BIENVENUE CHEZ LES CHTIS Dany Boon 2008, Dany Boon, Kad MeradUn directeur de la Poste en Provence est, à son détriment, muté à Bergues, petite ville du Nord. Sa famille refusant de l'accompagner, Philippe ira seul. A sa grande surprise, il découvre un endroit charmant, une équipe chaleureuse et des gens accueillants. Il se lie d'amitié avec Antoine, le facteur et le carillonneur du village, à la mère possessive et aux amours contrariées. TELERAMA: La comédie de Dany Boon est devenue un monument national : plus de vingt millions d’entrées en salles, et la France entière se donnant du « biloute » à qui veut l’entendre. Pourquoi tant d’amour ? Cette version septentrionale de la crèche, avec son carillonneur, son vendeur de frites, ses postiers débonnaires et sa carbonade repeint habilement la réalité aux couleurs « locales ». Alerte et tendre, sans cynisme, cette comédie offre une brassée d’excellents gags, mais, surtout, un refuge à ses spectateurs : un monde clos et idéalisé, où le lien social n’est pas dégradé, où chacun a une place et une identité. Un anxiolytique efficace pour notre société déprimée. Un directeur de la Poste en Provence est, à son détriment, muté à Bergues, petite ville du Nord. Sa famille refusant de l'accompagner, Philippe ira seul. A sa grande surprise, il découvre un endroit charma ... |
DIVERTIMENTO, Marie-Castille Mention-Shaar 2022, Zinedine Soualem, Nadia Kaci (musical)@@@À 17 ans, Zahia Ziouani rêve de devenir cheffe d'orchestre. Sa sœur jumelle, Fettouma, est de son côté violoncelliste professionnelle. Bercées depuis leur plus tendre enfance par la musique symphonique classique, elles souhaitent à leur tour la rendre accessible à tous et dans tous les territoires. TELERAMA En 1995, deux jeunes musiciennes, Zahia et Fettouma Ziouani, décident de fonder à Stains (93) l’orchestre symphonique Divertimento. L’une est altiste, l’autre violoncelliste. Leurs objectifs ? Sortir la musique classique de sa cage dorée. Et donner à Zahia les moyens de réaliser son rêve de direction, empêché par un certain racisme social comme par la misogynie structurelle du monde musical… Les mélomanes le savent, les sœurs Ziouani ont remporté leur pari. Divertimento, le film, en relève un autre : transformer la réalité en fiction sans verser dans le biopic édifiant. Marie-Castille Mention-Schaar (Les Héritiers, A Good Man) y parvient doublement en s’attachant au duo fusionnel formé par les jumelles plutôt qu’à la seule Zahia. Le cheminement de ces deux volontés, renversant un obstacle après l’autre et s’insufflant réciproquement l’énergie nécessaire, constitue la principale dynamique d’un film sans grande recherche formelle, mais très juste, parfois drôle, et souvent émouvant. Coachées par leurs modèles pour la bonne tenue de la baguette et de l’archet, Oulaya Amamra et Lina El Arabi peaufinent leurs incarnations, et font ressortir, au-delà de leur complicité, les différences de caractère des sœurs Ziouani. Les œuvres jouées, enfin, ont été choisies avec soin. Certaines sont très connues, comme ce Boléro de Maurice Ravel qui ouvre le film sur une révélation, et le referme sur une consécration. D’autres un peu moins. Mais si le film trouve son public, l’irrésistible Bacchanale de Camille Saint-Saëns pourrait bien (re)devenir un tube. À 17 ans, Zahia Ziouani rêve de devenir cheffe d'orchestre. Sa sœur jumelle, Fettouma, est de son côté violoncelliste professionnelle. Bercées depuis leur plus tendre enfance par la musique symphonique ... |
IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE, Sergio Leone, Robert de NiroNoodles laisse les souvenirs remonter à la surface de sa mémoire dans une fumerie d'opium du quartier chinois. Quarante ans plus tôt, avec ses amis d'enfance, ils formaient une bande de gamins débrouillards déjà prêts à affronter tous les dangers pour sortir de la pauvreté. Puis, il y a eu la première histoire d'amour avec l'inaccessible Deborah. Pour sauver ses amis, il les a vendus. Jusqu'à ce qu'ils se fassent tous tuer lors d'une arrestation. TELERAMA La prohibition : sa mythologie et son envers brutal. Cette saga féconde, digne d’une tragédie grecque, mêle l’amour et la souillure, l’amitié et la trahison… Il était une fois en Amérique, ce sont les Années folles et la prohibition, le whisky coulant à flots car interdit, les gangsters et leurs mitraillettes à chargeur circulaire, les pépées en satin rose, l’amitié virile, l’amour divinisé puis souillé, la grandeur et l’anonymat… Ancien gamin ayant fantasmé l’Amérique et sa puissance, Sergio Leone pérennise sa mythologie en même temps qu’il la démystifie, montrant l’autodestruction, la brutalité d’hommes incapables de faire le bien, le machisme stupide de gangsters que l’opulence de nababs ne parvient pas à annihiler. C’est aussi un voyage de la mémoire, sous l’emprise de l’opium. « Noodles » se remémore son enfance d’immigré juif… Très féconde, cette saga s’appuie sur un scénario subtil, digne d’une tragédie grecque, où la trahison et l’amitié sont nouées de manière irréversible : on trompe par amour, on précipite la mort de ceux qu’on veut sauver. De l’aveu du réalisateur lui-même, c’est un « testament mélancolique ». Noodles laisse les souvenirs remonter à la surface de sa mémoire dans une fumerie d'opium du quartier chinois. Quarante ans plus tôt, avec ses amis d'enfance, ils formaient une bande de gamins débrouillards d&eacu ... |
INVICTUS, Clint Eastwood 2009, Morgan Freeman, Matt DamonÀ l'issue de la chute de l'apartheid, le président Nelson Mandela, récemment élu, est confronté à une Afrique du Sud qui est racialement et économiquement divisée. TELERAMA Comment Mandela s’est servi du rugby pour réconcilier les Sud-Africains. Un dur à cuire qui rêve de sieste molle, c'est le profil type dans le cinéma de Clint Eastwood. Cinéma masochiste, tiraillé entre le laisser-aller et l'acharnement à vaincre. Quoi donc ? L'adversaire sportif, pourquoi pas... Eastwood avait abordé ce thème sur un plan intimiste (la boxe, Million Dollar Baby). Il le fait cette fois à l'échelle d'un pays : l'Afrique du Sud, en 1995, lors de la Coupe du monde de rugby. Nelson Mandela vient d'être élu. L'apartheid est enterré. Dans les faits, il perdure. Mandela compte sur une victoire de l'équipe nationale pour réconcilier tout le monde. Mais les Springboks n'ont jamais été soutenus par les Noirs. Et l'équipe est médiocre. C'est une des forces du film : montrer que les grands gestes peuvent s'appuyer sur un brin de naïveté ou de folie. Une sorte de mystique du sport et de la politique se fait jour. Une foi inébranlable, chevillée au réel. « On n'est jamais à 100 %, dans le sport comme dans la vie », souffle Mandela à François Pienaar (Matt Damon), le capitaine des Springboks. Ces handicaps rendent la victoire d'autant plus retentissante. Eastwood, cinéaste rassembleur, filme la ferveur collective, nous fait revivre cette aventure humaine, orchestrant l'émotion en un formidable crescendo. Etre tout près des dieux, partager un sentiment fugace d'éternité, qui peut résister ? À l'issue de la chute de l'apartheid, le président Nelson Mandela, récemment élu, est confronté à une Afrique du Sud qui est racialement et économiquement divisée. TELERAMA |
KOLYA, Jan Sverak 1996Tchécoslovaquie, 1988. Depuis que son frère a fui à l'Ouest, Frantisek Louka a été évincé de l'Orchestre philharmonique de Prague. Désormais sans emploi, le quinquagénaire vivote. Habitué à papillonner d'une femme à l'autre mais criblé de dettes, il se résout à accepter un mariage blanc avec une jeune mère de famille russe. Peu de temps après leur union, cette dernière rejoint son amant marié en RFA, laissant à Louka la charge de Kolya, son fils de 5 ans. TELERAMA Frantisek Louka aurait pu être le protagoniste d’un roman de Milan Kundera. En 1988, juste avant la révolution de velours qui vit l’ex-Tchécoslovaquie se libérer du joug soviétique, cet excellent violoncelliste est viré de l’Orchestre philharmonique de Prague, en raison d’une plaisanterie. Le quinquagénaire se retrouve contraint de jouer lors des enterrements et de restaurer des pierres tombales. Au point de conclure un mariage blanc lucratif avec une jeune mère de famille russe, en quête d’un passeport tchécoslovaque. Très vite le musicien, jusque-là soucieux de son seul plaisir, se retrouve seul avec Kolya, le petit garçon de son épouse, et la police devant sa porte. Va-t-il devenir un père de substitution pour l’angélique petit moscovite ? On devine assez vite la réponse, ce conte slave de la perestroïka n’ayant pas vocation à renouveler le concept du duo mal assorti. Il mise plutôt sur l’éveil à la compassion et à la résilience, qui est source de pathos, mais, aussi, de légère irrévérence. Quant à la vision de Prague, éclairée par les couleurs ocre, or et sienne, mais encombrée de camions militaires soviétiques, elle nuance également cette chronique de la fin du communisme. Tout comme le jeu de Zdenek Sverák, avec ses faux airs de Sean Connery. L’acteur est assez convaincant en antihéros aux prises avec la fibre paternelle — Kolya est réalisé par son propre fils. Tchécoslovaquie, 1988. Depuis que son frère a fui à l'Ouest, Frantisek Louka a été évincé de l'Orchestre philharmonique de Prague. Désormais sans emploi, le quinquagénaire vivot ... |
LA FEMME DU BOULANGER, Marcel Pagnol, Raimu, Ginette Leclerc, Charpin (societe)@@@Une matinée d'effervescence au village de Sainte-Cécile, en Provence : Aimable Castanier, le nouveau boulanger, prépare sa toute première fournée et chacun veut donner son avis. Tout le monde remarque aussi la beauté de sa jeune épouse Aurélie, qui tient la caisse. Aurélie ne regarde que Dominique, le berger du marquis Castan de Venelles. Le coup de foudre se concrétise dès la nuit suivante par la fuite des tourtereaux sur un cheval volé. TELERAMA Le portrait d’Aimable Castanier, brave bougre oscillant entre stupeur et chagrin, bêtise et colère, est grandiose. Raimu, d’une drôlerie irrésistible, peut, ensuite, d’un frémissement de sa carcasse, vous tirer les larmes. Les dialogues de Pagnol, magnifiques, lui permettent ces sommets : « Cocu ? C’est un mot rigolo ! C’est un mot pour les riches. Moi, si ça m’arrivait, je serais pas cocu, je serais malheureux. » Certes, le personnage du curé est caricatural, les femmes du village sont toutes des mégères, et la fin semble bâclée. Quant à la tirade de « la pomponnette », elle est un brin misogyne, émaillée d’un couplet à la limite du racisme. Mais La Femme du boulanger reste un formidable hymne à la Provence, au pastis, à la fougasse, à la fraternité et aux cœurs simples. Une matinée d'effervescence au village de Sainte-Cécile, en Provence : Aimable Castanier, le nouveau boulanger, prépare sa toute première fournée et chacun veut donner son avis. Tout le monde remarque auss ... |
A MORT AUX TROUSSES, Alfred Hitchcock 1959, Gary Grant, Eva Mary Saint (thriller)@@@Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. Il fuit à travers les États-Unis et part à la recherche d'une vérité qui se révélera très surprenante. TELERAMA Charme, élégance, interprétation, suspense, scènes mythiques : autant de morceaux de bravoure qui font de la course folle de Cary Grant, traqué par de mystérieux espions, un monument du cinéma. Véritable encyclopédie du cinéma selon Hitchcock, La Mort aux trousses est un film dont la réussite donne le vertige. Elle est éclatante à tout point de vue : scénario, interprétation, décors et, évidemment, mise en scène. Tant de perfection pourrait peser, les chefs-d’œuvre sont souvent écrasants. Celui-ci est d’une superbe légèreté et a toutes les élégances. L’argument a la saveur d’un coup de dés. Le publicitaire Roger Thornhill est pris pour un certain George Kaplan, agent secret. Mais Kaplan n’existe pas, c’était un leurre pour tromper d’autres espions… Kidnapping, assassinats, La Mort aux trousses est une course folle. Il y a bien quelques microfilms dans cette histoire. Mais l’important est dans l’élan, la fuite en avant. Les scènes s’enchaînent, plus mémorables les unes que les autres : la vente aux enchères, la fuite sur le mont Rushmore. Et l’attaque de l’avion dans une immensité désertique où Thornhill ne peut se cacher, géniale leçon de cinéma. Mais Hitchcock sait aussi faire un morceau de bravoure d’un baiser entre Cary Grant et Eva Marie Saint, et raconter leur rééducation sentimentale avec esprit. Jusqu’au fameux dernier plan, le plaisir est complet. Le publiciste Roger Tornhill se retrouve par erreur dans la peau d'un espion. Pris entre une mystérieuse organisation qui cherche à le supprimer et la police qui le poursuit, Tornhill est dans une situation bien inconfortable. ... |
LION Garth Davis 2016, Dev Patel, Rooney Mara, Nicole KidmanA 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l'Inde qui l'emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l'immense ville de Calcutta. Après des mois d'errance, il est recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d'Australiens. 25 ans plus tard, Saroo est devenu un véritable Australien mais pense toujours à sa famille en Inde. TELERAMA En Inde, un enfant pauvre... Reconstitution d’une histoire vraie qui vise l’émotion mais offre aussi un regard fort sur un déshérité. En 1986, un gamin pauvre de l’agglomération de Khandwa, en Inde, se retrouve emporté malgré lui dans un train où il attendait son frère, parti en quête d’objets oubliés à récupérer. Les portes se sont refermées. Elles ne s’ouvriront qu’à Calcutta, à 1 500 kilomètres de là… Incapable de dire d’où il vient, l’enfant de 5 ans est placé dans un orphelinat. Adopté par un couple d’Australiens, il grandit en Tasmanie et retrouve une famille, sans pourtant oublier la première. Vingt-cinq ans plus tard, il se met en tête de retrouver le chemin de son village, en explorant une carte de l’Inde sur Internet… D’abord devenue un livre, cette histoire aussi vraie qu’émouvante semble faite pour le cinéma. L’idée qu’un écran d’ordinateur puisse soudain devenir la boussole providentielle d’une vie sans repères est fascinante. Pourtant, le réalisateur n’en tire pas le meilleur sur le plan dramatique. C’est son regard sur l’Inde des déshérités qui retient l’attention. Les aiguillages qui arrachent Saroo aux siens le sauvent peut-être d’une enfance si dure qu’elle mettait en danger sa vie. Ce balancement entre malheur et bonheur poursuit l’enfant devenu homme. Et les meilleurs comédiens s’unissent pour faire revivre ce terrible et magnifique destin. A 5 ans, Saroo se retrouve seul dans un train traversant l'Inde qui l'emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l'immen ... |
QUAI DES ORFEVRES, Georges CLOUZOT 1947, Louis Jouvet, Bernard Blier (policier)@@@Dans le Paris d'après-guerre, Jenny Lamour, chanteuse de music-hall douée, ne manque pas d'ambition. Elle accepte l'invitation à dîner de Georges Brignon, homme riche et puissant qui peut l'aider dans sa carrière malgré l'opposition de Maurice Martineau, son époux. Jaloux et se croyant trompé, Maurice se précipite chez Brignon pour découvrir son rival assassiné. L'inspecteur Antoine va mener une enquête qui va l'amener à impliquer Martineau dont l'alibi ne tient plus. TELERAMA L’assassinat d’un vieux dégueulasse permet à Clouzot de parler d’amour en trucidant la censure. L’inspecteur (Louis Jouvet) sait que le monde est poisseux, que les sentiments poussent au crime et excusent ceux qui les commettent. Orfèvrerie d’une noire tendresse. « Rien n’est sale quand on s’aime », fera dire Clouzot à l’un des personnages de son film Manon. Dans Quai des Orfèvres, déjà, tout poisse, s’encrasse, sauf l’amour, qu’il soit filial, conjugal ou lesbien. En effet, il n’y a pas que Brignon, le vieux cochon, qui est assassiné dans ce chef-d’œuvre. Pendant qu’on s’interroge sur l’identité du coupable, Clouzot trucide tranquillement la censure. Il faut entendre l’inspecteur Antoine (Jouvet, prodigieux) dire à Dora, la blonde cérébrale : « Vous êtes un type dans mon genre… » Car si Dora veille sur Jenny Lamour, la Mimi Pinson ambitieuse, et sur Maurice, le pauvre bougre de mari, c’est par amour pour la seule Jenny. L’énigme regorge de fausses pistes et de faux témoignages parce que chacun, si veule qu’il puisse paraître, est prêt à se sacrifier pour l’être aimé. Magnifique hommage aux petites gens du cabaret, le film est aussi une peinture de mœurs d’une grande tendresse cafardeuse : même si le cœur a ses raisons, la loi lui donne tort. Clouzot le regrette et met cette réplique, à la fin, dans la bouche d’un chauffeur de taxi : « Je vous fais bien mes excuses, mais on n’est pas les plus forts. » Dans le Paris d'après-guerre, Jenny Lamour, chanteuse de music-hall douée, ne manque pas d'ambition. Elle accepte l'invitation à dîner de Georges Brignon, homme riche et puissant qui peut l'aider dans sa carri&egr ... |
RABBI JACOB Gerard Oury 1973, Louis de FunesÀ la suite d'un quiproquo, un homme d'affaires irascible et raciste se retrouve confronté, malgré lui, à un règlement de compte entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se déguise en rabbin, après avoir croisé des religieux juifs en provenance de New York à l'aéroport d'Orly. TELERAMA Papillotes voltigeant autour de son chapeau et accent petit-yiddish à couper au couteau : Louis de Funès, en irascible patron antisémite pris à son propre piège, est à l’apogée de son délire ! Un remède de choc devenu incontournable contre l’ostracisme. L'habit ne fait pas le rabbin. Sous le chapeau noir et les papillotes se cache Victor Pivert, industriel réac et catho. Mais que s’est-il donc passé ? Gérard Oury fait subir à Louis de Funès un parfait emboîtement de quiproquos et d’impostures, qui d’un banal accident de DS aboutit à une mémorable bar-mitsva dansante en pleine rue des Rosiers. On ne se lasse pas d’entendre le plus électrique des comiques s’essayer à l’accent yiddish : « C’est mon chauffire, y m’a reconnu ! Qu’est-ce que j’vais fire ? »… Si le film a bien vieilli, c’est aussi parce qu’un beau plaidoyer pour la paix, et contre tous les racismes, se cache sous le manteau du fou rire. À la suite d'un quiproquo, un homme d'affaires irascible et raciste se retrouve confronté, malgré lui, à un règlement de compte entre terroristes d'un pays arabe. Pour semer ses poursuivants, il se d&eacut ... |