A L OUEST RIEN DE NOUVEAU, Lewis Milestone 1930, Louis Wolheim, Lew Ayres, John Wray (guerre)@@1914, la guerre éclate en Allemagne. Paul Baumer et quelques camarades incités par leurs professeurs, s'enrôlent très vite dans l'armée, prêts à servir leur patrie. À peine engagés, l'esprit volontaire fait place aux désillusions : leur instructeur, le caporal Himmelstoss, fait preuve d'un sadisme sans faille et les premières images du champ de bataille leur jette la réalité de la guerre en plein visage. TELERAMA: La force du sujet emporte tout. Il faut montrer ce film aux enfants pour qu’ils y découvrent le mensonge de l’embrigadement, l’atrocité des mutilations, en un mot l’insoutenable horreur de la guerre. On a fait « mieux » depuis au cinéma en matière de réalisme rouge sang ; mais ce film garde sa force, peut-être parce qu’on sent confusément qu’il est presque contemporain du cauchemar qu’il décrit. Les scènes de combat sont frappantes — notamment par l’usage de la caméra qui se substitue à la mitrailleuse —, mais même les moments d’accalmie ont une intensité rare : ainsi, quand Albert découvre dans un miroir qu’il vient d’être amputé, ou lorsque Paul, de retour chez lui, est pris pour un lâche. Lewis Milestone a l’intelligence de montrer sans vouloir démontrer : si son film est un pamphlet, c’est seulement par la crudité des images… On n’oubliera pas la dernière scène, que le cinéaste tourna sans l’accord du studio. Conclusion inéluctable et dramatique de la tragédie… 1914, la guerre éclate en Allemagne. Paul Baumer et quelques camarades incités par leurs professeurs, s'enrôlent très vite dans l'armée, prêts à servir leur patrie. À peine engagé ... |
AUTANT EN EMPORTE LE VENT, Victor Fleming 1939, Clark Gable, Vivien Leigh, Olivia de Havilland (saga)@@@En Georgie, en 1861, Scarlett O'Hara est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons partis du pays, elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses fiançailles avec sa douce et timide cousine, Melanie Hamilton. Scarlett est pourtant bien décidée à le faire changer d'avis, mais à la réception des Douze Chênes c'est du cynique Rhett Butler qu'elle retient l'attention... TELERAMA: Autant en emporte le vent fut une réussite commerciale sans précédent et continue d'avoir ses fans éperdus. Leigh et Gable sont parfaits, c'est vrai : impossible d'oublier Scarlett, ruinée, se faisant une robe avec les rideaux de Tara, sa chère propriété. Ni Rhett, lassé des caprices de sa bien-aimée, qui lui lance : « Frankly, my dear, I don't give a damn ! » (traduction : « Franchement, ma chère, j'en ai rien à cirer ! »). En Georgie, en 1861, Scarlett O'Hara est une jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste. Courtisée par tous les bons partis du pays, elle n'a d'yeux que pour Ashley Wilkes malgré ses fian& ... |
CLASS, Lewis John Carlino 1933, Jacqueline Bisset, Rob LoweL'étudiant Skip encourage son camarade de chambre Jonathan à sortir avec des femmes plus âgées C'est là qu'il rencontre Ellen, une femme plus âgée qui met hélas un terme à la relation. Pendant les vacances de Noël, Skip invite Jonathan chez lui, qui découvre avec effroi que la mère de Skip est Ellen, et qu'elle souhaite finalement reprendre leur aventure. Tout d'abord réticent, Jonathan se laisse tenter. Jusqu'au jour où Skip découvre la vérité. TELERAMA Film de fac avec ses grosses farces avant de prendre un ton plus sérieux pour évoquer un amour inattendu et ses contours épineux. L'étudiant Skip encourage son camarade de chambre Jonathan à sortir avec des femmes plus âgées C'est là qu'il rencontre Ellen, une femme plus âgée qui met hélas un terme à la rela ... |
LA JOYEUSE DIVORCEEMark Sandrich, 1934, Fred Astaire, Ginger RogersUne jeune femme souhaitant divorcer simule un adultère en engageant par correspondance un homme qui se fera passer pour son amant. Elle rencontre à la douane Guy Holden, un danseur, et est persuadée qu'il s'agit de son homme de paille. Une jeune femme souhaitant divorcer simule un adultère en engageant par correspondance un homme qui se fera passer pour son amant. Elle rencontre à la douane Guy Holden, un danseur, et est persuadée qu'il s'agit de son ... |
M LE MAUDIT, Fritz Lang 1931 (horreur)@@Toute la presse ne parle que de ça : le maniaque tueur d'enfants, qui terrorise la ville depuis quelques temps, vient de faire une nouvelle victime. Chargé de l'enquête, le commissaire Lohmann multiplie les rafles dans les bas-fonds. Gênée par toute cette agitation la pègre décide de retrouver elle-même le criminel : elle charge les mendiants et les sans-abris de surveiller la ville. TELERAMA Peinture métaphorique de l’Allemagne se donnant au nazisme, réflexions sur la culpabilité, leçon de mise en scène : chef-d’œuvre. On raconte qu’à la sortie du film, Joseph Goebbels nota dans son journal : « Fantastique. Pour la peine de mort. Fritz Lang sera notre réalisateur… » Contresens total. Poursuivi par la police comme par les criminels, le tueur sadique de petites filles a du souci à se faire, mais c’est la loi qui, paradoxalement, peut le sauver. Voir la dernière séquence, libératrice, à disserter en cours de philo. De ce film stupéfiant, on retient la maîtrise immédiate qu’a Fritz Lang du parlant. Il réussit à inventer un mode d’illustration sonore qui lui est propre. Il dissocie fréquemment la bande-son de l’image ou prolonge un dialogue pour le transformer en commentaire off… La première séquence — l’assassinat d’Elsie Beckmann — est une leçon de mise en scène, un montage alterné qui fait monter l’angoisse. Le tueur n’est d’abord qu’une ombre sur l’affiche, qui offre une prime pour sa capture, puis une voix d’une absolue douceur. Peter Lorre, génial, sifflote un refrain — le thème est tiré des suites de Peer Gynt, de Grieg, et il est sifflé par Lang lui-même. L’horreur se passera hors champ. Le film distille aussi la curieuse prescience d’un noir fléau qui pourrait être assimilé au nazisme. Le cinéaste, convoqué par Goebbels, préféra, finalement, rejoindre Paris en train, et ne pas être « leur » réalisateur. Toute la presse ne parle que de ça : le maniaque tueur d'enfants, qui terrorise la ville depuis quelques temps, vient de faire une nouvelle victime. Chargé de l'enquête, le commissaire Lohmann multiplie les rafles dans l ... |
REBECCA, Alfred Hitchkok 1939, Laurence Olivier, Joan Fontaine@.Tandis que le riche Maxim de Winter pleure sa femme disparue, il rencontre sur la Côte d'Azur une jeune dame de compagnie. Il l'épouse et l'emmène dans sa demeure anglaise de Manderley, que hante le souvenir de la défunte, Rebecca. TELERAMA D’apparence plus classique que les fameux “Psychose” ou “Fenêtre sur cour”, ce séjour chez une châtelaine se révèle pourtant bien troublant… Sous le raffinement aristocratique couve une fièvre des sens haletante. Quand elle épouse Maxim de Winter, aristocrate veuf, la jeune ingénue pense vivre un conte de fées. Mais Manderley, la demeure ancestrale de Max, ne semble tolérer qu’une châtelaine : Rebecca, la précédente épouse de Winter, disparue en mer. Son souvenir hante chaque pièce, jalousement entretenu par la gouvernante… À partir du roman gothique de Daphné Du Maurier, c’est « Alice au pays des cauchemars ». Mi-héroïne de Lewis Carroll, mi-femme de Barbe-Bleue, Joan Fontaine oscille entre innocence et curiosité morbide. Le suspense se construit sur un vide, une absence. Un chien mélancolique, une brosse à cheveux, un rideau gonflé par le vent dessinent en creux l’obsédante présence de la défunte épouse. Comme dans Psychose ou Les Oiseaux, Hitchcock joue avec le fantastique. Cette ambiguïté culmine dans la fixité hantée du regard de la gouvernante. Elle ne tourmente pas la tendre Joan Fontaine par hasard : à travers elle, Hitchcock parle de perversité. Il multiplie les métaphores suggestives. La prude jeune femme traque l’ombre de sa voluptueuse devancière comme on cherche à identifier son propre désir. Un pur chef-d’œuvre. Tandis que le riche Maxim de Winter pleure sa femme disparue, il rencontre sur la Côte d'Azur une jeune dame de compagnie. Il l'épouse et l'emmène dans sa demeure anglaise de Manderley, que hante le souvenir de la d&eacu ... |
SEULS LES ANGES ONT DES AILES, Howard Hawks 1939, Gary Grant, Jean Arthur(sentimental)@@Au cours d'une escale en Amérique du Sud, le pilote Geoffrey Carter fait la connaissance d'une danseuse de music-hall, Bonnie Lee. Bientôt, une de ses anciennes maîtresses débarque. Au cours d'une escale en Amérique du Sud, le pilote Geoffrey Carter fait la connaissance d'une danseuse de music-hall, Bonnie Lee. Bientôt, une de ses anciennes maîtresses débarque. ... |
VACANCES, George Cukor 1938, Katharine Hepburn, Gary GrantUn homme se heurte au conformisme de sa riche et potentielle belle-famille mais trouve une alliée en sa belle-soeur. Un homme se heurte au conformisme de sa riche et potentielle belle-famille mais trouve une alliée en sa belle-soeur. ... |