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On puise nos rêves dans ses artères
Sur les fantasmes d’Indiens morts
Dans cette musique à fleur de nerf
Dans son ciné multicolore
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Didier Venturini - New-York 1997
20081107P1120721 time square (E)
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On puise nos rêves dans ses artères
Sur les fantasmes d’Indiens morts
Dans cette musique à fleur de nerf
Dans son ciné multicolore
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Didier Venturini - New-York 1997 ...

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...
la Banque illuminée
est comme un coffre-fort,
Où s’est coagulé
le Sang de votre mort.

Les rues se font désertes
et deviennent plus noires.
Je chancelle comme un homme
ivre sur les trottoirs.
...

Blaise Cendrars - Paques à New-York
20081107P1120751 midtown - coffre fort (E)
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la Banque illuminée
est comme un coffre-fort,
Où s’est coagulé
le Sang de votre mort.

Les rues se font désertes
et deviennent plus noires.
Je chancelle comme un homme ...

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This is the quiet hour; the theatres
Have gathered in their crowds, and steadily
The millions lights blaze on for few to see,
Robbing the sky of stars that should be hers.
A woman waits with bag and shabby furs,
A somber man drifts by, and only we
Pass up the street unwearied, warm and free,
For over us the olden magic stirs.
Beneath the liquid splendor of the lights
We live a little ere the charms is spent;
This night is ours, of all the golden nights,
The pavement an enchanted palace floor,
And Youth the player on the viol, who sent
A strain of music thru an open door.

Sara Teasdale

Cette nuit est la nôtre,
de toutes les nuits d'or,
La chaussée un étage
de palais enchanté,
Et la jeunesse le joueur sur le viol, qui a envoyé
Une souche de la musique à travers une porte ouverte.
20081107P1120795@ downtown - statue de la liberte (E)
This is the quiet hour; the theatres
Have gathered in their crowds, and steadily
The millions lights blaze on for few to see,
Robbing the sky of stars that should be hers.
A woman waits with bag and shabby furs,
A somber ...

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La flamme de sa torche
Est un éclair
Et son nom est
Mère des Exilés.

De son flambeau
S’échappent des messages
de bienvenue
au monde entier
...

Emma LAZARUS










Non pas comme ce géant de cuivre célébré par les Anciens,
Dont le talon conquérant enjambait les rivages,
Ici, devant nos portes battues par les flots
Et illuminées par le couchant
Se dressera une femme puissante,
La flamme de sa torche
Est faite de la capture d’un éclair
Et son nom est Mère des Exilés.
De son flambeau
S’échappent des messages de bienvenue au monde entier ;
Son regard bienveillant couvre
Le port, les deux villes qui l’entourent et le ciel qui les domine,
“Garde, Vieux Monde, tes fastes d’un autre âge” proclame-t-elle
De ses lèvres closes. “Donne-moi tes pauvres, tes exténués
Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,
Le rebus de tes rivages surpeuplés,
Envois les moi, les déshérités,
Que la tempête me les rapporte
De ma lumière, j’éclaire la Porte d’Or!”

Not like the brazen giant of Greek fame
With conquering limbs astride from land to land;
Here at our sea-washed, sunset gates shall stand
A mighty woman with a torch, whose flame
Is the imprisoned lightning, and her name
Mother of Exiles. From her beacon-hand
Glows world-wide welcome; her mild eyes command
The air-bridged harbor that twin cities frame,
“Keep, ancient lands, your storied pomp!” cries she
With silent lips. “Give me your tired, your poor,
Your huddled masses yearning to breathe free,
The wretched refuse of your teeming shore,
Send these, the homeless, tempest-tost to me,
I lift my lamp beside the golden door!”

Emma LAZARUS


CE POEME FUT ECRIT EN 1883 PAR EMMA LAZARUS AFIN DE RECOLTER DES FONDS POUR LE PIEDESTAL DE LA STATUE OFFERTE PAR LA FRANCE …MAIS CE N’EST QU’EN 1903 QU’IL SERA INSCRIT SUR UNE PLAQUE DE BRONZE ET DEVIENDRA PARTIE INTEGRANTE DE LA STATUE DE LA LIBERTE
20081107P1120810 downtown - statue de la liberte (E)
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La flamme de sa torche
Est un éclair
Et son nom est
Mère des Exilés.

De son flambeau
S’échappent des messages
de bienvenue
au monde entier
...

Emma L ...

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De ses ailes de fer
rigidement tendues
Il fend le tourbillon
des rauques étendues,

Et, tranquille au milieu
de l'épouvantement,
Vient, passe, et disparaît
majestueusement.

Leconte de Lisle - l'albatros










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D'un trait puissant et sûr,
sans hâte ni retard,
L'oeil dardé par delà
le livide brouillard,

De ses ailes de fer
rigidement tendues
Il fend le tourbillon
des rauques étendues,

Et, tranquille au milieu
de l'épouvantement,
Vient, passe, et disparaît
majestueusement.

Leconte de Lisle - l'albatros
20081107P1120817 downtown - the peer (E)
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De ses ailes de fer
rigidement tendues
Il fend le tourbillon
des rauques étendues,

Et, tranquille au milieu
de l'épouvantement,
Vient, passe, et disparaît
majestueusement. ...

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Vieux Monde !
garde tes fastes d’un autre âge
Donne-moi tes pauvres, tes exténués
Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,

Le rebus de tes rivages surpeuplés,
Envois les moi, les déshérités,
Que la tempête me les rapporte
De ma lumière, j’éclaire la Porte d’Or !

Emma LAZARUS
20081107P1120846a statue de la liberte de dos (E)
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Vieux Monde !
garde tes fastes d’un autre âge
Donne-moi tes pauvres, tes exténués
Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,

Le rebus de tes rivages surpeuplés, ...

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De nuit, c’est encore plus magique,
Tout, en bas, semble féérique !
Des lumières dansent sous nos yeux
New York, brille de mille feux !

Karine Persillet
20081108P1130123 empire state building (E)
De nuit, c’est encore plus magique,
Tout, en bas, semble féérique !
Des lumières dansent sous nos yeux
New York, brille de mille feux !

Karine Persillet ...

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Dans ce joli parc immense,
Un petit animal s’avance.
...
Central Park est un beau paradis
Pour ces mignons petits amis.
Queue en panache, pelage roux
Gentils écureuils, vous êtes si doux !

Karine Persillet
20081108P1130206 greenwich village (E)
Dans ce joli parc immense,
Un petit animal s’avance.
...
Central Park est un beau paradis
Pour ces mignons petits amis.
Queue en panache, pelage roux
Gentils écureuils, vous êtes si doux !


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Un fleuve qui avance en chantant
par les chambres des faubourgs,
qui est argent, ciment ou brise
dans l'aube menteuse de New York.
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Frederico Garcia Lorca - Un poête à new York
20081108P1130214a greenwich village (E)
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Un fleuve qui avance en chantant
par les chambres des faubourgs,
qui est argent, ciment ou brise
dans l'aube menteuse de New York.
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Frederico Garcia Lorca - Un poête à new York ...

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Dans la brume grise,
les gratte-ciel se dressent
comme les gigantesques sépulcres
...
Huit millions d'hommes,
l'odeur de fer et de ciment,
la folie des constructeurs,
et cependant l'extrême pointe
de la solitude.
...

Albert Camus



























La pluie de New York est une pluie d'exil.
Abondante, visqueuse et compacte,
elle coule inlassablement
entre les hauts cubes de ciment,
sur les avenues soudain assombries
comme des fonds de puits.

Réfugié dans un taxi,
arrêté aux feux rouges,
relancé aux feux verts,
on se sent tout à coup
pris au piège,
derrière les essuie-glaces
monotones et rapides,
qui balaient une eau
sans cesse renaissante.
On s'assure qu'on pourrait ainsi
rouler pendant des heures,
sans jamais se délivrer
de ces prisons carrées,
de ces citernes où l'on patauge,
sans l'espoir d'une colline
ou d'un arbre vrai.

Dans la brume grise,
les gratte-ciel se dressent
comme les gigantesques sépulcres
d'une ville de morts,
et semblent vaciller un peu sur leurs bases.
Ce sont alors les heures de l'abandon.
Huit millions d'hommes,
l'odeur de fer et de ciment,
la folie des constructeurs,
et cependant l'extrême pointe
de la solitude.

« Quand même je serrerais contre moi
tous les êtres du monde,
je ne serais défendu contre rien. »

C'est peut-être que New York
n'est plus rien sans son ciel.
Tendu aux quatre coins de l'horizon,
nu et démesuré,
il donne à la ville sa gloire matinale
et la grandeur de ses soirs,
à l'heure où un couchant enflammé
s'abat sur la VIIIème Avenue
et sur le peuple immense
qui roule entre ses devantures,
illuminées bien avant la nuit.
Il y a aussi certains crépuscules
sur le Riverside, quand on regarde
l'autostrade qui remonte la ville,
en contrebas, le long de l'Hudson,
devant les eaux rougies par le couchant ;
et la file ininterrompue des autos
au roulement doux et bien huilé
laisse soudain monter un chant alterné
qui rappelle le bruit des vagues.
je pense à d'autres soirs enfin,
doux et rapides à vous serrer le coeur,
qui empourprent les vastes pelouses
de Central Park à hauteur de Harlem.
Des nuées de négrillons s'y renvoient une balle
avec une batte de bois, au milieu de cris joyeux,
pendant que de vieux Américains,
en chemise à carreaux, affalés sur des bancs,
sucent avec un reste d'énergie
des glaces moulées dans du carton pasteurisé,
des écureuils à leurs pieds
fouissant la terre
à la recherche de friandises inconnues.

Dans les arbres du parc,
un jazz d'oiseaux salue
l'apparition de la première étoile
au-dessus de l'Impérial State
et des créatures aux longues jambes
arpentent les chemins d'herbe
dans l'encadrement des grands buildings,
offrant au ciel un moment détendu
leur visage splendide
et leur regard sans amour.

Mais que ce ciel se ternisse,
ou que le jour s'éteigne,
et New York redevient la grande ville,
prison le jour, bûcher la nuit.
Prodigieux bûcher en effet, à minuit,
avec ses millions de fenêtres éclairées
au milieu d'immenses pans de murs noircis
qui portent ce fourmillement de lumières
à mi-hauteur du ciel
comme si tous les soirs sur Manhattan,
l'île aux trois rivières,
un gigantesque incendie s'achevait
qui dresserait sur tous les horizons
d'immenses carcasses enfumées,
farcies encore par des points de combustion. »

Albert Camus, « Pluies de New York », Essais, Éd. Gallimard (1965).
20081108P1130230 flatiron (E)
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Dans la brume grise,
les gratte-ciel se dressent
comme les gigantesques sépulcres
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Huit millions d'hommes,
l'odeur de fer et de ciment,
la folie des constructeurs,
et cependant l'extr&ecir ...

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Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
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Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
20081109P1130316 midtown - diamondstreet (E)
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Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.
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Charles Baudelaire, Les fleurs du ...

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ô nuits de Manhattan !
si agitées de feux follets,
tandis que les klaxons
hurlent des heures vides
...

Leopold Sedar Senghor
20081109P1130329 midtown - tout chrysler et central station (E)
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ô nuits de Manhattan !
si agitées de feux follets,
tandis que les klaxons
hurlent des heures vides
...

Leopold Sedar Senghor ...

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New York ! je dis New York,
laisse affluer le sang noir dans ton sang
Qu'il dérouille tes articulations d'acier,
comme une huile de vie
Qu'il donne à tes ponts
la courbe des croupes
et la souplesse des lianes.
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Leopold Sedar Senghor - Ethiopique, 1956
20081109P1130366 haarlem (E)
New York ! je dis New York,
laisse affluer le sang noir dans ton sang
Qu'il dérouille tes articulations d'acier,
comme une huile de vie
Qu'il donne à tes ponts
la courbe des croupes
et la souplesse ...

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Un instant immobile, il plane, épie et flaire.
Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons
Érigent, affamés, leurs cous au bord de l'aire.
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LECONTE DE LISLE - la chasse de l'aigle



















L 'aigle noir aux yeux d'or, prince du ciel mongol,
Ouvre, dès le premier rayon de l'aube claire,
Ses ailes comme un large et sombre parasol.

Un instant immobile, il plane, épie et flaire.
Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons
Érigent, affamés, leurs cous au bord de l'aire.

Par la steppe sans fin, coteau, plaine et vallons,
L'oeil luisant à travers l'épais crin qui l'obstrue,
Pâturent, çà et là, des hardes d'étalons.

L'un d'eux, parfois, hennit vers l'aube ; l'autre rue ;
Ou quelque autre, tordant la queue, allègrement,
Pris de vertige, court dans l'herbe jaune et drue.

La lumière, en un frais et vif pétillement,
Croît, s'élance par jet, s'échappe par fusée,
Et l'orbe du soleil émerge au firmament.

A l'horizon subtil où bleuit la rosée,
Morne dans l'air brillant, l'aigle darde, anxieux,
Sa prunelle infaillible et de faim aiguisée.

Mais il n'aperçoit rien qui vole par les cieux,
Rien qui surgisse au loin dans la steppe aurorale,
Cerf ni daim, ni gazelle aux bonds capricieux.

Il fait claquer son bec avec un âpre râle ;
D'un coup d'aile irrité, pour mieux voir de plus haut,
Il s'enlève, descend et remonte en spirale.

L'heure passe, l'air brûle. Il a faim. A défaut
De gazelle ou de daim, sa proie accoutumée,
C'est de la chair, vivante ou morte, qu'il lui faut.

Or, dans sa robe blanche et rase, une fumée
Autour de ses naseaux roses et palpitants,
Un étalon conduit la hennissante armée.

Quand il jette un appel vers les cieux éclatants,
La harde, qui tressaille à sa voix fière et brève,
Accourt, l'oreille droite et les longs crins flottants.

L'aigle tombe sur lui comme un sinistre rêve,
S'attache au col troué par ses ongles de fer
Et plonge son bec courbe au fond des yeux qu'il crève.

Cabré, de ses deux pieds convulsifs battant l'air,
Et comme empanaché de la bête vorace,
L'étalon fait dans l'ombre ardente de l'enfer.

Le ventre contre l'herbe, il fuit, et, sur sa trace,
Ruisselle de l'orbite excave un flux sanglant ;
Il fuit, et son bourreau le mange et le harasse.

L'agonie en sueur fait haleter son flanc ;
Il renâcle, et secoue, enivré de démence,
Cette grande aile ouverte et ce bec aveuglant.

Il franchit, furieux, la solitude immense,
S'arrête brusquement, sur ses jarrets ployé,
S'abat et se relève et toujours recommence.

Puis, rompu de l'effort en vain multiplié,
L'écume aux dents, tirant sa langue blême et rêche,
Par la steppe natale il tombe foudroyé.

Là, ses os blanchiront au soleil qui les sèche ;
Et le sombre Chasseur des plaines, l'aigle noir,
Retourne au nid avec un lambeau de chair fraîche,

Ses petits affamés seront repus ce soir.
20081109P1130376 columbia - memorial (E)
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Un instant immobile, il plane, épie et flaire.
Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons
Érigent, affamés, leurs cous au bord de l'aire.
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LECONTE DE LISLE - la chasse ...

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Elle est crédule comme un enfant
Et cherche Dieu au coin d’un bloc
Sous la voix de ses noirs prêchants
A coups de muscles, à coups de crosses

Didier Venturini, 1997
20081109P1130492a central park (E)
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Elle est crédule comme un enfant
Et cherche Dieu au coin d’un bloc
Sous la voix de ses noirs prêchants
A coups de muscles, à coups de crosses

Didier Venturini, 1997 ...

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Quinze jours sans puits ni pâturage,
tous les oiseaux de l'air
Tombant soudain et morts
sous les hautes cendres des terrasses.
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Leopold Sedar Senghor











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Quinze jours sans un puits ni pâturage,
tous les oiseaux de l'air
Tombant soudain et morts
sous les hautes cendres des terrasses.
Pas un rire d'enfant en fleur,
sa main dans ma main fraîche
Pas un sein maternel,
des jambes de nylon.
Des jambes et des seins
sans sueur ni odeur.
Pas un mot tendre
en l'absence de lèvres,
rien que des cœurs artificiels
payés en monnaie forte
Et pas un livre où lire la sagesse.
La palette du peintre fleurit des cristaux de corail.
Nuits d'insomnie ô nuits de Manhattan !
si agitées de feux follets,
tandis que les klaxons
hurlent des heures vides
Et que les eaux obscures
charrient des amours hygiéniques,
tels des fleuves en crue
des cadavres d'enfants.

Leopold Sedar Senghor
20081109P1130526 midtown (E)
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Quinze jours sans puits ni pâturage,
tous les oiseaux de l'air
Tombant soudain et morts
sous les hautes cendres des terrasses.
...

Leopold Sedar Senghor








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Le ciel de New York est beau
parce que les gratte-ciel
le repoussent très loin
au dessus de nos têtes.
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Jean-Paul Sartre - New York, ville coloniale
20081109P1130533 midtown - saint patrick (E)
Le ciel de New York est beau
parce que les gratte-ciel
le repoussent très loin
au dessus de nos têtes.
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Jean-Paul Sartre - New York, ville coloniale ...

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Pour toi, peuple affranchi,
dont le bonheur commence,
Tu peux croiser tes bras
après ton œuvre immense ;
Purs de tous les excès,
huit jours l’ont enfanté,
ils ont conquis les lois,
chassé la tyrannie,
Et couronné la Liberté :
Peuple, repose-toi ;
ta semaine est finie !

Casimir Delavigne, Les Messéniennes
20081109P1130571 pastiche statue de la liberte (E)
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Pour toi, peuple affranchi,
dont le bonheur commence,
Tu peux croiser tes bras
après ton œuvre immense ;
Purs de tous les excès,
huit jours l’ont enfanté,
ils ont conquis l ...

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Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont des toits et des pignons,
En vols pliés, sur les maisons;
C’est la ville tentaculaire,
...

Emile Verhaeren, Campagnes hallucinées
20081110P1130618 brooklyn - le pont et manhattan (E)
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Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont de ...

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Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont des toits et des pignons,
En vols pliés, sur les maisons;
C’est la ville tentaculaire,
...

Emile Verhaeren
20081110P1130618@ brooklyn - le pont et manhattan (E)
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Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont de ...

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Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont des toits et des pignons,
En vols pliés, sur les maisons;
C’est la ville tentaculaire,
...

Emile Verhaeren
20081110P1130635 brooklyn - le pont et les anciens entrepots (E)
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Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont de ...

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J’ai fermé mon balcon
car je ne veux pas entendre les pleurs,
mais derrière les murs gris
on n’entend rien d’autre que les pleurs.
...

Frederico Garcia LORCA - le Divan du Tamarit
20081110P1130649 brooklyn - le pont et les anciens entrepots (E)
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J’ai fermé mon balcon
car je ne veux pas entendre les pleurs,
mais derrière les murs gris
on n’entend rien d’autre que les pleurs.
...

Frederico Garcia LORCA - le Divan du ...

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20081110P1130712 brooklyn - le pont (E)
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Du fond des brumes,Là-bas,
avec tous ses étages
Et ses grands escaliers
et leurs voyages
Jusques au ciel,
vers de plus hauts étages,
Comme d’un rêve,
elle s’exhume.
...
La ville au loin s’étale
et domine la plaine
Comme un nocturne
et colossal espoir;
Elle surgit: désir,
splendeur, hantise;
Sa clarté se projette
en lueurs jusqu’aux cieux,
...

Emile Verhaeren - la ville















Du fond des brumes,Là-bas, avec tous ses étages
Et ses grands escaliers et leurs voyages
Jusques au ciel, vers de plus hauts étages,
Comme d’un rêve, elle s’exhume.
Là-bas,
Ce sont des ponts tressés en fer
Jetés, par bonds, à travers l’air;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que dominent des faces de gorgones;
Ce sont des tours sur des faubourgs,
Ce sont des toits et des pignons,
En vols pliés, sur les maisons;
C’est la ville tentaculaire,
Debout,
Au bout des plaines et des domaines.
Des clartés rouges
Qui bougent
Sur des poteaux et des grands mâts,
Même à midi, brûlent encor
Comme des œufs monstrueux d’or,
Le soleil clair ne se voit pas:
Bouche qu’il est de lumière, fermée
Par le charbon et la fumée,
Un fleuve de naphte et de poix
Bat les môles de pierre et les pontons de bois;
Les sifflets crus des navires qui passent
Hurlent la peur dans le brouillard:
Un fanal vert est leur regard
Vers l’océan et les espaces.
Des quais sonnent aux entrechocs de leurs fourgons,
Des tombereaux grincent comme des gonds,
Des balances de fer font choir des cubes d’ombre
Et les glissent soudain en des sous-sols de feu;
Des ponts s’ouvrant par le milieu,
Entre les mâts touffus dressent un gibet sombre
Et des lettres de cuivre inscrivent l’univers,
Immensément, par à travers
Les toits, les corniches et les murailles,
Face à face, comme en bataille.
Par au-dessus, passent les cabs, filent les roues,
Roulent les trains, vole l’effort,
Jusqu’aux gares, dressant, telles des proues
Immobiles, de mille en mille, un fronton d’or.
Les rails ramifiés rampent sous terre
En des tunnels et des cratères
Pour reparaître en réseaux clairs d’éclairs
Dans le vacarme et la poussière.
C’est la ville tentaculaire.
La rue – et ses remous comme des câbles
Noués autour des monuments –
Fuit et revient en longs enlacements;
Et ses foules inextricables
Les mains folles, les pas fiévreux,
La haine aux yeux,
Happent des dents le temps qui les devance.
A l’aube, au soir, la nuit,
Dans le tumulte et la querelle, ou dans l’ennui,
Elles jettent vers le hasard l’âpre semence
De leur labeur que l’heure emporte.
Et les comptoirs mornes et noirs
Et les bureaux louches et faux
Et les banques battent des portes
Aux coups de vent de leur démence.
Dehors, une lumière ouatée,
Trouble et rouge, comme un haillon qui brûle,
De réverbère en réverbère se recule.
La vie, avec des flots d’alcool est fermentée.
Les bars ouvrent sur les trottoirs
Leurs tabernacles de miroirs
Où se mirent l’ivresse et la bataille;
Une aveugle s’appuie à la muraille
Et vend de la lumière, en des boîtes d’un sou;
La débauche et la faim s’accouplent en leur trou
Et le choc noir des détresses charnelles
Danse et bondit à mort dans les ruelles.
Et coup sur coup, le rut grandit encore
Et la rage devient tempête:
On s’écrase sans plus se voir, en quête
Du plaisir d’or et de phosphore;
Des femmes s’avancent, pâles idoles,
Avec, en leurs cheveux, les sexuels symboles.
L’atmosphère fuligineuse et rousse
Parfois loin du soleil recule et se retrousse
Et c’est alors comme un grand cri jeté
Du tumulte total vers la clarté:
Places, hôtels, maisons, marchés,
Ronflent et s’enflamment si fort de violence
Que les mourants cherchent en vain le moment de silence
Qu’il faut aux yeux pour se fermer.
Telle, le jour – pourtant, lorsque les soirs
Sculptent le firmament, de leurs marteaux d’ébène,
La ville au loin s’étale et domine la plaine
Comme un nocturne et colossal espoir;
Elle surgit: désir, splendeur, hantise;
Sa clarté se projette en lueurs jusqu’aux cieux,
Son gaz myriadaire en buissons d’or s’attise,
Ses rails sont des chemins audacieux
Vers le bonheur fallacieux
Que la fortune et la force accompagnent;
Ses murs se dessinent pareils à une armée
Et ce qui vient d’elle encore de brume et de fumée
Arrive en appels clairs vers les campagnes.
C’est la ville tentaculaire,
La pieuvre ardente et l’ossuaire
Et la carcasse solennelle.
Et les chemins d’ici s’en vont à l’infini
Vers elle.

Emile Verhaeren, Campagnes hallucinées
20081110P1130723 manhattan skyline avec empire state et chrysler buildings (E)
Du fond des brumes,Là-bas,
avec tous ses étages
Et ses grands escaliers
et leurs voyages
Jusques au ciel,
vers de plus hauts étages,
Comme d’un rêve,
elle s’exhume.
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New York !
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Sulfureuse ta lumière et les fûts livides,
dont les têtes foudroient le ciel
Les gratte-ciel qui défient les cyclones
sur leurs muscles d’acier
et leur peau patinée de pierres.

Leopold Sedar Senghor - Ethiopique
20081110P1130740 brooklyn - le pont (E)
New York !
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Sulfureuse ta lumière et les fûts livides,
dont les têtes foudroient le ciel
Les gratte-ciel qui défient les cyclones
sur leurs muscles d’acier
et leur peau patin&ea ...

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Ici, devant nos portes battues par les flots
Et illuminées par le couchant
Se dressera une femme puissante,
La flamme de sa torche
Est faite de la capture d’un éclair
Et son nom est Mère des Exilés.
De son flambeau
S’échappent des messages
de bienvenue au monde entier ;
Son regard bienveillant couvre
Le port, les deux villes qui l’entourent
et le ciel qui les domine,
“Garde, Vieux Monde, tes fastes d’un autre âge” proclame-t-elle
De ses lèvres closes. “Donne-moi tes pauvres, tes exténués
Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,
Le rebus de tes rivages surpeuplés,
Envois les moi, les déshérités,
Que la tempête me les rapporte
De ma lumière, j’éclaire la Porte d’Or!”

Emma LAZARUS
20081110P1130742@ manhattan skyline avec la statue de la liberte (E)
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Ici, devant nos portes battues par les flots
Et illuminées par le couchant
Se dressera une femme puissante,
La flamme de sa torche
Est faite de la capture d’un éclair
Et son nom est Mèr ...

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Ici l’on cherche, court,
invente, crée, se presse.
Cependant, Manhattan
accueille sans rudesse.
Oh ! Le pont de Brooklyn !
Oh ! Little Italy !

A Soho, Tribeca,
jusqu’au cœur du Village,
La Bohême fleurit,
tout tapage aboli,
Tandis qu’à Central Park
trottine un attelage.

Jean Louis Huou
20081110P1130747 brooklyn - le pont (E)
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Ici l’on cherche, court,
invente, crée, se presse.
Cependant, Manhattan
accueille sans rudesse.
Oh ! Le pont de Brooklyn !
Oh ! Little Italy !

A Soho, Tribeca,
jusqu’au c&oelig ...

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Découvrir Manhattan
de la proue d’un steamer
Tel un pauvre immigrant
venu de l’Ancien monde,
Saluer la Liberté
dressée sur sa rotonde
Et percevoir de la Cité
l’ample rumeur !

Acier, verre et reflets,
les fougueux gratte-ciel,
Chefs d’œuvre d’équilibre
à la fière prestance,
Rivalisent d’audace,
enivrés d’arrogance,
Lorsqu’après une ondée
s’ébauche l’arc-en-ciel.
...

Jean Louis Huou
20081110P1130768a manhattan - le vieux port (south street seaport) (E)
Découvrir Manhattan
de la proue d’un steamer
Tel un pauvre immigrant
venu de l’Ancien monde,
Saluer la Liberté
dressée sur sa rotonde
Et percevoir de la Cité
l’am ...

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Découvrir Manhattan
de la proue d’un steamer
Tel un pauvre immigrant
venu de l’Ancien monde,
Saluer la Liberté
dressée sur sa rotonde
Et percevoir de la Cité
l’ample rumeur !

Acier, verre et reflets,
les fougueux gratte-ciel,
Chefs d’œuvre d’équilibre
à la fière prestance,
Rivalisent d’audace,
enivrés d’arrogance,
Lorsqu’après une ondée
s’ébauche l’arc-en-ciel.
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Jean Louis Huou




















Découvrir Manhattan de la proue d’un steamer
Tel un pauvre immigrant venu de l’Ancien monde,
Saluer la Liberté dressée sur sa rotonde
Et percevoir de la Cité l’ample rumeur !

Acier, verre et reflets, les fougueux gratte-ciel,
Chefs d’œuvre d’équilibre à la fière prestance,
Rivalisent d’audace, enivrés d’arrogance,
Lorsqu’après une ondée s’ébauche l’arc-en-ciel.

Ici l’on cherche, court, invente, crée, se presse.
Cependant, Manhattan accueille sans rudesse.
Oh ! Le pont de Brooklyn ! Oh ! Little Italy !

A Soho, Tribeca, jusqu’au cœur du Village,
La Bohême fleurit, tout tapage aboli,
Tandis qu’à Central Park trottine un attelage.

Jean Louis Huou
20081110P1130774 manhattan - le vieux port (south street seaport) (E)
Découvrir Manhattan
de la proue d’un steamer
Tel un pauvre immigrant
venu de l’Ancien monde,
Saluer la Liberté
dressée sur sa rotonde
Et percevoir de la Cité
l’am ...

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Comme un arbre dans la ville
Entre béton et bitume
Pour pousser, je me débats
Mais mes branches volent bas
Si près des autos qui fument
Entre béton et bitume
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Maxime Le forestier
20081110P1130806a brooklyn - heights vus depuis le vieux port (south street seaport) (E)
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Comme un arbre dans la ville
Entre béton et bitume
Pour pousser, je me débats
Mais mes branches volent bas
Si près des autos qui fument
Entre béton et bitume
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Maxime Le ...

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Les rues se font désertes
et deviennent plus noires.
Je chancelle comme un homme
ivre sur les trottoirs.
J’ai peur des grands pans d’ombre
que les maisons projettent.
j’ai peur. Quelqu’un me suit.
Je n’ose tourner la tête.
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Blaise Cendrars - les Paques à New-York
20081110P1130860 midtown - le soir (E)
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Les rues se font désertes
et deviennent plus noires.
Je chancelle comme un homme
ivre sur les trottoirs.
J’ai peur des grands pans d’ombre
que les maisons projettent.
j’ai peur. Qu ...

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Nuits d'insomnie
ô nuits de Manhattan !
si agitées de feux follets,
tandis que les klaxons
hurlent des heures vides
...

Leopold Sedar Senghor
20081111P1130915 midtown - tour chrysler (E)
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Nuits d'insomnie
ô nuits de Manhattan !
si agitées de feux follets,
tandis que les klaxons
hurlent des heures vides
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Leopold Sedar Senghor ...

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Voilà l’Hudson River
qui dégorge ses flots noueux
lourds comme du fiel
qui sentent la graisse
sous le fer qui ronge
cette vie fragile
sous son coin de ciel
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Didier Venturini, 1997
20081111P1130997a hudson river - ancien embarcadere (E)
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Voilà l’Hudson River
qui dégorge ses flots noueux
lourds comme du fiel
qui sentent la graisse
sous le fer qui ronge
cette vie fragile
sous son coin de ciel
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Didier Vent ...

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Si timide d'abord
devant tes yeux
de métal bleu,
ton sourire de givre
Si timide.
Et l'angoisse
au fond des rues à gratte-ciel
Levant des yeux de chouette
parmi l'éclipse du soleil.
...

Leopld Sedar Senghor







New York ! D'abord j'ai été confondu par ta beauté, ces grandes filles d'or aux jambes longues.
Si timide d'abord devant tes yeux de métal bleu, ton sourire de givre
Si timide. Et l'angoisse au fond des rues à gratte-ciel
Levant des yeux de chouette parmi l'éclipse du soleil.
Sulfureuse ta lumière et les fûts livides, dont les têtes foudroient le ciel
Les gratte-ciel qui défient les cyclones sur leurs muscles d'acier et leur peau patinée de pierres.
Mais quinze jours sur les trottoirs chauves de Manhattan
– C'est au bout de la troisième semaine que vous saisit la fièvre en un bond de jaguar
Quinze jours sans un puits ni pâturage, tous les oiseaux de l'air
Tombant soudain et morts sous les hautes cendres des terrasses.
Pas un rire d'enfant en fleur, sa main dans ma main fraîche
Pas un sein maternel, des jambes de nylon. Des jambes et des seins sans sueur ni odeur.
Pas un mot tendre en l'absence de lèvres, rien que des cœurs artificiels payés en monnaie forte
Et pas un livre où lire la sagesse. La palette du peintre fleurit des cristaux de corail.
Nuits d'insomnie ô nuits de Manhattan ! si agitées de feux follets, tandis que les klaxons hurlent des heures vides
Et que les eaux obscures charrient des amours hygiéniques, tels des fleuves en crue des cadavres d'enfants.
20081111P1140044a midtown - apple store (E)
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Si timide d'abord
devant tes yeux
de métal bleu,
ton sourire de givre
Si timide.
Et l'angoisse
au fond des rues à gratte-ciel
Levant des yeux de chouette
parmi l'éclipse du ...

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Ils vont et viennent à n’en finir.
Le revoilà le défilé
de souvenirs, bons et mauvais,
ou mornes ou tristes, ou qui font rire.

On est seul avec son passé.
Tous ces souvenirs sont en fête.
Ils tiennent le haut du pavé.
Et toujours prêts à grimacer,
...

Esther Granek, Synthèses, 2009









Le défilé

Ils vont et viennent à n’en finir.
Le revoilà le défilé
de souvenirs, bons et mauvais,
ou mornes ou tristes, ou qui font rire.

On est seul avec son passé.
Tous ces souvenirs sont en fête.
Ils tiennent le haut du pavé.
Et toujours prêts à grimacer,

ils font de vous ce que vous êtes.
On est seul avec son passé.
Il en est qu’on enfouirait
dans la pénombre des années.

Il en est qu’on ne sortirait
que pour leur faire un pied de nez.
On est seul avec son passé.
Il en est qui se chanteraient.

Ils sont écrins pleins de lumière.
Ils sont bouées, ils sont repères.
Qu’il est doux de s’y accrocher !
On est seul avec son passé.

Esther Granek, Synthèses, 2009
20081111P1140094 veteran s day (E) (Atlas)
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Ils vont et viennent à n’en finir.
Le revoilà le défilé
de souvenirs, bons et mauvais,
ou mornes ou tristes, ou qui font rire.

On est seul avec son passé.
Tous ces so ...