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DOCTEUR JERRY ET MISTER LOVE, Jerry Lewis 1963, Jerry Lewis, Stella Stevens (comique)@


Professeur de chimie distrait et disgracieux, Julius Kelp souffre en silence de ne pas savoir capter le coeur des jeunes filles qui peuplent ses cours. Malgré tous ses efforts, son physique ingrat, ses maladresses, sa myopie et sa voix de fausset n'inspirent qu'une vague pitié à Stella, la jolie blonde qui trône au second rang. Pour séduire la belle, Julius met au point une potion miraculeuse qui le transforme aussitôt en un redoutable séducteur, Buddy Love.

TELERAMA
Avec Dean Martin, il a percé à la fin des années 40, dans un tandem complémentaire : au premier le charme et l'assurance, à lui la disgrâce et la maladresse. Deux thèmes que Jerry Lewis n'a cessé d'enrichir par la suite, en devenant un créateur à part entière. Mal aimé dans son pays, c'est surtout la critique française qui l'a encensé. Alors que TCM Cinéma lui consacre un cycle (1), voici trois bonnes raisons de l'apprécier à sa juste valeur.

Le roi de la pantomime
Fils de Russes juifs et enfant de la balle ayant grandi non loin de New York, Joseph Levitch a commencé dans le mime, le play-back parfait avec l'aide de chansons célèbres. Chef d'orchestre galvanisé, boss avec gros cigare présidant une réunion, dactylo tapant frénétiquement sur sa machine : le pitre pouvait tout imiter.

A des fins chorégraphiques autant qu'humoristiques : c'est tout son corps, désarticulé et caoutchouteux, qui s'exprime, s'étire, se contracte, créant une forme de danse, jusque dans ses bizarreries (voir ci-dessous la scène inoubliable de Docteur Jerry et Mister Love, où il est incapable de réprimer le groove puissant qui monte en lui).


Il s'inscrit dans la lignée du burlesque autant que du cartoon. Dans Le Dingue du palace (1960) et Le Zinzin de Hollywood (1961), ses meilleurs films, il déploie une véritable poétique de la grimace, du strabisme et de la contorsion.

Un humour frappadingue
« Le Rital est pas mal, mais qu'est-ce que je fais du singe ? » aurait un jour demandé Louis B. Mayer (le nabab de la MGM), au sujet du tandem Martin/Lewis. C'est dire si le burlesque du clown a pu déranger. Son humour délirant voisine avec l'animalité, la monstruosité, la schizophrénie.

On se pose toujours des questions sur le personnage qu'il incarne. Est-ce un enfant ? un adulte ? Est-il sexué ? Il invente des créatures, entre ado attardé, idiot fini et génie. Il aime confondre la pathologie et la normalité, cultive souvent le thème du double, questionne la poisse et l'inadaptation au monde.

Le sens de la mise en scène
C'est un grand acteur (formidable en star impavide dans La Valse des pantins, de Scorsese). Mais aussi, on l'oublie trop, un metteur en scène moderne, ­obnubilé par le cadre, le pouvoir du son, la construction formelle d'un gag. Il se sert souvent d'un décor unique pour le transformer en terrain de jeu, d'expérimentation, de destruction.

Dans la grande maison de poupées du Tombeur de ces dames (1961), il s'en donne à cœur joie dans l'hystérie, casse les jolis bibelots, invente la chambre en monochrome blanc, produit du napalm sonore (il hurle « Geronimo ! » dans le micro d'un ingénieur du son).


La plupart des réalisateurs comiques d'aujourd'hui (Judd Apatow, les frères Farrelly) lui doivent quelque chose. Même Woody Allen.

DOCTEUR JERRY ET MISTER LOVE, Jerry Lewis 1963, Jerry Lewis, Stella Stevens (comique)@ (E)
Professeur de chimie distrait et disgracieux, Julius Kelp souffre en silence de ne pas savoir capter le coeur des jeunes filles qui peuplent ses cours. Malgré tous ses efforts, son physique ingrat, ses maladresses, sa myopie et sa vo ...

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ÉLÉMENTAIRE MON CHER LOCK HOLMES


ELEMENTAIRE MON SHERLOCK HOLMES (E)
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EXPÉDITION 33


EXPEDITION 33 (E)
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INDIAN PALACE, John Madden 2011, Judi Dench, Tom Wilkinson (comique)@@


Quitter la grisaille, se mettre à l'abri des croqueurs d'héritage, réduire ses dépenses... chacun de ces retraités britanniques a ses raisons de se laisser convaincre par une publicité vantant un hôtel spécial seniors en Inde et de s'éloigner de l'Angleterre. Las, à l'arrivée, ce n'est pas un palace qu'ils découvrent, mais une pension vétuste que son gérant veut relancer.

TELERAMA
Après le succès surprise de Et si on vivait tous ensemble ?, voici une déclinaison anglo-américaine du « senior movie ». Sept retraités solitaires et/ou désargentés quittent leur Angleterre pluvieuse pour vivre au Rajasthan, dans ce qu'ils croient être un hôtel de luxe à prix cassés. Mais le Marigold, géré par un jeune Indien aussi enthousiaste que bordélique (le cabotin Dev Patel de Slumdog Millionnaire), se révèle moins glamour que prévu...

La découverte du pays des maharajas n'est pas avare en clichés : soucis gastriques et couplet bien-pensant sur la vie — « un privilège pour les Indiens, un droit pour les Occidentaux ». Cette comédie mélo convainc davantage par ses dialogues grinçants. A un couple qui se demande comment célébrer dignement son quarantième anniversaire de mariage, une femme répond : « Par une minute de silence ! » Le séjour à l'Indian Palace est surtout recommandé pour son casting carte vermeil — mais plaquée or. Maggie Smith fait un malheur en « auntie Danielle » raciste, on regrette presque que son personnage s'humanise au contact d'une intouchable. Et le so british Bill Nighy, dans un rôle plus calme que d'habitude, se montre, une nouvelle fois, irrésistible.
INDIAN PALACE, John Madden 2011, Judi Dench, Tom Wilkinson, Maggie Smith, Dev Patel (inde comique)@@@ (E)
Quitter la grisaille, se mettre à l'abri des croqueurs d'héritage, réduire ses dépenses... chacun de ces retraités britanniques a ses raisons de se laisser convaincre par une publicité vantant un h& ...

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JOKER, Todd Phillips 2019, Joaquin Phoenix, Robert De Niro (drame social)@@


Arthur Fleck vit seul avec sa mère malade dans une cité sordide de Gotham City. Atteint d'une maladie neurologique qui provoque des crises de rire, il peine à distinguer la réalité de ses fantasmes. Il rêve de devenir humoriste et de triompher à la télévision dans le show d'un présentateur populaire, le grand Murray Franklin, qu'il regarde tous les soirs. En attendant, il fait le clown dans des hospices pour enfants ou dans la rue, en homme-sandwich assez remuant. Après s'être fait tabasser dans une ruelle par une bande de voyous qui lui avaient arraché son panneau publicitaire, un de ses collègues clown lui offre un revolver...
Arthur Fleck, comédien raté, rencontre des voyous violents en errant dans les rues de Gotham City déguisé en clown. Méprisé par la société, Fleck s'enfonce peu à peu dans la démence et devient le génie criminel connu sous le nom de Joker, un dangereux tueur psychotique.

TELERAMA
Cette biographie au réalisme brutal de Joker est une satire grinçante du “trumpisme”, avec Joaquin Phoenix en super vilain psychotique. Lion d’or du meilleur film en 2019 à Venise, il divise nos critiques.

POUR : La satire rageuse d’un monde malade
Collé à l’asphalte, Joker plonge le spectateur dans un Gotham City qui ressemble comme deux gouttes d’eau au New York de la fin des années 1970. Arthur y vit avec sa mère souffreteuse. Lui-même est frappé d’un dérèglement psychique, qui provoque chez lui des rires incontrôlables. Il rêve d’être une star du stand-up, mais fait l’homme-sandwich dans la rue entre des numéros pour les enfants à l’hôpital. Todd Phillips (Very Bad Trip) réussit à déplacer son sens de la bouffonnerie vers une œuvre noire, dont le nihilisme résonne avec bien des contestations rageuses émaillant l’actualité. La violence et les humiliations subies par l’humoriste raté se retournent en parade criminelle, festive, baroque, où Arthur devient l’emblème involontaire d’un embrasement général. Et cette noirceur n’est pas vertueuse : elle reste jusqu’au bout liée à l’outrance, au ricanement, à la caricature — le film lui-même s’assume souvent comme un pastiche de La Valse des pantins, de Martin Scorsese (1983)… Le rire de Joaquin Phoenix (oscarisé pour ce rôle) évoque le mal psychosomatique d’une société folle, où l’oppression par les nantis et la farce médiatique ne font plus qu’un. — Jacques Morice

CONTRE : Psychanalyse de comptoir pour pseudo film d’auteur
Avec une incontestable science du marketing, les studios Warner et DC Comics ont concocté un nouveau type de produit dérivé pour la marque Batman, qui fêtait ses 80 ans, en 2019 : le néo-film d’auteur, destiné aux plus adultes des fans du superhéros. D’où le vernis chic des nombreux emprunts à Scorsese et la prétention à l’étude de cas psychiatrique. L’emballage auteuriste a fait illusion au-delà des espérances hollywoodiennes, avec le gain du Lion d’or à Venise, et il y a de quoi s’en étonner : le film empile très lourdement les gages de gravité, société malade, monde sans pitié, douleur colossale. Tantôt aphasique, tantôt éloquent, selon les besoins des scénaristes, le méchant réactualisé sonne faux. Et s’il est fou à lier, c’est bien sûr la faute de sa mère. Les femmes portent toujours le chapeau dans ces univers de vieux petits garçons. — Louis Guichard

JOKER, Todd Phillips 2019, Joaquin Phoenix, Robert De Niro (drame social)@@ (E)
Arthur Fleck vit seul avec sa mère malade dans une cité sordide de Gotham City. Atteint d'une maladie neurologique qui provoque des crises de rire, il peine à distinguer la réalité de ses fantasmes. Il r&e ...

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LES SURVIVANTS, Guillaume Renusson 2022, Denis Ménochet, Zar Amir Ebrahimi (drame social montagne)@@


Samuel, un homme qui vit dans les Alpes italiennes, décide d'aider Chehreh, une Afghane, à atteindre la France; ils devront faire face à une nature hostile et à la cruauté des hommes qui peuplent ce territoire.

Elle a fui son pays, il va l’aider dans la mesure de ses moyens. Un premier film impressionnant de maîtrise, avec deux grands interprètes.

Samuel a tout perdu. Est-ce pour que la neige anesthésie sa douleur ou pour en finir qu’il part s’isoler dans son chalet des Alpes italiennes ? Quand Chehreh, une migrante gelée et exsangue, se cache chez lui, le temps d’une nuit, cet homme que plus rien n’anime, décide de l’aider à traverser la montagne pour rejoindre la France. Envers et contre l’enfer blanc, mais aussi contre une petite bande armée de racistes…

Impressionnant premier long métrage que ce western contemporain, à la mise en scène tendue, et où seuls les corps s’expriment : ceux de l’imposant Denis Ménochet, magnifique carcasse de violente mélancolie, et de la vibrante Zar Amir Ebrahimi (Prix d’interprétation à Cannes pour Les Nuits de Mashhad). Ces deux grands interprètes finissent par former une seule et même entité de résistance. Le titre le dit, le film est bien un film de survie, mais on pense aussi au Grand Silence, le western enneigé et mutique de Sergio Corbucci, et à Essential Killing de Jerzy Skolimowski, devant le talent du jeune réalisateur à user des éléments naturels hostiles dans cette chasse à l’homme et la femme.

Scène marquante que le premier contact entre les deux êtres qui ont perdu espoir : il la déshabille pour la réchauffer, elle a peur de lui, mais, sans un mot, avec des gestes brusques, la confiance naît… Condamnée à rester en mouvement, Chehreh va communiquer son instinct de survie à Samuel, et le soutien finira même par s’inverser quand elle saura porter tout le poids de cet homme blessé. Beaucoup de réalisateurs tentent de traiter du thème de l’immigration frontalière. Grâce à sa maîtrise du film de genre, son don pour traquer le pire et le plus beau de l’humanité, Guillaume Renusson donne corps à cette idée politique : sauver l’autre est une manière de ne pas mourir.
LES SURVIVANTS, Guillaume Renusson 2022, Denis Ménochet, Zar Amir Ebrahimi (drame social montagne)@@ (E)
Samuel, un homme qui vit dans les Alpes italiennes, décide d'aider Chehreh, une Afghane, à atteindre la France; ils devront faire face à une nature hostile et à la cruauté des hommes qui peuplent ce territ ...

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MORT SUR LE NIL, Kenneth Branach 2022


Le célèbre détective privé belge Hercule Poirot enquête sur le meurtre de la jeune et belle héritière Linnet Ridgeway, perpétré à bord d'un navire de croisière voguant sur le Nil. Cette dernière s'était éprise de Simon Doyle, le fiancé de sa meilleure amie, Jacqueline de Bellefort et l'avait épousé dans la foulée. La suspecte la plus probable, Jacqueline, qui nourrissait une grande haine envers celle-ci, est pourtant une des seules personnes parmi les divers clients à avoir un alibi solide.
MORT SUR LE NIL (E)
Le célèbre détective privé belge Hercule Poirot enquête sur le meurtre de la jeune et belle héritière Linnet Ridgeway, perpétré à bord d'un navire de croisière vogu ...

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SALT, Phillip Noyce 2010, Angelina Jolie, Liev Schreiber (thriller)@@


Quand Evelyn Salt devient un agent de la CIA, elle prête serment de fidélité à son pays. Mais quand un transfuge l'accuse d'être une espionne russe, le serment de Salt est mis à l'épreuve. Devenue une fugitive, Salt doit utiliser tous ses talents acquis pendant ses années d'entrainement pour éviter d'être capturée

TELERAMA
Evelyn Salt est sans aucun doute l’un des meilleurs agents que la CIA ait jamais comptés dans ses rangs. Lorsque la jeune femme est accusée d’être une espionne au service de la Russie, elle doit fuir.

Nostalgiques de la guerre froide, réjouissez-vous, les méchants Russkofs sont toujours parmi nous. C’est l’idée, aussi parano que prometteuse, de ce thriller : les États-Unis seraient farcis d’agents « dormants » qui attendent, parfois durant des décennies, l’ordre d’attaquer. Evelyn Salt, agent de la CIA, est accusée de faire partie de cette armée souterraine.

Evelyn, blonde, puis brune, c’est Angelina Jolie qui aurait subtilisé le rôle à Tom Cruise ! Depuis Lara Croft et Wanted, on sait que la dame cogne, court et tue mieux que personne. De plus, sa beauté presque artificielle, proche de celle d’une créature de synthèse, s’accorde avec l’identité trouble de son personnage : qui est vraiment Evelyn Salt ? Est-elle coupable ou piégée ?

Le film soigne d’abord cette étrange héroïne. Il l’ancre dans une certaine vérité psychologique : son affolement, sa manière d’improviser pour se tirer d’affaire, tout annonce une histoire singulière… qui n’a pas lieu. Dans un déluge de tôles froissées et de déflagrations, on en revient vite à un thriller conventionnel, mené par « l’artificier » de Jeux de guerre et de Danger immédiat. Angelina Jolie, elle aussi, délaisse l’ambiguïté, de plus en plus efficace, de moins en moins expressive.
SALT, Phillip Noyce 2010, Angelina Jolie, Liev Schreiber (thriller)@@ (E)
Quand Evelyn Salt devient un agent de la CIA, elle prête serment de fidélité à son pays. Mais quand un transfuge l'accuse d'être une espionne russe, le serment de Salt est mis à l'épreuve. Deve ...

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UN AUTRE PERE


UN AUTRE PERE (E)
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