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La solitude est une patrie
peuplée du souvenir des autres.

Sylvain Tesson - Dans les forêts de Sibérie (2011)
19690301 paris - demenagement des halles 05 (E)
La solitude est une patrie
peuplée du souvenir des autres.

Sylvain Tesson - Dans les forêts de Sibérie (2011)
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La solitude, l'errance,
paraîssent brusquement
comme infâme déshonneur.
Noël jette l'opprobre sur les esseulés.

Fred Vargas - Coule la Seine (2002)
19690301 paris - demenagement des halles 11 (E)
La solitude, l'errance,
paraîssent brusquement
comme infâme déshonneur.
Noël jette l'opprobre sur les esseulés.

Fred Vargas - Coule la Seine (2002)
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Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est si fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai

Louis ARAGON - Paris










Il est insensé celui des mortels
qui dévaste les villes, les temples,
les sépulcres sacrés des morts,
et en fait une solitude.
Il périra bientôt lui-même.

Euripide - Les Troyennes (415 av. J.-C.), Poseïdon
19690714 Paris 14 juillet 69 08@ (E)
Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est si fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai

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Soyez la bienvenue, Solitude, ma mère...
Solitude, ma mère, redites-moi ma vie.

Oscar Vladislas de Lubicz Milosz - Symphonies (1915)
19690714 Paris 14 juillet 69 16 (E)
Soyez la bienvenue, Solitude, ma mère...
Solitude, ma mère, redites-moi ma vie.

Oscar Vladislas de Lubicz Milosz - Symphonies (1915)
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Les maisons, c'est pour habiter
Les bétons pour embétonner
Les néons pour illuminer,
Les feux rouges pour traverser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Il suffit de le demander
A l'oiseau qui chante à la cime.

Jacques Charpentreau










Perdu au milieu de la ville
L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les parkings, c'est pour stationner,
Les camions pour embouteiller,
Les motos pour pétarader,
Les vélos pour se faufiler.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les télés, c'est pour regarder,
Les transistors pour écouter,
les murs pour la publicité,
les magasins pour acheter.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les maisons, c'est pour habiter
Les bétons pour embétonner
Les néons pour illuminer,
Les feux rouges pour traverser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Les ascenseurs, c'est pour grimper
Les présidents pour présider,

Les montres pour se dépêcher,
Les mercredi pour s'amuser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Il suffit de le demander
A l'oiseau qui chante à la cime.

Jacques Charpentreau
20050123 DSCF3431.JPG (E)
Les maisons, c'est pour habiter
Les bétons pour embétonner
Les néons pour illuminer,
Les feux rouges pour traverser.

L'arbre tout seul, à quoi sert-il ?

Il suffit de le demander
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retour sous la tonelle


Butte Montmartre
20050123 DSCF3441 montmartre retour chez soi (E)
Butte Montmartre ...

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concert improvisé


Butte Montmartre, place du calvaire
20050123 DSCF3452 montmartre musique place du calvaire (E)
Butte Montmartre, place du calvaire ...

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Paris - jardin d'acclimatation


20050507 DSCN5374 jardin acclimatation ours au repos (E)
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carrousel


Paris, jardin d'acclimatation
20050507 DSCN5389 jardin acclimatation manege (E)
Paris, jardin d'acclimatation ...

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exercices matinaux


Terrasse de Saint-Cloud
20070219DSCF4127 gymnastique a st cloud devant paris (E)
Terrasse de Saint-Cloud ...

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Rien n'égale Paris ;
...
On s'y montre, on s'y cache,
on y plaide, on y joue ;
On y rit, on y pleure,
on y meurt, on y nait :
Dans sa diversité
tout amuse, tout plait,
Jusque à son tumulte
...

Isaac de BENSERADE












Rien n'égale Paris ;
on le blâme, on le loue ;
L'un y suit son plaisir,
l'autre son interet ;
Mal ou bien, tout s'y fait,
vaste grand comme il est
On y vole, on y tue,
on y pend, on y roue.

On s'y montre, on s'y cache,
on y plaide, on y joue ;
On y rit, on y pleure,
on y meurt, on y nait :
Dans sa diversité
tout amuse, tout plait,
Jusque à son tumulte
et jusques à sa boue.

Mais il a ses défauts,
comme il a ses appas,
Fatal au courtisan,
le roy n'y venant pas ;
Avec que sûreté
nul ne s'y peut conduire :

Trop loin de son salut
pour être au rang des saints,
Par les occasions
de pécher et de nuire,
Et pour vivre longtemps
trop prés des médecins.

Isaac de BENSERADE
20070219DSCF4127@@.JPG (E)
Rien n'égale Paris ;
...
On s'y montre, on s'y cache,
on y plaide, on y joue ;
On y rit, on y pleure,
on y meurt, on y nait :
Dans sa diversité
tout amuse, tout plait,
Jusque à son tu ...

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Paris - le Louvre et la Tour Montparnasse


20080517P1080005 paris - louvre et tour montparnasse (E) (Atlas)
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Paris - l'axe Etoile Défense


20080517P1080009 champs elysees et defense (E) (Atlas)
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de l'Etoile à la Défense


20080517P1080009 louvre - vue sur etoile et defense (E) (Atlas)
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Paris - l'axe Etoile Défense


20080517P1080009@@@ paris - musee arts decoratifs - vue sur etoile et defense.JPG (E) (Atlas)
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la butte Montmartre et les toits de Paris


20080517P1080014@@ paris - musee arts decoratifs - vue sur montmartre (E)
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vue du Louvre


Paris - le Louvre et Notre Dame
20080517P1080022 paris - louvre et notre-dame (E)
Paris - le Louvre et Notre Dame ...

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ma vieille aiguille, rougie
Aux fournaises d'un ciel de feu,
Prend des pâleurs de nostalgie
Dans cet air qui n'est jamais bleu.
...
aujourd'hui, pilier profane
Entre deux fontaines campé,
Je vois passer la courtisane
Se renversant dans son coupé.
...

Théophile GAUTIER (1811-1872)











L'obélisque de Paris

Sur cette place je m'ennuie,
Obélisque dépareillé ;
Neige, givre, bruine et pluie
Glacent mon flanc déjà rouillé ;

Et ma vieille aiguille, rougie
Aux fournaises d'un ciel de feu,
Prend des pâleurs de nostalgie
Dans cet air qui n'est jamais bleu.

Devant les colosses moroses
Et les pylônes de Luxor,
Près de mon frère aux teintes roses
Que ne suis-je debout encor,

Plongeant dans l'azur immuable
Mon pyramidion vermeil
Et de mon ombre, sur le sable,
Écrivant les pas du soleil !

Rhamsès, un jour mon bloc superbe,
Où l'éternité s'ébréchait,
Roula fauché comme un brin d'herbe,
Et Paris s'en fit un hochet.

La sentinelle granitique,
Gardienne des énormités,
Se dresse entre un faux temple antique
Et la chambre des députés.

Sur l'échafaud de Louis seize,
Monolithe au sens aboli,
On a mis mon secret, qui pèse
Le poids de cinq mille ans d'oubli.

Les moineaux francs souillent ma tête,
Où s'abattaient dans leur essor
L'ibis rose et le gypaëte
Au blanc plumage, aux serres d'or.

La Seine, noir égout des rues,
Fleuve immonde fait de ruisseaux,
Salit mon pied, que dans ses crues
Baisait le Nil, père des eaux,

Le Nil, géant à barbe blanche
Coiffé de lotus et de joncs,
Versant de son urne qui penche
Des crocodiles pour goujons !

Les chars d'or étoilés de nacre
Des grands pharaons d'autrefois
Rasaient mon bloc heurté du fiacre
Emportant le dernier des rois.

Jadis, devant ma pierre antique,
Le pschent au front, les prêtres saints
Promenaient la bari mystique
Aux emblèmes dorés et peints ;

Mais aujourd'hui, pilier profane
Entre deux fontaines campé,
Je vois passer la courtisane
Se renversant dans son coupé.

Je vois, de janvier à décembre,
La procession des bourgeois,
Les Solons qui vont à la chambre,
Et les Arthurs qui vont au bois.

Oh ! dans cent ans quels laids squelettes
Fera ce peuple impie et fou,
Qui se couche sans bandelettes
Dans des cercueils que ferme un clou,

Et n'a pas même d'hypogées
A l'abri des corruptions,
Dortoirs où, par siècles rangées,
Plongent les générations !

Sol sacré des hiéroglyphes
Et des secrets sacerdotaux,
Où les sphinx s'aiguisent les griffes
Sur les angles des piédestaux ;

Où sous le pied sonne la crypte,
Où l'épervier couve son nid,
Je te pleure, ô ma vieille Égypte,
Avec des larmes de granit !
20080517P1080040a paris - champs elysees (E)
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ma vieille aiguille, rougie
Aux fournaises d'un ciel de feu,
Prend des pâleurs de nostalgie
Dans cet air qui n'est jamais bleu.
...
aujourd'hui, pilier profane
Entre deux fontaines campé,

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sous l'arche du Carrousel


Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l’incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d’eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et de là, mes amis, c’est un coup d’oeil fort beau
De voir, lorsqu’à l’entour la nuit répand son voile,
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l’arc de l’Etoile !

Gérard de Nerval, Odelettes



Paris - l'axe Etoile Défense depuis le Carrousel
20080517P1080049 paris - carrousel et champs elysees le soir (E) (Atlas)
Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l’incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d’eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et ...

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Paris - sous l'arche du carroussel


Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l’incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d’eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et de là, mes amis, c’est un coup d’oeil fort beau
De voir, lorsqu’à l’entour la nuit répand son voile,
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l’arc de l’Etoile !

Gérard de Nerval, Odelettes
20080517P1080049@@@ paris - tuileries - vue sur champs elysees le soir (E)
Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l’incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d’eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et ...

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Paris - l'axe Etoile Défense depuis le Carrousel


Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l’incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d’eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et de là, mes amis, c’est un coup d’oeil fort beau
De voir, lorsqu’à l’entour la nuit répand son voile,
Le coucher du soleil, - riche et mouvant tableau,
Encadré dans l’arc de l’Etoile !

Gérard de Nerval, Odelettes
20080517P1080072 paris - carrousel et champs elysees le soir (E) (Atlas)
Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
Et jette l’incendie aux vitres du château,
Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d’eau
Tout plongé dans mes rêveries !

Et ...

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la pyramide du Louvre


20080517P1080076 paris - pyramide du louvre (E)
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tour Eiffel - vue du dessous


20080712P1080704 paris - tour eiffel (E)
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Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine


Guillaume Apollinaire




La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et elle sort de sa source
Tout doucement, sans bruit...
Sans sortir de son lit
Et sans se faire de mousse,
Elle s'en va vers la mer
En passant par Paris.
La Seine a de la chance
Elle n'a pas de souci
Et quand elle se promène
Tout au long de ses quais
Avec sa belle robe verte

Et ses lumières dorées
Notre-Dame jalouse,
Immobile et sévère
Du haut de toutes ses pierres
La regarde de travers
Mais la Seine s'en balance
Elle n'a pas de souci
Elle se la coule douce
Le jour comme la nuit
Et s'en va vers le Havre
Et s'en va vers la mer
En passant comme un rêve
Au milieu des mystères
Des misères de Paris

Jacques Prevert
20080712P1080733 paris - vue de la tour eiffel (E)
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les ...

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Palais du Trocadéro vu de la Tour Eiffel


20080712P1080745@@ paris - tour eiffel - vue sur trocadero et defense (E)
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ceremonie sous l'arc de Triomphe


20080712P1080749@@ paris - tour eiffel - vue sur arc de triomphe avec ceremonie (E)
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les pelouses du Champ de mars


Paris - sous la tour Eiffel en été
20080712P1080763 tour eiffel champ de mars (E) (Atlas)
Paris - sous la tour Eiffel en été ...

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été sur le Champ de mars


Paris - pelouses du Champ de mars
20080712P1080764 paris - ete sur le champ de mars (E) (Atlas)
Paris - pelouses du Champ de mars ...

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après-midi d'été


Paris, Champ de mars
20080712P1080764@@@ paris - tour eiffel - vue sur champ de mars (E)
Paris, Champ de mars ...

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Paris - petit carrousel pont du Trocadéro


20080712P1080770 paris - tour eiffel manege (E)
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Paris - la Tour Eiffel européenne


20080713P1080847 paris - tour eiffel etoilee@ (E) (Atlas)
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Paris - tour Eiffel européenne


20080713P1080921 paris - tour eiffel etoilee@ (E)
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Paris - la Tour Eiffel européenne


20080713P1080924 paris - tour eiffel etoilee@ (E) (Atlas)
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Paris - tour Eiffel européenne


20080713P1080932 paris - tour eiffel etoilee@ (E)
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garden-party


Palais de l'Elysée, 14 juillet
20080714P1090088@@ paris - elysee - garden-party (E)
Palais de l'Elysée, 14 juillet ...

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IMG_0456


IMG_0456 paris vu depuis la tour montparnasse (E)
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Paris après l'orage


IMG_0517 paris vu depuis la tour montparnasse (E)
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IMG_0529


IMG_0529 paris - tour montparnasse (E)
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Paris - pont Alexandre III


P1000084 paris - pont alexandre 3 (E)
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En quelque endroit que j'aille,
il faut fendre la presse
D'un peuple d'importuns
qui fourmillent sans cesse.
L'un me heurte d'un Aïh
dont je suis tout froissé ;
Je vois d'un autre coup
mon chapeau renversé.
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Boileau - les embarras de Paris










Les embarras de Paris

Qui frappe l'air, bon Dieu !
de ces lugubres cris ?
Est-ce donc pour veiller
qu'on se couche à Paris ?
Et quel fâcheux démon,
durant les nuits entières,
Rassemble ici les chats
de toutes les gouttières ?
J'ai beau sauter du lit,
plein de trouble et d'effroi,
Je pense qu'avec eux
tout l'enfer est chez moi :
L'un miaule en grondant
comme un tigre en furie ;
L'autre roule sa voix
comme un enfant qui crie.
Ce n'est pas tout encor :
les souris et les rats
Semblent, pour m'éveiller,
s'entendre avec les chats,
Plus importuns pour moi,
durant la nuit obscure,
Que jamais, en plein jour,
ne fut l'abbé de Pure.

Tout conspire à la fois
à troubler mon repos,
Et je me plains ici
du moindre de mes maux :
Car à peine les coqs,
commençant leur ramage,
Auront des cris aigus
frappé le voisinage
Qu'un affreux serrurier,
laborieux Vulcain,
Qu'éveillera bientôt
l'ardente soif du gain,
Avec un fer maudit,
qu'à grand bruit il apprête,
De cent coups de marteau
me va fendre la tête.
J'entends déjà partout
les charrettes courir,
Les maçons travailler,
les boutiques s'ouvrir :
Tandis que dans les airs
mille cloches émues
D'un funèbre concert
font retentir les nues ;
Et, se mêlant au bruit
de la grêle et des vents,
Pour honorer les morts
font mourir les vivants.

Encor je bénirais
la bonté souveraine,
Si le ciel à ces maux
avait borné ma peine ;
Mais si, seul en mon lit,
je peste avec raison,
C'est encor pis vingt fois
en quittant la maison ;
En quelque endroit que j'aille,
il faut fendre la presse
D'un peuple d'importuns
qui fourmillent sans cesse.
L'un me heurte d'un ais
dont je suis tout froissé ;
Je vois d'un autre coup
mon chapeau renversé.
Là, d'un enterrement
la funèbre ordonnance
D'un pas lugubre et lent
vers l'église s'avance ;
Et plus loin des laquais
l'un l'autre s'agaçants,
Font aboyer les chiens
et jurer les passants.
Des paveurs en ce lieu
me bouchent le passage ;
Là, je trouve une croix
de funeste présage,
Et des couvreurs grimpés
au toit d'une maison
En font pleuvoir l'ardoise
et la tuile à foison.
Là, sur une charrette
une poutre branlante
Vient menaçant de loin
la foule qu'elle augmente ;
Six chevaux attelés
à ce fardeau pesant
Ont peine à l'émouvoir
sur le pavé glissant.
D'un carrosse en tournant
il accroche une roue,
Et du choc le renverse
en un grand tas de boue :
Quand un autre à l'instant
s'efforçant de passer,
Dans le même embarras
se vient embarrasser.
Vingt carrosses bientôt
arrivant à la file
Y sont en moins de rien
suivis de plus de mille ;
Et, pour surcroît de maux,
un sort malencontreux
Conduit en cet endroit
un grand troupeau de boeufs ;
Chacun prétend passer ;
l'un mugit, l'autre jure.
Des mulets en sonnant
augmentent le murmure.
Aussitôt cent chevaux
dans la foule appelés
De l'embarras qui croit
ferment les défilés,
Et partout les passants,
enchaînant les brigades,
Au milieu de la paix
font voir les barricades.
On n'entend que des cris
poussés confusément :
Dieu, pour s'y faire ouïr,
tonnerait vainement.
Moi donc, qui dois souvent
en certain lieu me rendre,
Le jour déjà baissant,
et qui suis las d'attendre,
Ne sachant plus tantôt
à quel saint me vouer,
Je me mets au hasard
de me faire rouer.
Je saute vingt ruisseaux,
j'esquive, je me pousse ;
Guénaud sur son cheval
en passant m'éclabousse,
Et, n'osant plus paraître
en l'état où je suis,
Sans songer où je vais,
je me sauve où je puis.

Tandis que dans un coin en grondant je m'essuie,
Souvent, pour m'achever, il survient une pluie :
On dirait que le ciel, qui se fond tout en eau,
Veuille inonder ces lieux d'un déluge nouveau.
Pour traverser la rue, au milieu de l'orage,
Un ais sur deux pavés forme un étroit passage ;
Le plus hardi laquais n'y marche qu'en tremblant :
Il faut pourtant passer sur ce pont chancelant ;
Et les nombreux torrents qui tombent des gouttières,
Grossissant les ruisseaux, en ont fait des rivières.
J'y passe en trébuchant ; mais malgré l'embarras,
La frayeur de la nuit précipite mes pas.

Car, sitôt que du soir les ombres pacifiques
D'un double cadenas font fermer les boutiques ;
Que, retiré chez lui, le paisible marchand
Va revoir ses billets et compter son argent ;
Que dans le Marché-Neuf tout est calme et tranquille,
Les voleurs à l'instant s'emparent de la ville.
Le bois le plus funeste et le moins fréquenté
Est, au prix de Paris, un lieu de sûreté.
Malheur donc à celui qu'une affaire imprévue
Engage un peu trop tard au détour d'une rue !
Bientôt quatre bandits lui serrent les côtés :
La bourse ! ... Il faut se rendre ; ou bien non, résistez,
Afin que votre mort, de tragique mémoire,
Des massacres fameux aille grossir l'histoire.
Pour moi, fermant ma porte et cédant au sommeil,
Tous les jours je me couche avecque le soleil ;
Mais en ma chambre à peine ai-je éteint la lumière,
Qu'il ne m'est plus permis de fermer la paupière.
Des filous effrontés, d'un coup de pistolet,
Ébranlent ma fenêtre et percent mon volet ;
J'entends crier partout: Au meurtre ! On m'assassine !
Ou : Le feu vient de prendre à la maison voisine !
Tremblant et demi-mort, je me lève à ce bruit,
Et souvent sans pourpoint je cours toute la nuit.
Car le feu, dont la flamme en ondes se déploie,
Fait de notre quartier une seconde Troie,
Où maint Grec affamé, maint avide Argien,
Au travers des charbons va piller le Troyen.
Enfin sous mille crocs la maison abîmée
Entraîne aussi le feu qui se perd en fumée.

Je me retire donc, encor pâle d'effroi ;
Mais le jour est venu quand je rentre chez moi.
Je fais pour reposer un effort inutile :
Ce n'est qu'à prix d'argent qu'on dort en cette ville.
Il faudrait, dans l'enclos d'un vaste logement,
Avoir loin de la rue un autre appartement.

Paris est pour un riche un pays de Cocagne :
Sans sortir de la ville, il trouve la campagne ;
Il peut dans son jardin, tout peuplé d'arbres verts,
Recéler le printemps au milieu des hivers ;
Et, foulant le parfum de ses plantes fleuries,
Aller entretenir ses douces rêveries.

Mais moi, grâce au destin, qui n'ai ni feu ni lieu,
Je me loge où je puis et comme il plaît à Dieu.

Boileau - les embarras de Paris (Satire VI)
P1000093 paris - champs elysees (E)
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En quelque endroit que j'aille,
il faut fendre la presse
D'un peuple d'importuns
qui fourmillent sans cesse.
L'un me heurte d'un Aïh
dont je suis tout froissé ;
Je vois d'un autre coup
mo ...

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C'est son jour. Il est content.
C'est l'immense anniversaire.
Paris était haletant.
La lumière était sincère.

Au loin roulait le tambour...?
Jour béni ! jour populaire,
Où l'on vit un chant d'amour
Sortir d'un cri de colère !
...

Victor Hugo - 14 juillet dans les bois
P1000281@a (E)
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C'est son jour. Il est content.
C'est l'immense anniversaire.
Paris était haletant.
La lumière était sincère.

Au loin roulait le tambour...?
Jour béni ! jour populaire, ...

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Un jour on démolira
ces beaux immeubles si modernes
on en cassera les carreaux
de plexiglas ou d'ultravitre
on démontera les fourneaux
construits à polytechnique
on sectionnera les antennes
collectives de télévision
on dévissera les ascenseurs
on anéantira les vide-ordures
on broiera les chauffoses
on pulvérisera les frigidons
quand ces immeubles vieilliront
du poids infini de la tristesse des choses

Raymond Queneau
P1000565 bpimogne - footing (E)
Un jour on démolira
ces beaux immeubles si modernes
on en cassera les carreaux
de plexiglas ou d'ultravitre
on démontera les fourneaux
construits à polytechnique
on sectionnera les antennes
c ...

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P1000952@@ paris belleville - caleche de promenade.JPG (E)
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Paris 11e - escalier en colimaçon


Paris - escalier dans le 11e
P1030439 paris - escalier en colimacon (E) (Atlas)
Paris - escalier dans le 11e ...

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Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s’use
À démêler le tien du mien
...

Louis Aragon, Le Roman inachevé
P1030448 paris - canal saint martin (E)
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Il existe près des écluses
Un bas quartier de bohémiens
Dont la belle jeunesse s’use
À démêler le tien du mien
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Louis Aragon, Le Roman inachevé ...

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Paris - siege du PCF d'Oscar Niemeyer


P1030450 paris - immeuble pcf oscar niemeyer (E) (Atlas)
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De la Villette
Dans sa charrette,
Suzon brouette
Ses fleurs sur le quai,
Et de Vincenne,
Gros-Pierre amène
Ses fruits que traîne
Un âne efflanqué.

Déjà l'épicière,
Déjà la fruitière,
Déjà l'écaillère
Sautent au bas du lit.
L'ouvrier travaille,
L'écrivain rimaille,
Le fainéant baille,
Et le savant lit.

J'entends Javotte,
Portant sa hotte,
Crier : Carotte,
Panais et chou-fleur !
Perçant et grêle,
Son cri se mêle
A la voix frêle
Du noir ramoneur.

L'huissier carillonne,
Attend, jure, sonne,
Ressonne, et la bonne,
Qui l'entend trop bien,
Maudissant le traître,
Du lit de son maître
Prompte à disparaître,
Regagne le sien.

Gentille, accorte
Devant ma porte
Perrette apporte
Son lait encor chaud ;
Et la portière,
Sous la gouttière,
Pend la volière
De Dame Margot.
...

Marc-Antoine Désaugiers








L’ombre s’évapore
Et déjà l’aurore
De ses rayons dore
Les toits alentours
Les lampes pâlissent,
Les maisons blanchissent
Les marchés s’emplissent :
On a vu le jour.

De la Villette
Dans sa charrette,
Suzon brouette
Ses fleurs sur le quai,
Et de Vincenne,
Gros-Pierre amène
Ses fruits que traîne
Un âne efflanqué.

Déjà l'épicière,
Déjà la fruitière,
Déjà l'écaillère
Sautent au bas du lit.
L'ouvrier travaille,
L'écrivain rimaille,
Le fainéant baille,
Et le savant lit.

J'entends Javotte,
Portant sa hotte,
Crier : Carotte,
Panais et chou-fleur !
Perçant et grêle,
Son cri se mêle
A la voix frêle
Du noir ramoneur.

L'huissier carillonne,
Attend, jure, sonne,
Ressonne, et la bonne,
Qui l'entend trop bien,
Maudissant le traître,
Du lit de son maître
Prompte à disparaître,
Regagne le sien.

Gentille, accorte
Devant ma porte
Perrette apporte
Son lait encor chaud ;
Et la portière,
Sous la gouttière,
Pend la volière
De Dame Margot.

Le joueur avide,
La mine livide,
et la bourse vide,
Rentre en fulminant ;
Et sur son passage,
L'ivrogne, plus sage,
Rêvant son breuvage,
Ronfle en fredonnant.

Tout, chez Hortense,
Est en cadence ;
On chante, on danse,
Joue, et cætera...
Et sur la pierre
Un pauvre hère,
La nuit entière,
Souffrit et pleura.

Le malade sonne,
Afin qu'on lui donne
La drogue qu'ordonne
Son vieux médecin ;
Tandis que sa belle,
Que l'amour appelle,
Au plaisir fidèle,
Feint d'aller au bain.

Quand vers Cythère,
La solitaire,
Avec mystère,
Dirige ses pas,
La diligence
Part pour Mayence,
Bordeaux, Florence,
Ou les Pays-Bas.

« Adieu donc, mon père,
Adieu donc, mon frère,
Adieu donc, ma mère,
- Adieu, mes petits. »
Les chevaux hennissent,
Les fouets retentissent,
Les vitres frémissent :
Les voilà partis.

Dans chaque rue,
Plus parcourue,
La foule accrue
Grossit tout à coup :
Grands, valetaille,
Vieillards, marmaille,
Bourgeois, canaille,
Abondent partout.

Ah ! quelle cohue !
Ma tête est perdue,
Moulue et fendue,
Où donc me cacher !
Jamais mon oreille
N'eut frayeur pareille...
Tout Paris s'éveille...
Allons nous coucher.

Marc-Antoine Désaugiers
P1030454 paris - canal saint martin passerelle (E)
De la Villette
Dans sa charrette,
Suzon brouette
Ses fleurs sur le quai,
Et de Vincenne,
Gros-Pierre amène
Ses fruits que traîne
Un âne efflanqué.

Déjà l'ép ...

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palissade


Paris, place Vandôme
P1030648 paris - en hiver (E) (Atlas)
Paris, place Vandôme ...

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bonnets d'hiver


Paris - Parc des tuileries en hiver
P1030660 paris chapeaux hiver (E) (Atlas)
Paris - Parc des tuileries en hiver ...

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hiver sur le pont des arts


Paris - pont des arts
P1030671 paris en hiver (E) (Atlas)
Paris - pont des arts ...

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cadenas éternels sur le pont des arts


P1030673 paris - cadenas eternels (E) (Atlas)
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Ce jour là,
Il faisait froid,
Un froid glacial,
Un froid à mourir,
Le soldat
ne sentait rien.

Chloe Douglas, 2009



La neige règne au front de leurs pies infranchis ;
Et ce sont, m’a-t-on dit, les ossements blanchis
Des anciens monts rongés par la mer du Déluge.

Gérard de Nerval, Les chimères
P1030702 paris - pont alexandre 3 en hiver (E)
Ce jour là,
Il faisait froid,
Un froid glacial,
Un froid à mourir,
Le soldat
ne sentait rien.

Chloe Douglas, 2009



La neige règne au front de leurs pies infranchis ;
Et ...

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parapluie oublié pont Alexandre III


P1030705@@.JPG (E)
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Paris - grande roue, Etoile, Défense


P1060133 grande roue etoile defense (E)
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Louvre - sur le toit du pavillon Sully


P1060139 paris - louvre - detail pavillon sully (E)
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Louvre - expostion sur l'art fantastique


P1060144 paris - louvre expo fantastique (E)
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la butte Montmartre vue depuis le Sentier


P1060255 paris - montmartre (E)
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Paris - soldes aux galleries Lafayette
P1060261 paris - galeries lafayette (E) (Atlas)
Paris - soldes aux galleries Lafayette ...

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Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est si fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai

Aragon










Où fait-il bon même au cœur de l'orage
Où fait-il clair même au cœur de la nuit
L'air est alcool et le malheur courage
Carreaux cassés l'espoir encore y luit
Et les chansons montent des murs détruits

Jamais éteint renaissant dans sa braise
Perpétuel brûlot de la patrie
Du Point-du-Jour jusqu'au Père Lachaise
Ce doux rosier au mois d'août refleuri
Gens de partout c'est le sang de Paris

Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est si fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai

Rien ne m'a fait jamais battre le cœur
Rien ne m'a fait ainsi rire et pleurer
Comme ce cri de mon peuple vainqueur
Rien n'est si grand qu'un linceul déchiré
Paris Paris soi-même libéré

Louis Aragon - Paris



O Paris, ville ouverte
Ainsi qu'une blessure,
Que n'es-tu devenue
De la campagne verte.

Te voilà regardée
Par des yeux ennemis,
De nouvelles oreilles
Écoutent nos vieux bruits.

La Seine est surveillée
Comme du haut d'un puits
Et ses eaux jour et nuit
Coulent emprisonnées.

Tous les siècles français
Si bien pris dans la pierre
Vont-ils pas nous quitter
Dans leur grande colère ?

L'ombre est lourde de têtes
D'un pays étranger.
Voulant rester secrète
Au milieu du danger

S'éteint quelque merveille
Qui préfère mourir
Pour ne pas nous trahir
En demeurant pareille.

Jules Supervielle - Paris




Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers, écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde ;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d'éternité.
Il est doux, à travers les brumes, de voir naître
L'étoile dans 1'azur, la lampe à la fenêtre,
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes ;
Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin.
L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre ;
Car je serai plongé dans cette volupté
D'évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer an soleil de mon cœur et de faire
De mes pensers brûlants une tiède atmosphère.

Charles BAUDELAIRE, 1821-1867
Tableaux Parisiens - Les fleurs du mal



La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis ta nuit! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être!
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Charles BAUDELAIRE, 1821-1867
Tableaux Parisiens - Les fleurs du mal



Fragments...
Charles BAUDELAIRE

Il portait dans ses yeux la force de son cœur.
Dans Paris son désert vivant sans feu ni lieux,
Aussi fort qu'une bête, aussi libre qu'un Dieu.



AU PÈRE-LACHAISE
Antoine BLONDIN, né en 1922

J'ai vu tout de suite que ce cimetière n'était pas comme les autres... Celui-ci appartient déjà à l'autre monde par sa porte en demi-lune, la pente douce de ses verts paradis, la rocaille tortueuse de ses mausolées. Avant d'y pénétrer, on devine qu'on ne fera jamais le tour, qu'on ne parviendra pas à épuiser le labyrinthe de ses allées, ni les prières et les promenades qu'elles suggèrent. Cette chapelle qu'il faut gagner par paliers, cet azur allégé au-delà des cheminées, ces peupliers fervents, comme des cyprès bien tempérés, c'est un coin céleste soudain dans une banlieue de faits divers et, dans la symphonie qu'on laisse derrière soi, c'est aussi un point d'orgue, de grandes orgues.
... Parti d'un bon pas, je ne tardai point à m'égarer... Je perdis le fil du système... pour m'enfoncer davantage au fond d'un taillis chaotique de chapelles dentelées, de temples arides, de tumulus cubistes, de pagodes biscornues, de blockhaus funéraires et d'édicules votifs où le fer forgé, le marbre, le granit, se chevauchaient à l'envi. Il s'en dégageait une majesté cosmique et brouillonne, comme si la création entière y fût empilée... et l'impression qu'en fouillant plus avant on retrouverait Adam et Eve.
... Ici c'était la vraie ville de morts, en marge de l'autre, avec ses palais et ses taudis, ses fastes superbes et ses humilités agressives.




44 AVENUE DU MAINE
Athanas DALTCHEV, né en 1904 / Bulgare

Quel mauvais destin m'a amené
dans cette cour sombre, en cul-de-sac ?
Le jour y est deux fois plus court
et il n'y a pas un seul arbre.

Tel un foyer éteint
non loin la gare fume
et jour après jour ma fenêtre
regarde et ne voit rien.

Sifflent et partent des trains,
et sans répit les rails résonnent
comme des cordes de violons - et il me semble
être en route depuis des mois.

Toujours cette cour et sur trois côtés
huit rangées de fenêtres
et à celles-ci jamais tu n'apercevras
quelque enfant ou quelque femme.

Mais aujourd'hui les ténèbres sont tombées tôt
et soudain il a commencé à bruiner.
Quelqu'un est entré, s'est arrêté dans la cour
avec un violon et un imperméable.

Et une vieille chanson s'est répandue,
monotone comme la pluie,
s'est élevée jusqu'aux toits,
et subitement a tari.

Il s'est tu. A toutes les fenêtres
se penchaient des femmes en pleurs
et sur les dalles de la cour
pleuvaient des mots et des sous :

Qui que tu sois, homme sans gîte
ou adolescent ayant perdu la vue,
pourquoi es-tu venu ici nous rappeler
notre destin cruel ?

Nous nous taisons et travaillons de l'aube à la nuit close
attendons des jours plus clairs
et les jours s'égrènent un à un, et nous
quand donc allons-nous vivre ?



QUAND JE ME PROMENE DANS PARIS (chanson)
Paroles de Jacques Vauclair 
Musique de Didier Roland

Quand je me promène dans Paris 
Il m'arrive de penser he he he he 
Que si mon coeur l'a conquis
Il a fallu des années 
Aussi j'en suis très fière
Et je n’en veux plus partir 
Je suis votre martyr

(Chœurs) 
Petula es-tu-là ?
Petula ne t'en vas pas
Petula reste-la 
Où tu le regretteras

Je crois que j'entends des voix 
Depuis que je vis en France 
Est-ce de ma faute a moi 
Si j'aime l'histoire de France
Je veux chanter pour elle 
Les rêves de ma jeunesse 
Pour vous je me fais belle 
Paris me tient en laisse

Quand je me promène dans Paris 
Il m'arrive de penser he he he he 
A mon ancienne patrie 
Il y a bien des années 
Aussi j’e suis très fière
Et je ne veux plus partir 
Gardez-moi prisonnière 
Je suis votre martyr

Je crois que j'entends des voix 
Et je me sens tout en transe
Est-ce de ma faute a moi 
Ou bien à l'histoire de France



Paris de Joséphine Baker
« J’ai deux amours: mon pays et Paris."
P1130528 paris tour eiffel derriere vitre brisee (E)
Rien n'a l'éclat de Paris dans la poudre
Rien n'est si pur que son front d'insurgé
Rien n'est si fort ni le feu ni la foudre
Que mon Paris défiant les dangers
Rien n'est si beau que ce Paris que j'ai

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Paris - vue de la colline de Meudon


P1130806 paris - tour eiffel et montmartre vus de meudon (E)
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Courbevoie, immeuble fleuri


P1140250 defense roses (E) (Atlas)
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alignements de sepultures


Paris, cimetière du Père Lachaise
P1140317 cimetiere pere lachaise (E)
Paris, cimetière du Père Lachaise ...

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gondole sur la Seine


P1150986 boulogne-billancourt - gondole venitienne sur la seine (E)
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Paris - grande roue sous la verrière du Grand Palais


P1170423 paris grand-palais - la grande roue (E) (Atlas)
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P1180667 place de la concorde meeting sarkozy (E)
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toits de Paris


P1230173@@ paris - rue de seine - vue sur toits de paris (E) (Atlas)
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rose à Longchamp


hippodrome de Longchamp - Prix de l'Arc de triomphe
longchamp - prix de arc de triomphe (E) (Atlas)
hippodrome de Longchamp - Prix de l'Arc de triomphe ...