont Mirabeau (Guillaume Apollinaire)Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Guillaume Apollinaire Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et ... |
Le baiser - (Paul Éluard)Odorante et savoureuse Tu dépasses sans te perdre Les fontières de ton corps Tu as enjambé le temps Te voici femme nouvelle Révélée à l'infini. Le baiser - (Paul Éluard) Odorante et savoureuse Tu dépasses sans te perdre Les fontières de ton corps Tu as enjambé le temps Te voici femme nouvelle Révélée à l'infini. Le baiser - (Paul ... |
Brandy (Frida Boccara)Brandy est sage et fou, sombre et lumineux. Brandy est fort et doux, Brandy, c'est lui que je veux. Brandy est sage et fou, sombre et lumineux. Brandy est fort et doux, Brandy, c'est lui que je veux. ... |
printempsLe printemps ! Les premiers beaux jours. Les premiers soleils. La sève qui monte, les corps qui se montrent, les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent. le satin de ma robe qui me frôle, me caresse, titille mon esprit d'impudiques désirs. Il est là, il m'attend, me rejoint. il m'embrasse fiévreusement, je m'agrippe à son cou. Ses mains explorent ma peau. Son souffle s'accelere. Une histoire commence. Le printemps ! Les premiers beaux jours. Les premiers soleils. La sève qui monte, les corps qui se montrent, les regards qui sourient, s'interrogent, s'appellent. le satin de ma robe qui me frôle, me caresse ... |
caresses (Paul Eluard)Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance Il me faut voir entendre et abuser T’entendre nue et te voir nue Pour abuser de tes caresses Par bonheur ou par malheur Je connais ton secret pas coeur Toutes les portes de ton empire Celle des yeux celle des mains Des seins et de ta bouche où chaque langue fond ET la porte du temps ouverte entre tes jambes La fleur des nuits d’été aux lèvres de la foudre Au seuil du paysage où la fleur rit et pleure Tout en gardant cette pâleur de perle morte Tout en donnant ton coeur tout en ouvrant tes jambes Tu es comme la mer tu berces les étoiles Tu es le champ d’amour tu lies et tu sépares Les amants et les fous Tu es la faim le pain la soif l’ivresse haute Et le dernier mariage entre rêve et vertu. Paul Eluard Pauvre je ne peux pas vivre dans l’ignorance Il me faut voir entendre et abuser T’entendre nue et te voir nue Pour abuser de tes caresses Par bonheur ou par malheur Je connais ton secret pas coeur Toutes ... |
je rêveJe rêve de ton souffle qui bruisse dans mon cou. Je rêve de tes lèvres qui caressent ma nuque. Je rêve de tes doigts qui soulignent mes rondeurs. Je rêve de tes mains qui effleurent mon sein Je rêve de tes lèvres qui attirent les miennes. Je rêve de ta bouche qui enflamme ma bouche frisson. Je rêve de ton souffle qui bruisse dans mon cou. Je rêve de tes lèvres qui caressent ma nuque. Je rêve de tes doigts qui soulignent mes rondeurs. Je rêve de tes mains qui effleurent mon sein |
Terre sensible (Paul Valery)Un doigt plus doux que plume sur la harpe Se joue à fuir sur la fleur de ta chair Et cette main souple comme une écharpe Flatte et polit ce qu'elle a de plus cher. Je vous caresse, ô raisons d'existence, Parages purs, bords suaves qui sont Ma terre tiède et d'exquise substance Terre promise aux fleuves du frisson Paul Valery Un doigt plus doux que plume sur la harpe Se joue à fuir sur la fleur de ta chair Et cette main souple comme une écharpe Flatte et polit ce qu'elle a de plus cher. Je vous caresse, ô raisons d'existe ... |
les passantes (Antoine Pol, Georges Brassens)Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle qu'on voit apparaître Une seconde à sa fenêtre Et qui, preste, s'évanouit Mais dont la svelte silhouette Est si gracieuse et fluette Qu'on en demeure épanoui A la compagne de voyage Dont les yeux, charmant paysage Font paraître court le chemin Qu'on est seul, peut-être, à comprendre Et qu'on laisse pourtant descendre Sans avoir effleuré sa main A la fine et souple valseuse Qui vous sembla triste et nerveuse Par une nuit de carnaval Qui voulu rester inconnue Et qui n'est jamais revenue Tournoyer dans un autre bal A celles qui sont déjà prises Et qui, vivant des heures grises Près d'un être trop différent Vous ont, inutile folie, Laissé voir la mélancolie D'un avenir désespérant Chères images aperçues Espérances d'un jour déçues Vous serez dans l'oubli demain Pour peu que le bonheur survienne Il est rare qu'on se souvienne Des épisodes du chemin Mais si l'on a manqué sa vie On songe avec un peu d'envie A tous ces bonheurs entrevus Aux baisers qu'on n'osa pas prendre Aux cœurs qui doivent vous attendre Aux yeux qu'on n'a jamais revus Alors, aux soirs de lassitude Tout en peuplant sa solitude Des fantômes du souvenir On pleure les lèvres absentes De toutes ces belles passantes Que l'on n'a pas su retenir Antoine Pol (Georges Brassens) Je veux dédier ce poème A toutes les femmes qu'on aime Pendant quelques instants secrets A celles qu'on connait à peine Qu'un destin différent entraîne Et qu'on ne retrouve jamais A celle ... |
feuillages (Charles Guérin)L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage, Car chacun de nous deux a peur du même instant. Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t'aime tant... Laisse... Ferme les yeux... Ne parle pas... Sois sage... Je te devine proche au feu de ton visage. Ma tempe en fièvre bat contre ton coeur battant. Et, le cou dans tes bras, je frissonne en sentant Ta gorge nue et sa fraîcheur de coquillage. Ecoute au gré du vent la glycine frémir. C'est le soir ; il est doux d'être seuls sur la terre, L'un à l'autre, muets et faibles de désir. D'un baiser délicat tu m'ouvres la paupière ; Je te vois, et, confuse, avec un long soupir, Tu souris dans l'attente heureuse du mystère. Charles Guérin L'amour nous fait trembler comme un jeune feuillage, Car chacun de nous deux a peur du même instant. Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t'aime tant... Laisse... Ferme les yeux... Ne parle pas... Sois sage.. ... |
L’étreinte de la terre (Évelyne Laurence)Si tu me contemples, je resplendirai Je serai l’herbe emperlée de rosée. Quand je sens ta ferveur se poser sur mes lèvres Je suis ce paysage où palpite le ciel, Où la vie accomplit son acte essentiel Dans l’appel des rameaux et le flux de la sève. Je suis cette colline amoureuse d’un lac Jusqu’à fondre en ses eaux sa couronne d’ombrages, Je suis la terre heureuse et chaude du rivage Qui boit l’effervescence au baiser du ressac. J’entends me traverser les souffles et les brises Saturés de parfums, de graines, de pollens. J’abrite les désirs, les amours, les hymens Des tourterelles d’or, de blancs ramiers éprises. Quand je sens la vigueur flexible de tes bras M’embrase en même temps l’étreinte de la terre. Et cette double extase et ce double mystère Pénètrent dans mon sang et me parlent tout bas. La nature imposante, exorable et féconde M’offre ses voluptés et m’ouvre ses chemins. J’enserre la douceur de vivre entre mes mains Et mêle ma lumière à la lumière blonde. Je saisis le secret, le cœur sacré des lieux Lorsque ta vérité me devient un exemple. Tout m’est prestigieux, parfait, solennel, ample : Je suis un univers où s’exaltent des dieux. Évelyne Laurence Si tu me contemples, je resplendirai Je serai l’herbe emperlée de rosée. Quand je sens ta ferveur se poser sur mes lèvres Je suis ce paysage où palpite le ciel, Où la vie accompl ... |
Mon corps ce matinMon corps ce matin frémit sous le satin, Eveil de sensations troublantes sur mes seins, J'ai besoin d’amour. Venez à moi, mon Amour, Cette folle envie irrigue chaque battement de mes tempes Dans cet océan de plaisir qui me rapproche de vous J'écarte mes genoux. Là... je suis à vous... mon amour Entourez moi de vos bras ... Venez à moi ! ... Venez en moi ! ... Oui ... Là... Merveille de ne faire qu'un ... Amour, je vous aime sans fin... Cyr Mon corps ce matin frémit sous le satin, Eveil de sensations troublantes sur mes seins, J'ai besoin d’amour. Venez à moi, mon Amour, Cette folle envie irrigue chaque battement de mes tempes Dans cet oc&e ... |
au fil de nos sourires (Esther Granek)Et c’est au fil de nos sourires que se noua le premier fil. Et c’est au fil de nos désirs qu’il se multiplia par mille. Était-ce au fil de mes espoirs qu’en araignée tu fis ta toile ? Car c’est au fil de tes départs qu’au piège je fus l’animal… alors qu’au fil de ton plaisir se brisera… le dernier fil. Esther Granek Et c’est au fil de nos sourires que se noua le premier fil. Et c’est au fil de nos désirs qu’il se multiplia par mille. Était-ce au fil de mes espoirs qu’en araignée tu fis ta toile ? |
doigts pèlerins (Naiade)De mes doigts pèlerins j’onde ta terre ambrée. Tel Modigliani j’en trace les contours. Chaudes couleurs, rougeurs, sont tes nouveaux atours, Lorsqu’aux assauts mutins, tu te soumets, cambrée. En vagues de désir, nous porte la marée Pour nos corps exaltés : nul espoir de retour. L’univers est plaisir, quand, enfin, à mon tour, Je fléchis sous ton joug, belle enfant de Nérée. Qui donc saurait alors, tous nos sens apaiser, Quand, sur mon sein dressé se pose ton baiser, Quand ma rose orchidée sous ta lèvre agonise ? Au-delà du charnel, un bonheur résolu Se fait jour, et c’est grâce à toi, mon absolu. Toi, mon double, ma sœur : ma chair... amante exquise. Naiade De mes doigts pèlerins j’onde ta terre ambrée. Tel Modigliani j’en trace les contours. Chaudes couleurs, rougeurs, sont tes nouveaux atours, Lorsqu’aux assauts mutins, tu te soumets, cambré ... |
l’odeur de tes mains (Arthémisia)J'aime l’odeur de tes mains quand tu me caresses, de liqueurs et de sucre mêlés J'aime l’odeur de tes bras quand tu t'approches, d’animal aux aguets et de végétaux mêlés J'aime l’odeur de mes draps quand je vais my glisser et que tu vas m'y rejoindre de fraîcheur et propreté mêlées J'aime l’odeur de ton corps quand tu vas m'aimer Arthémisia J'aime l’odeur de tes mains quand tu me caresses, de liqueurs et de sucre mêlés J'aime l’odeur de tes bras quand tu t'approches, d’animal aux aguets et de végétaux mêlés ... |
un long voyage (Pablo Neruda)De tes hanches à tes pieds je veux faire un long voyage Moi, plus petit qu’un insecte Je vais parmi ces collines, elles sont couleur d’avoine avec des traces légères que je suis seul à connaître, Pablo Néruda (1904-1973) De tes hanches à tes pieds je veux faire un long voyage Moi, plus petit qu’un insecte Je vais parmi ces collines, elles sont couleur d’avoine avec des traces légères que je suis ... |
creation (Saphire)Je peindrai tes cheveux De mes mains hésitantes J'y tracerai les lignes Des poèmes non dits Et nous aurons des nuits Longues et délicieuses. Je broderai ton corps de caresses. Frissonnante, ta peau Sous les effleurements De mes lèvres enfiévrées Et nous aurons des nuits Lentes et amoureuses. Je jouerai sur ta peau la musique éternelle. Ton corps sera guitare Je le ferai vibrer, je le ferai chanter Et nous aurons des nuits Longues et langoureuses Je clorai de baisers tes soupirs. Palpitante, ta bouche Sous ma bouche amoureuse Je boirai ta salive à tes lèvres enivrées Et nous aurons des nuits Longues et savoureuses. Je grifferai ta peau De voluptés étranges Je serai tour à tour mi démon ou mi-ange Et nous aurons des nuits Longues et tumultueuses. J'explorerai doigt à doigt, lèvre à lèvre Le continent vierge de ton corps. Enivrantes, les découvertes Et nous aurons des nuits Longues et somptueuses Frémissantes, tes mains Voletant sur ma peau. Tour à tour intrépides Ou timides, inexpertes Et nous aurons des nuits Longues et voluptueuses. Haletante, enfin, Dans la joute amoureuse Abandonnée, grisée Tu me voudras à toi Ta voix sera sanglot Ton cri sera victoire Et nous aurons des nuits Sans fin et fabuleuses. Je puiserai l'amour A ta source précieuse. Impatientes tes lèvres Que l'on ne nomme pas A m'aspirer en toi. Et je m'engloutirai dans ta chair délicieuse Et nous aurons des nuits Ardentes et fiévreuses. Saphire Je peindrai tes cheveux De mes mains hésitantes J'y tracerai les lignes Des poèmes non dits Et nous aurons des nuits Longues et délicieuses. Je broderai ton corps de caresses. Frissonnante, ta peau ... |
si tu viens (Lucie Delarue-Mardrus)Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte, Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins, tu m'y feras tomber, longue comme une morte, Et, passionnément, tu chercheras mes seins. A travers mon bouquet de corsage, ta bouche Prendra leur pointe nue et rose entre deux fleurs, Et m'écoutant gémir du baiser qui les touche, tu me désireras, jusqu'aux pleurs, jusqu'aux pleurs ! Or, tes lèvres au sein, je veux que ta main droite Fasse vibrer mon corps - instrument sans défaut - Que tout l'art de l'Amour inspiré de Sapho Exalte cette chair sensible intime et moite. Lucie Delarue-Mardrus Si tu viens, je prendrai tes lèvres dès la porte, Nous irons sans parler dans l'ombre et les coussins, tu m'y feras tomber, longue comme une morte, Et, passionnément, tu chercheras mes seins. A trav ... |
déshabillez moi (Robert Nyel, Juliette Greco)Déshabillez-moi, Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite Sachez me convoiter, me désirer, me captiver Ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés. Et d'abord, le regard Tout le temps du prélude ne doit pas être rude, ni hagard Dévorez-moi des yeux, mais avec retenue Pour que je m'habitue, peu à peu... Déshabillez-moi, mais pas tout de suite, pas trop vite Sachez m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer Avec délicatesse, en souplesse, et doigté Choisissez bien les mots, dirigez bien vos gestes Ni trop lents, ni trop lestes, sur ma peau ... Mais d'où provient cet art que vous exercez sur moi, cette prouesse ? Je fonds sous vos mains exquises et tremble de la tête aux cuisses ! Des hommes, j'en ai connu, sans compter, je l'avoue, Mais aucun ne saurait vous égaler, Je me découvre fougueuse, sauvage et tigresse ! il n'y a de plus ardent et a la fois doux, Mes compliments, mon très cher, et mes émois, acceptez-vous ? Votre indécence me plaît ! ... Voilà, ça y est ! Je suis frémissante, et offerte De votre main experte, allez-y... Déshabillez-moi, Maintenant tout de suite, allez vite ! Sachez me posséder, me consommer, me consumer Déshabillez-moi, conduisez-vous en homme Soyez l'homme... Agissez ! Déshabillez-moi, ! Et vous ... Déshabillez-vous ! Robert Nyel Déshabillez-moi, Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite Sachez me convoiter, me désirer, me captiver Ne soyez pas comme tous les hommes, trop pressés. Et d'abord, le regard Tout le temps du pr&e ... |
tendres prairies (Paul Eluard)Le paysage nu où je vivrai longtemps A de tendres prairies Où ta chaleur repose Des sources où tes seins Font miroiter le jour Des chemins où ta bouche Rit à une autre bouche Des bois où les oiseaux Entrouvent tes paupières Sous un ciel réfléchi Par ton front sans nuages Mon unique univers Ma légère accordée Au rythme de nature Ta chair nue durera. Paul Eluard Le paysage nu où je vivrai longtemps A de tendres prairies Où ta chaleur repose Des sources où tes seins Font miroiter le jour Des chemins où ta bouche Rit à une autre bouche Des bois ... |
l'amour sans spleen (Carimo)Je tairai mes soucis, oubliez vos tracas, Isolons notre amour en un lieu solitaire En laissant votre corps au plus creux de mes bras J’abolirai le temps afin de mieux vous plaire. Restant lèvres en bouche inventons des baisers Varions les caresses avides de saveurs Je me permettrai tout sans rien vous imposer Mêlant soyeuse sève et ardentes liqueurs Carimo Je tairai mes soucis, oubliez vos tracas, Isolons notre amour en un lieu solitaire En laissant votre corps au plus creux de mes bras J’abolirai le temps afin de mieux vous plaire. Restant lèvres en bouche i ... |
jardin secret (Libera)Je veux t'emmener au fond de mon jardin secret tapissé de terre mouillée je suis la profondeur de l'arbre, l'entre branches, l'entre jambes Tu vas entrer dans ma chambre noire pour y développer tes rêves Tu franchiras le seuil, écarteras les feuilles, pénètreras dans l'ombre pour y goûter au milieu ma douce amande Libera Je veux t'emmener au fond de mon jardin secret tapissé de terre mouillée je suis la profondeur de l'arbre, l'entre branches, l'entre jambes Tu vas entrer dans ma chambre noire pour y développer tes rêves < ... |
telle que je suis (Anne H)Prends-moi comme on cueille un fruit, Déguste-moi avec délice et gourmandise, Effeuille mon corps dans un soupir, Caresse mes lèvres à ta guise. Fais-moi danser, fais-moi rire, Donne-toi tel un cadeau sucré, Fais jaillir en moi le feu sacré, Celui qui fait rougir de plaisir... Ne te lasse pas de me regarder, Laisse pétiller tes yeux dans les miens, Ne cesse jamais de me désirer, La foudre sur nous est tombée. Nul paratonnerre pour nous protéger, Que surgissent les éclairs, Que tonne la romantique mélopée, C’est si bon de s’abandonner ! Ainsi va ma vie, prends-moi telle que je suis... Anne H Prends-moi comme on cueille un fruit, Déguste-moi avec délice et gourmandise, Effeuille mon corps dans un soupir, Caresse mes lèvres à ta guise. Fais-moi danser, fais-moi rire, Donne-toi ... |
le baiser (Paul Eluard)Toute tiède encore du linge annulé Tu fermes les yeux et tu bouges Comme bouge un chant qui naît Vaguement mais de partout Odorante et savoureuse Tu dépasse sans te perdre Les frontières de ton corps Tu as enjambé le temps Te voici femme nouvelle Révélée à l’infini. Paul Eluard - le baiser Toute tiède encore du linge annulé Tu fermes les yeux et tu bouges Comme bouge un chant qui naît Vaguement mais de partout Odorante et savoureuse Tu dépasse sans te perdre Les fronti&e ... |
lettre à Anne (Francois Mitterand)j'aime ton corps, la joie qui coule en moi quand je détiens ta bouche, la possession qui me brûle de tous les feux du monde, le jaillissement de mon sang au fond de toi, ton plaisir qui surgit du volcan de nos corps, flamme dans l'espace, embrasement. Francois Mitterand - lettre à Anne j'aime ton corps, la joie qui coule en moi quand je détiens ta bouche, la possession qui me brûle de tous les feux du monde, le jaillissement de mon sang au fond de toi, ton plaisir qui surgit ... |
Venez (Chris)Venez, je vous emmène au gré de mon humeur Fermez les yeux. Suivez-moi, mon tendre coeur. Je vous emmène au pays du plaisir et du bonheur. Donnez moi votre main, ayez confiance en la vie Aujourd'hui, vous me suivez au pays de mes envies. Ecoutez le bruit de cette onde qui murmure Sentez le vent léger sur notre peau si pure Allez venez, vous aimerez, vous pouvez en être sûr Chris Venez, je vous emmène au gré de mon humeur Fermez les yeux. Suivez-moi, mon tendre coeur. Je vous emmène au pays du plaisir et du bonheur. Donnez moi votre main, ayez confiance en la vie Aujourd' ... |
Marie (Pierre Albert-Birot)Marie ! Mon oiseau veut ton nid ! -------------------------------- Prends garde Lucas ! Mon chat Mangera ton oiseau -------------------------------- Jeanne ma bien-aimée Bâton d'amour est baguette de fée Bouche fleur de chair qui veut ta chair Je voudrais que nous soyons unis Comme croûte et mie -------------------------------- Viens Lucas Viens ! Mettre ton bijou dans mon écrin -------------------------------- Jeannette aimons-nous veux-tu Je mettrai une queue à ta rose Pierre Albert-Birot Marie ! Mon oiseau veut ton nid ! -------------------------------- Prends garde Lucas ! Mon chat Mangera ton oiseau -------------------------------- Jeanne ma bien-aimée Bâton d'amour est baguette de f ... |
près de la rivière (Frederico Garcia Lorca)Je la pris près de la rivière Car je la croyais sans mari Tandis qu’elle était adultère Ce fut la Saint-Jacques la nuit Par rendez-vous et compromis Quand s’éteignirent les lumières Et s’allumèrent les cri-cri Au coin des dernières enceintes Je touchai ses seins endormis… Ses cuisses s’enfuyaient sous moi Comme des truites effrayées L’une moitié toute embrasée L’autre moitié pleine de froid Cette nuit me vit galoper De ma plus belle chevauchée Sur une pouliche nacrée Sans bride et sans étriers Frederico Garcia Lorca (1898-1936) Je la pris près de la rivière Car je la croyais sans mari Tandis qu’elle était adultère Ce fut la Saint-Jacques la nuit Par rendez-vous et compromis Quand s’éteignirent les lumiè ... |
Ta voixTa voix est une main qui caresse mes entrailles, un vent qui se déploie de murmure en tempête. Je t’aime. Tu caresses mon corps de tes deux yeux brillants. Tu me prends sur un lit de velours et de soies, à la lumière de bougies exhalant le santal. Tu glisses entre mes jambes une main chaude et froide. Tu dessines sur ma peau des oiseaux, des cascades, Tu souffles des orages sur les méandres de mes veines, Tu fais porter ma voix plus loin que le ciel. Tu m’aimes. Tu serres nos corps jusqu’à la douleur. Tu dessines dans le vide des arabesques d’or. Le sol, le tapis, deviennent un champ immense où ta voix me fait l’amour entre un cri et un soupir… Je t’aime. Tu me mords, entres en moi comme un loup à l'affut. Tu cambres mon corps à la fureur du tien et nos deux voix s’épousent. Tu me souffles des mots crus et allume des incendies que tu t’empresses d’éteindre. Tu attises la faim que mon ventre conçoit pour le tien. Tu remontes mes jambes et des feux d’artifices sillonnent notre ciel. Tu m’aime. Tu te glisses dans mon dos et prend mes seins en mains, Tu me parles des étoiles, de la magie du ciel. Tu t’appuies contre moi pour me faire sentir ton desir, Tu te penches sur ma nuque et te glisse dans mon ventre. Tu me fouilles de ta langue, tu m’explores de ses doigts. Tu te glisses sur moi, je t’embrasse, te caresse. Tes gémissements m’excitent, J’aime l’éclat de tes yeux quand tu me désires. Je sens leur chaleur aux endroits qu’ils effleurent. Tu remontes ma robe, la remonte encore, et te glisse dans mon ventre. J’aime. Ton sexe dans le mien, ta peau sur la mienne jusqu’à ne plus savoir où commence ton corps et où finit le mien. Je t’aime et plus j’y pense, plus mon cœur brûle. Tu t’enfonces en moi et le monde disparaît, bout de chair durci qui va et vient dans mon ventre Tes doigts qui me fouillent, ta langue, tes mains qui me frôlent, pincent, griffent, s’agrippent, ta bouche qui m’embrasse, me mord et toujours me fait gémir. Il y a ton parfum sur ma peau et le poids de ton désir dans mon ventre. La nuit est mon histoire, ma délivrance. Tu m’aimes. Sa voix est une main qui caresse mes entrailles, un vent qui se déploie de murmure en tempête. Je l’aime. Il caresse mon corps de ses deux yeux brillants. Il me prend sur un lit de velours et de soies, à la lumière de bougies exhalant le santal. Il glisse entre mes jambes une main chaude et froide. Il dessine sur ma peau des oiseaux, des cascades, Il souffle des orages sur les méandres de mes veines, Il fait porter ma voix plus loin que le ciel. Il m’aime. Il serre nos corps jusqu’à la douleur. Il dessine dans le vide des arabesques d’or. Le sol, le tapis, deviennent un champ immense où sa voix me fait l’amour entre un cri et un soupir… Je l’aime. Il me mord, entre en moi comme un loup à l'affut. Il cambre mon corps à la fureur du sien et nos deux voix s’épousent. Il me souffle des mots crus et allume des incendies qu’il s’empresse d’éteindre. Il attise la faim que mon ventre conçoit pour le sien. Il remonte mes jambes et des feux d’artifices sillonnent notre ciel. Il m’aime. Il se glisse dans mon dos et prend mes seins en mains, Il me parle des étoiles, de la magie du ciel. Il s’appuie contre moi pour me faire sentir son desir, Il se penche sur ma nuque et se glisse dans mon ventre. Il me fouille de sa langue, il m’explore de ses doigts. Il se glisse sur moi, je l’embrasse, le caresse. Ses gémissements m’excitent, J’aime l’éclat de ses yeux quand il me desire. Je sens leur chaleur aux endroits qu’ils effleurent. Il remonte ma robe, la remonte encore, et se glisse dans mon ventre. J’aime. son sexe dans le mien, sa peau sur la mienne jusqu’à ne plus savoir où commence son corps et où finit le mien. Je l’aime et plus j’y pense, plus mon cœur brûle. Il s’enfonce en moi et le monde disparaît, bout de chair durci qui va et vient dans mon ventre ses doigts qui me fouillent, sa langue, ses mains qui me frôlent, pincent, griffent, s’agrippent, sa bouche qui m’embrasse, me mord et toujours me fait gémir. Il y a son parfum sur ma peau et le poids de son désir dans mon ventre. La nuit est mon histoire, ma délivrance. Il m’aime. Ta voix est une main qui caresse mes entrailles, un vent qui se déploie de murmure en tempête. Je t’aime. Tu caresses mon corps de tes deux yeux brillants. Tu me prends sur un lit de velours et de soie ... |
Les Promesses d'un visage (Charles Baudelaire)J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés, D'où semblent couler des ténèbres; Tes yeux, quoique très-noirs, m'inspirent des pensées Qui ne sont pas du tout funèbres. Tes yeux, qui sont d'accord avec tes noirs cheveux, Avec ta crinière élastique, Tes yeux, languissamment, me disent: «Si tu veux, Amant de la muse plastique, Suivre l'espoir qu'en toi nous avons excité, Et tous les goûts que tu professes, Tu pourras constater notre véracité Depuis le nombril jusqu'aux fesses; Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds, Deux larges médailles de bronze, Et sous un ventre uni, doux comme du velours, Bistré comme la peau d'un bonze, Une riche toison qui, vraiment, est la soeur De cette énorme chevelure, Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur, Nuit sans étoiles, Nuit obscure ! — Charles Baudelaire, les fleurs du mal, Les Promesses d'un visage J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés, D'où semblent couler des ténèbres; Tes yeux, quoique très-noirs, m'inspirent des pensées Qui ne sont pas du tout fun ... |
l'Océan et la TerreElle est là, accueillante, immobile, Offerte à ses assauts conquérants. Et sur les rondeurs blondes, dociles, Il ondule de sa présence, puissant. De toute la force en réserve immense Il glisse sur elle abandonnée. Et l'écume aux lèvres il laisse dans sa démence L'empreinte humide de son va et vient régulier. Voulant toujours aller plus loin Sur le chemin de leur union, Il jette son luisant corps masculin Dans l'élan de sa passion. Libérant la vie sur le sable Il épouse le corps de la belle Et tel un amant insatiable Déjà regonfle de désir charnel... Le fracas sourd de ces chocs érotiques Rend mon âme si légère... Et je regarde depuis les rochers sympathiques L'océan aimer la terre... Elle est là, accueillante, immobile, Offerte à ses assauts conquérants. Et sur les rondeurs blondes, dociles, Il ondule de sa présence, puissant. De toute la force en réserve immen ... |
l'eau à la bouche (Serge Gainsbourg)Ecoute ma voix écoute ma prière Ecoute mon cœur qui bat laisse-toi faire Je t'en prie ne sois pas farouche Quand me viens l'eau à la bouche Laisse toi au gré du courant Porter dans le lit du torrent Et dans le mien Si tu veux bien Quittons la rive Partons à la dérive Serge Gainsbourg Ecoute ma voix écoute ma prière Ecoute mon cœur qui bat laisse-toi faire Je t'en prie ne sois pas farouche Quand me viens l'eau à la bouche Laisse toi au gré du courant Porter dans ... |
une douce pénombreUne douce penombre, nos corps au ralenti, Je m'approche, je t'embrasse, tu te laisses emporter. Tu fermes les yeux, tu t'offres à la caresse Si lourde, si légère. Le silence d'une plainte. Ce trop plein de désir, Ton souffle dans mon cou, Sous l'écume de chaque mot, l'océan de tendresse, Se frôler l'un dans l'autre, glisser dans nos chairs. Jusqu'au bout de la nuit il n'y a que nos corps. le flux et le reflux, et de brefs murmures. Comme une plainte. Comme un chant. La douceur de l'autre. Le ciel glisse vers le soir, remonte le matin. Rien d'autre jusqu'au silence. Le point jamais atteint. Je ne sais rien d'elle. Il n'y a pas de fin. Une douce penombre, nos corps au ralenti, Je m'approche, je t'embrasse, tu te laisses emporter. Tu fermes les yeux, tu t'offres à la caresse Si lourde, si légère. Le silence d'une plainte. Ce trop pl ... |
Quelque part dans le ciel, au-delà des nuages (Yourie)Un souffle, un gémissement, un frisson, un soupir, Une plainte étouffée, de légers tremblements et puis, un presque cri Je te sens trembler et tu m'entends gémir. Et ce plaisir qui monte, qui dure et s'éternise, et ces frémissements qui n'en finissent pas. ... doucement, lentement, je viens enfin plonger de toute ma puissance dans ton corps qui bat comme un cœur affolé... Je me soulève un peu pour mieux venir me perdre au plus profond de toi, dans une symphonie de plaintes et de soupirs nous entamons une danse lascive ou effrénée Où commence ton corps, où se finit le mien? on ne peut le dire, ne devenant qu'un seul au cœur de ce délire Une ultime envolée, nous touchons aux étoiles, j'étouffe tes sanglots, tu avale mes cris, nous bloquons dans nos gorges d'agonisantes plaintes et, nos corps agités par de violents frissons, nous mourons foudroyés au sein du firmament... Et nous restons ainsi, confondus, emmêlés, collés, anéantis, du dernier de nos souffles au plus petit frisson, accrochés l'un à l'autre jusqu'à l'apaisement. Yourie Un souffle, un gémissement, un frisson, un soupir, Une plainte étouffée, de légers tremblements et puis, un presque cri Je te sens trembler et tu m'entends gémir. Et ce plaisir qui mont ... |
ton corps farineux (Aimé Césaire)De ton corps farineux où pompe l'huile acajou des rouages précieux de tes yeux à marées de ton sexe à crocus de ton corps de ton sexe serpents nocturnes de fleuves et de cases de ton sexe de sabre de général de l'horlogerie astronomique de ton sexe à venin de ton corps de mil de miel de pilon de pileuse d'Attila de l'an mil casqué des algues de l'amour et du crime Aimé Césaire De ton corps farineux où pompe l'huile acajou des rouages précieux de tes yeux à marées de ton sexe à crocus de ton corps de ton sexe serpents nocturnes de fleuves et de cases |
J'attends tout de toi (Sofifee)J'attends tout de toi, tes mains, tes lèvres, ton corps, Mes courbes se tendent du plaisir des étreintes, Et dans mon triangle d'or, je veux que ta sève jaillisse. Je sublime cet instant et je ne dis mot, Je veux tout ton amour, qu'il s'incruste sous ma peau Et que mon âme fragile se mêle à la tienne. Sofifée J'attends tout de toi, tes mains, tes lèvres, ton corps, Mes courbes se tendent du plaisir des étreintes, Et dans mon triangle d'or, je veux que ta sève jaillisse. Je sublime cet instant et je ne dis mot, |
l'affinité des chairs (Guy de Maupassant)Je ne l'entendais pas, tant je la regardais Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais, Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles : Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres ! Ce fut un baiser long comme une éternité Qui tendit nos deux corps dans l'immobilité Elle se renversa, râlant sous ma caresse ; Sa poitrine oppressée et dure de tendresse Haletait fortement avec de longs sanglots. Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos ; Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort, Un cri d'amour monta, si terrible et si fort Que des oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers Un lien nous tenait, l'affinité des chairs. Guy de Maupassant (1850 - 1893), Je ne l'entendais pas, tant je la regardais Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais, Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles : Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres ! Ce fut ... |
au dernier de nos soufflesj'étouffe tes sanglots, tu avale mes cris, nous bloquons dans nos gorges d'agonisantes plaintes et, nos corps agités par de violents frissons, nous mourons foudroyés au sein du firmament... Et nous restons ainsi, confondus, emmêlés, collés, anéantis, du dernier de nos souffles au plus petit frisson, accrochés l'un à l'autre jusqu'à l'apaisement. j'étouffe tes sanglots, tu avale mes cris, nous bloquons dans nos gorges d'agonisantes plaintes et, nos corps agités par de violents frissons, nous mourons foudroyés au sein du firmament... Et n ... |
le feu de chaque jour (Octavio Paz - Axe)Par l'aqueduc de sang mon corps dans ton corps source de nuit ma langue de soleil dans ta forêt ton corps qui pétrit blé rouge moi Par l'aqueduc d'os moi eau moi nuit moi forêt qui avance moi langue moi corps moi os de soleil Par l'aqueduc de nuit source de corps toi nuit du blé toi forêt dans le soleil toi eau qui attend toi qui pétris les os Par l'aqueduc de soleil ma nuit dans ta nuit mon soleil dans ton soleil toi qui pétris mon blé ta forêt dans ma langue Par l'aqueduc du corps l'eau dans la nuit ton corps dans mon corps Source d'os Source de soleils Octavio Paz Par l'aqueduc de sang mon corps dans ton corps source de nuit ma langue de soleil dans ta forêt ton corps qui pétrit blé rouge moi Par l'aqueduc d'os moi eau moi nuit moi forêt qui ... |
Tout s'est passé si viteTout s'est passé si vite, j'étais soûle de vent, même avec les yeux clos, je voyais les étoiles. Je me laissais conduire, m'agrippant à ta taille Je t'ai vu frissonner. Tu m'as devinée ... tu m'as allongée et tu m'a pénètrée comme un loup, en hurlant au soleil couchant. Tu étais en moi, tes mains sur mes seins chauds, et tu m'a enfourchée encore mieux qu'une moto, Tu as crié et j'ai vibré, ta chaleur dans mon ventre, mon cou, ta semence qui s'éjectait en moi, et ce fut bon, oui, si bon de me sentir si petite dans cet univers infiniment grand. Tout s'est passé si vite, j'étais soûle de vent, même avec les yeux clos, je voyais les étoiles. Je me laissais conduire, m'agrippant à ta taille Je t'ai vu frissonner. Tu m'as devin&ea ... |
Ne bougeons pasNe bougeons pas ou bien si peu, Tout doux, Soyons heureux, soyons deux. Mais moi, aimant, m'éveille soudain, Et de mes caresses lentes, de mes mains, Je te dis soyons un. Ton corps s'éveille au mien. Mes jambes, mes bras, mon corps te capturent De Chaleurs, vibrations, ton ventre tremblant. Nos peaux s'enfièvrent comme une brûlure. Réveil, désir, puis mon corps puissant Tendre et dur sur le tien. Quand les frissons déferlent, viennent, Voluptueux, nous livrent, Nous paralysent, La rencontre, l'explosion, Puis l'abandon. Ma tête alourdie Aimante dans ton cou lovée. Vient la paix, l'harmonie. Dans les draps satinés. Calmes, sereins complices apaisés, Dans notre lit douillet, Dans le silence ami. Nous nous rendormons serré unis. Dans ce matin gris. Ne bougeons pas ou bien si peu, Tout doux, Soyons heureux, soyons deux. Mais moi, aimant, m'éveille soudain, Et de mes caresses lentes, de mes mains, Je te dis soyons un. Ton corps s'éveille au mien. M ... |
confondus, emmêlésnous mourons foudroyés au sein du firmament... Et nous restons ainsi, confondus, emmêlés, collés, anéantis, du dernier de nos souffles au plus petit frisson, accrochés l'un à l'autre jusqu'à l'apaisement. nous mourons foudroyés au sein du firmament... Et nous restons ainsi, confondus, emmêlés, collés, anéantis, du dernier de nos souffles au plus petit frisson, accroch&eacut ... |
extase amoureuse (Paul Verlaine)C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises, C'est, vers les ramures grises, Le choeur des petites voix. O le frêle et frais murmure ! Cela gazouille et susurre, Cela ressemble au cri doux Que l'herbe agitée expire... Tu dirais, sous l'eau qui vire, Le roulis sourd des cailloux. Cette âme qui se lamente En cette plainte dormante, C'est la nôtre, n'est-ce pas ? La mienne, dis, et la tienne, Dont s'exhale l'humble antienne Par ce tiède soir, tout bas ? Paul Verlaine C'est l'extase langoureuse, C'est la fatigue amoureuse, C'est tous les frissons des bois Parmi l'étreinte des brises, C'est, vers les ramures grises, Le choeur des petites voix. O le frêle et frais ... |
instants de désirs partagésQu'ils étaient doux ces instants de désirs partagés avivés par ces mots impudiques à mon oreille murmurés tu as senti le plaisir au fonds de moi trésaillir puis comme une eau vive ruisseler et jaillir en soubresauts insaisissables dans mon corps brulant de l'attente fiévreuse de l'orgasme fulgurant . Délicieux plaisir de la chair, vertige des sens libérés tu as ensorcellé la belle aux jupons parfumés Qu'ils étaient doux ces instants de désirs partagés avivés par ces mots impudiques à mon oreille murmurés tu as senti le plaisir au fonds de moi trésaillir puis comme une eau vive ... |
le léthé (Charles Baudelaire)Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde, Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ; Dans tes jupons remplis de ton parfum Ensevelir ma tête endolorie, Et respirer, comme une fleur flétrie, Le doux relent de mon amour défunt. Je veux dormir ! dormir plutôt que vivre ! Dans un sommeil aussi doux que la mort, J'étalerai mes baisers sans remord Sur ton beau corps poli comme le cuivre. Pour engloutir mes sanglots apaisés Rien ne me vaut l'abîme de ta couche ; L'oubli puissant habite sur ta bouche, Et le Léthé coule dans tes baisers. A mon destin, désormais mon délice, J'obéirai comme un prédestiné ; Martyr docile, innocent condamné, Dont la ferveur attise le supplice, Je sucerai, pour noyer ma rancoeur, Le népenthès et la bonne ciguë Aux bouts charmants de cette gorge aiguë Qui n'a jamais emprisonné de coeur. Charles Baudelaire - le lethé - les fleurs du mal Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde, Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ; Dans tes jupons r ... |
comme une colombe qui fuit (d'après Guillaume Apollinaire)Tu m'as prise contre ta poitrine, comme une colombe qu’une petite fille étouffe sans le savoir Je t’ai prise avec toute ta beauté. J’ai empli mon avidité sensuelle de ton sourire, de tes regards, de tes frémissements ... Et qui peut prendre, qui peut saisir des nuages ? qui peut mettre la main sur un mirage ? et qu’il se trompe celui-là qui croit emplir ses bras de l’azur céleste J’ai bien cru prendre toute ta beauté et je n’ai eu que ton corps Le corps hélas n’a pas l’éternité, le corps a la fonction de jouir mais il n’a pas l’amour Et c’est en vain maintenant que j’essaie d’étreindre ton esprit Il fuit il me fuit de toutes parts comme un nœud de couleuvres qui se dénoue Et tes beaux bras sur l’horizon lointain sont des serpents couleur d’aurore qui se lovent en signe d’adieu. Je reste confus je demeure confondu Je me sens las de cet amour que tu dédaignes Je suis honteux de cet amour que tu méprises tant Le corps ne va pas sans l’âme. Et comment pourrais-je espérer rejoindre ton corps de naguère puisque ton âme était si éloignée de moi Et que le corps a rejoint l’âme Comme font tous les corps vivants Guillaume Apollinaire Tu m'as prise contre ta poitrine, comme une colombe qu’une petite fille étouffe sans le savoir Je t’ai prise avec toute ta beauté. J’ai empli mon avidité sensuelle de ton sourire, de tes regar ... |
mon homme aux douces lèvresTu as été créé pour moi, mon homme aux douces lèvres De toute éternité ... Et ton corps, et tes mains, ces grappes de raisins S'immiscent, plus fervents que les douze apôtres Pour troubler le repos où mon âme s'est assise Et pour la déranger comme une patenôtre Où calme et solitaire, elle se croyait admise... Je crois voir, unies par un nouveau destin Les hanches de mon Aimé, aux miennes accolées Et sa haute taille, pliée au dessus de mon bassin De nos corps nus, émanent le bonheur, enfin ! Tu as été créé pour moi, mon homme aux douces lèvres De toute éternité ... Et ton corps, et tes mains, ces grappes de raisins S'immiscent, plus fervents que les douze ap&ocir ... |
Manon (Alfred de Musset)Fut-il jamais douceur de coeur pareille À voir Manon dans mes bras sommeiller ? Son front coquet parfume l’oreiller ; Dans son beau sein j’entends son coeur qui veille. Un songe passe, et s’en vient l’égayer. Alfred de musset Fut-il jamais douceur de coeur pareille À voir Manon dans mes bras sommeiller ? Son front coquet parfume l’oreiller ; Dans son beau sein j’entends son coeur qui veille. Un songe passe, et s’en vient ... |
deux jours d’amour et d’harmonie (Alfred de Vigny)Ils passèrent deux jours d’amour et d’harmonie, De chants et de baisers, de voix, de lèvres unies, De regards confondus, de soupirs bienheureux, Qui furent deux moments et deux siècles pour eux. L’extase avait fini par éblouir leur âme, Comme seraient nos yeux éblouis par la flamme. Troublés, ils chancelaient, et le troisième soir, Ils étaient enivrés jusques à ne rien voir Alfred de Vigny Ils passèrent deux jours d’amour et d’harmonie, De chants et de baisers, de voix, de lèvres unies, De regards confondus, de soupirs bienheureux, Qui furent deux moments et deux si&eg ... |
auprès de toi, vieillir… (Tofka)Surprendre l’infinie tendresse Apprendre la douceur de tes mains Frémir à l’idée de l’instant prochain Et succomber sous tes caresses Enchevêtrer nos pudeurs Briser les chaînes de nos interdits Entrevoir les chauds secrets enfouis Et déchaîner nos ardeurs Rendre nos lèvres muettes Effleurer nos langues encore timides Respirer de l’autre le doux humide Et colorer tes pommettes Surprendre l’infini plaisir Apprendre la violence de tes voluptés Couvrir de mes baisers ton corps apaisé Et auprès de toi, vieillir… Surprendre l’infinie tendresse Apprendre la douceur de tes mains Frémir à l’idée de l’instant prochain Et succomber sous tes caresses Enchevêtrer nos pudeurs Briser ... |
je t'aimais (Elisabeth Mesner)Tu étais belle, tout en caresses Tout en promesses. Ton regard de velours, Ta bouche de soie Tes pommettes rieuses Et tes cheveux qui volaient Au plus petit souffle de vent. Tu étais belle, avec en plus Un feu, qui venait de ton âme Et ton corps dansait Offrant aux regards tes seins lourds Que l'été Tu laissais, en liberté Sous ta robe de coton. Et tu riais du trouble Que tu devinais. Je t'aimais tu sais. Tu faisais de ta vie Un poème de volupté Tissé dans le creux de tes cuisses Où des amants heureux Venaient poser leur mains légères Et puis aussi leurs rêves D'avoir rencontré une fleur Dont ils butinaient le cœur. Je t'aimais tu sais Tu offrais à ton miroir Ces rondeurs de ton ventre de mère. Tu étais si fière de ton corps, Et de tes cheveux, Qui balayaient ta nuque de sueur. Ils pesaient si lourds Dans le collier de tes mains. Je t'aimais tu sais. Tu étais moi, mon parfum de vie Tu étais la féminité, la jeunesse L'éclat, le gout. Tous mes sens En attente du plaisir. Et un jour Au seuil de la cinquantaine On s'est séparés Et je suis restée seule. Toi, tu es mon passé. Moi, je suis ce présent Sans sourires, sans désir. Je t'aimais tu sais. Aujourd'hui, ce n'est pas un secret Je ne t'aime plus. Elisabeth Mesner Tu étais belle, tout en caresses Tout en promesses. Ton regard de velours, Ta bouche de soie Tes pommettes rieuses Et tes cheveux qui volaient Au plus petit souffle de vent. Tu étais belle, avec en plus Un feu, ... |
Le plus beau concerto (Leo Ferré)Le plus beau concerto est celui que j'écris Sur les claviers jaloux de ton corps ébloui Quand mes hautbois en caravanes Viennent mourir dans tes jardins Et que m'offrant tant de festins Tes lèvres dansent la pavane Le plus beau concerto est celui de ta voix Les matins reconquis à l'archet de mes doigts Quand tu meurs à mes violoncelles Les anges cassent leurs violons Et sont jaloux de nos chansons Car la musique en est trop belle Leo Ferré Le plus beau concerto est celui que j'écris Sur les claviers jaloux de ton corps ébloui Quand mes hautbois en caravanes Viennent mourir dans tes jardins Et que m'offrant tant de festins Tes lèvres da ... |
Te souviens-tu (Paul Valery)Te souviens-tu des premiers pas de notre amour ? Il était tout de charme et de vague contour, Et tes mains s'attardaient à leurs prises premières ; Nos yeux savaient déjà se prendre leurs lumières : Les miens plus clairs vivaient dans les tiens plus foncés, Nos voix disaient bien plus que les mots prononcés, Ton timbre frais et tendre encore me remue... Alors tu m'appelais... Tu m'attendais émue Tandis que je volais, plus jeune qu'à vingt ans. Ivre de me sentir par toi vainqueur du temps, Vers ta forme, ô ma Nymphe, en belle robe blanche... Alors... Tu m'accueillais comme une fleur se penche, Et moi, sur ton sein tiède et doucement mouvant, Je respirais en toi mon poème vivant. ... Paul Valery Te souviens-tu des premiers pas de notre amour ? Il était tout de charme et de vague contour, Et tes mains s'attardaient à leurs prises premières ; Nos yeux savaient déjà se prendre leurs lumi& ... |
premiers pas (Paul Valery)... Tout nous était joyau, songe, sources, délices, Ton amour m'entr'ouvrait ses intimes calices Où je buvais la soif éternelle de toi. Tu m'étais le trésor d'espérence et de foi Nous sentions qu'à jamais nous étions l'un à l'autre, Qu'il n'était de bonheur au monde que le nôtre, Qu'entre nous rien de vil ne surgirais jamais, Que rien n'était plus sûr entre nous désormais, Plus sûr, plus clair, plus vrai, plus nécessaire et juste Ni plus doux que ce don d'une tendresse auguste Et d'un secret très pur d'indivisible orgueil. Tout s'élevait de nous vers un superbe seuil Si beau, que d'y songer, je pleure, et ma main tremble... L'acte, alors, de nous prendre et de "jouir ensemble" N'était point le vain jeu de spasmes attendus, Mais l'offrande en commun de nos êtres fondus, Nus, perdus, et trouvant une même agonie, Au mystère qui veut notre étrange harmonie... ... Te souvient-il des temps bénis de notre amour ? Il y eut un jour... Et puis il vint un autre jour... Ô Palpitante, ô tendre, Souffriras-tu d'entendre Ce que chante la cendre De notre premier jour ? Paul Valery ... Tout nous était joyau, songe, sources, délices, Ton amour m'entr'ouvrait ses intimes calices Où je buvais la soif éternelle de toi. Tu m'étais le trésor d'espérence et de ... |
mon rêve familier (Paul Verlaine)Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même, Ni tout à fait une autre, qui m'aime et me comprend. Car elle me comprend et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seul, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et pour sa voix, lointaine, si calme et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. Paul Verlaine - Poèmes saturniens Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même, Ni tout à fait une autre, qui m'aim ... |
Souviens-toiSouviens-toi de nos nuits, de tendresse, de douceur de nos serments, de nos désirs qui se réveillent, des mots que tu soupires plus que tu ne les dis, de mon corps qui s'alanguit, offert, de mon regard pour t'inviter à venir en moi, de mon ventre chaud, là où c'est si doux, si tendre, de tes soupirs, de ta fougue qui se déclenche de mes mots doux, pour te demander d'attendre un peu. de ton puissant jet de vie qui investit mon ventre de la jouissance qui nous prend, tous les deux. de mon sourire, moi femme fécondée de la joie de deviner une promesse de vie Souviens-toi de nos nuits, de tendresse, de douceur de nos serments, de nos désirs qui se réveillent, des mots que tu soupires plus que tu ne les dis, de mon corps qui s'alanguit, offert, de mon regard pour ... |
Cantique des cantiquesComme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race. Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste. Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne manque pas, Ton ventre, un amas de froment au milieu des lys. Tes deux seins ressemblent à deux faons, jumeaux d'une chevrette. Ton cou ressemble à une tour d'ivoire. Tes yeux sont comme les piscines de Heshbon, Ton nez est aussi gracieux qu'une tour du Liban, Ta tête est fière comme le Mont Carmel. Les boucles de tes cheveux ont des reflets de pourpre. Que tu es belle et fascinante, ô amour, dans ces délices ! Cette taille te fait ressembler à un palmier tes seins sont pour moi comme des grappes de raisin. Et le parfum de ton haleine fleure bon comme celui des pommes, Ton palais comme un vin exquis ! -------------------------------------------- Il va tout droit, ce vin, à mon bien-aimé, Il coule sur les lèvres de ceux qui sont assoupis. Moi, je suis à mon bien-aimé Et son désir se porte sur moi. Viens-t'en mon amour. Sortons à la campagne, Passons la nuit dans les villages De bonne heure, allons dans les vignobles, Pour voir si la vigne a des bourgeons, si ses pampres sont en sève, Et si les grenadiers sont en fleur. Et là je te donnerai mes étreintes. Les mandragores exhalent leur parfum, A nos portes, il y a toute sorte de fruits exquis, des nouveaux et aussi des vieux. Mon amour, je les ai réservés pour toi. Cantique des Cantiques Comme ils sont beaux tes pas, toi fille de noble race. Tes rondeurs sont comme des joyaux modelés par les mains d'un artiste. Ton nombril forme un cratère arrondi où l'eau-de-vie de vin parfumé ne ... |