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BEGINNERS, Mike Mills 2010, Erwan Mac Gregor, Melanie Laurent, Christopher Plummer(vieillesse sante)@@


Quelques mois après la mort de sa femme, Hal, alors âgé de 75 ans, annonce à son fils Oliver qu'il est homosexuel. Comme pour rattraper le temps perdu, Hal vit sa nouvelle existence de façon frénétique, laissant son fils légèrement essoufflé par tant de bouleversements.

TELERAMA
Comment le “coming out” et la mort d’un vieux père transforment la vie (amoureuse, notamment) d’un fils. L’histoire vraie du réalisateur Mike Mills devient une comédie mélancolique pleine de charme.

Un fils apprend que son père de 75 ans est homo et le voit démarrer en fanfare une nouvelle vie, amoureuse et sociale, alors même que le cancer, très vite, s’en mêle. Ça ressemble à une idée de scénariste, mais c’est l’histoire vraie de Mike Mills, le réalisateur — clippeur réputé et auteur d’Age difficile obscur, en 2005. Beginners (« débutants ») est comme son vrai premier film, où les personnages, quel que soit leur âge, sont des apprentis, en quête d’un nouvel élan.

Le récit commence par la mort de ce père spectaculaire, heureux in extremis, et remonte le temps : comment les parents s’étaient mariés en 1955 « pour de mauvaises raisons », lui renonçant à son homosexualité, elle à sa judaïté. Comment la tristesse s’est insinuée dans le couple et a influé, plus tard, sur la vie d’adulte du narrateur.

Mike Mills réussit à faire léger, et même drôle, avec toute cette mélancolie, à coups d’emprunts au clip et à la bande dessinée, ou à travers les dessins que le chagrin inspire au héros dans son métier d’illustrateur. Ewan McGregor est transfiguré, doux, fragile et quotidien. Acteur habituellement physique, il réussit à être avant tout celui qui regarde : le témoin bienveillant de la vie gay de son père — impérial Christopher Plummer, oscarisé pour ce rôle. Mais aussi le célibataire un peu désabusé qui s’étonne d’éprouver une telle bouffée de sentiments et de désirs pour une esseulée gracieuse, toujours entre deux avions (Mélanie Laurent). Ce croisement entre un drôle de mélodrame de la filiation et une comédie romantique légèrement fêlée distille un charme rare.
BEGINNERS, Mike Mills 2010, Erwan Mac Gregor, Melanie Laurent, Christopher Plummer(vieillesse sante)@@ (E)
Quelques mois après la mort de sa femme, Hal, alors âgé de 75 ans, annonce à son fils Oliver qu'il est homosexuel. Comme pour rattraper le temps perdu, Hal vit sa nouvelle existence de façon frén&eac ...

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CHEZ LES BEAUX PARENTS (French Girl), James A. Woods et Nicolas Wright 2024, Évelyne Brochu, Zach Braff, Vanessa Hudgens, Ruby Collins (comedie sentimentale)@


Gordon, un romantique invétéré, doit renoncer à sa demande en mariage. Sa petite amie a accepté de se rendre au Québec afin de travailler pour son ex, un chef célèbre et sophistiqué. Bien décidé à sauver leur relation, Gordon quitte Brooklyn pour la ville natale de sa petite amie. Hors de son élément, il a du mal à charmer sa future belle-famille exigeante et francophone.

TELERAMA
Gordon Kinski est enseignant dans un lycée de Brooklyn. Il partage la vie de la cheffe canadienne Sophie Tremblay. Lorsque celle-ci passe un entretien pour rejoindre la brigade d'un restaurant étoilé, le Château Frontenac, dans sa ville natale de Québec, tout bascule pour Gordon. Non seulement, il va devoir quitter New York, mais de plus la future patronne de Sophie n'est autre que son ex-compagne, Ruby Collins, une cheffe charismatique et célèbre animatrice d'une émission de télévision très populaire. Sans parler des parents de Sophie que Gordon va tenter de charmer malgré la barrière de la langue...
CHEZ LES BEAUX PARENTS (French Girl)(la quebecoise), James A. Woods et Nicolas Wright 2024, Évelyne Brochu, Zach Braff, Vanessa Hudgens, Ruby Collins (comedie sentimentale)@ (E)
Gordon, un romantique invétéré, doit renoncer à sa demande en mariage. Sa petite amie a accepté de se rendre au Québec afin de travailler pour son ex, un chef célèbre et sophistiqu&eac ...

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EO, Jerzy Skolimowski 2022, Sandra Drzymalska, Tomasz Organek (societe nature)@@


Le monde est un endroit très mystérieux vu à travers les yeux d'un animal. EO, un âne gris aux yeux mélancoliques, rencontre des bons et des méchants au cours de son long voyage dans la vie, connaît la joie et la douleur, endure la roue de la Fortune.

TÉLÉRAMA
Le chemin de croix d’un âne devenu le jouet des hommes… Des images à la misanthropie assumée, par le grand réalisateur polonais. Fascinant. Prix du jury à Cannes en 2022.

Magie d’un monde qui se crée et s’agrandit sous nos yeux. Alors que le cinéma d’auteur a tendance à se replier sur l’autofiction, pour le meilleur ou pour le pire, voici qu’un réalisateur de 84 ans propose tout l’inverse. Un film où l’homme n’est plus le nombril de l’Univers, et où le créateur se décentre au point de confier le premier rôle à un âne, appelé EO (« Hi-Han »).  D’abord propriété d’un cirque ambulant, et choyé par une aimante jeune femme de la troupe, le petit équidé aux yeux tristes est relâché à la suite de l’intervention de militants de la cause animale. Il y perd paradoxalement sa seule protectrice. Passant de main en main, de campagne en ville, et d’un danger à l’autre,  que va-t-il devenir dans un environnement le plus souvent hostile à son égard ?

Un double mouvement s’enclenche alors. D’un côté, un vaste champ d’expérimentations s’ouvre. Libéré de la rationalité du point de vue humain, Jerzy Skolimowski nous offre une aventure sensorielle enthousiasmante, jouant avec les couleurs et les lumières, l’endroit et l’envers, les stridences et la musique, le naturalisme et les images mentales les plus folles.  De l’autre côté, on suit passionnément le chemin de croix de l’âne, comme dans le classique de Robert Bresson,  Au hasard Balthazar (1966), film de chevet du réalisateur polonais, et auquel il emprunte sa trame. Voilà EO devenu le vilain petit canard d’un haras, puis le « véhicule » de randonneurs à la campagne. Il s’échappe, tremble dans la nuit des forêts, puis, en ville, se fait capturer par des pompiers. Il devient la mascotte d’une équipe de foot  dont les adversaires, battus, se vengeront sur l’animal innocent…

Nul besoin de choisir entre l’éblouissement et l’effroi : c’est du cinéma — du vrai — et « aucun animal n’a été blessé sur le tournage », est-il précisé noir sur blanc. Mais la fiction, elle, insiste à bon escient sur le sort de toutes les espèces croisées par EO, du cheval dressé au gibier de chasse, en passant par les chiens à la fourrière et les bovins en sursis, autant de créatures capturées, exploitées, torturées, consommées ou abandonnées par les hommes, comme si cela allait de soi. Rares sont les films de grand cinéaste ouvertement empreints d’antispécisme, cette pensée qui conteste notre place au sommet du règne animal. Il est donc réjouissant qu’un sorcier des images comme Skolimowski s’empare de ces questions.

Symétriquement, le tableau fascine, et amuse à l’occasion par son taux de misanthropie assumée. En dehors de la bienfaitrice initiale de l’âne, et d’un jeune curé italien, pas très catholique, nos congénères apparaissent tour à tour comme stupides, avides, violents. Ou emplis d’un sentiment d’importance quelque peu dérisoire. En guest-star tardive, Isabelle Huppert, plus icône que jamais, s’amuse ainsi à opacifier un improbable fragment de psychodrame incestueux, à le jouer tel que l’entrevoit le pauvre EO, c’est-à-dire comme une mascarade incompréhensible. Certains êtres vivants cassent des assiettes avec une grandiloquence théâtrale, d’autres sont conduits à l’abattoir… Jerzy Skolimowski, emblématique du renouveau du cinéma polonais dans les années 1960, parallèlement à la Nouvelle Vague française, a ensuite alterné éclipses et retours en beauté — Essential Killing éblouissait encore ses spectateurs en 2010. Aujourd’hui, EO, Prix du jury à Cannes, tient moins du film de vieux sage que du pur coup d’éclat.
EO, Jerzy Skolimowski 2022, Sandra Drzymalska, Tomasz Organek (societe nature)@@ (E)
Le monde est un endroit très mystérieux vu à travers les yeux d'un animal. EO, un âne gris aux yeux mélancoliques, rencontre des bons et des méchants au cours de son long voyage dans la vie, conna&ic ...

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LE JAGUAR, Francis Veber 1996, Jean Reno, Patrick Bruel (aventure)@@


François Perrin est un flambeur superficiel, séduisant, drôle, mais toujours au bord de l'escroquerie. Jean Campana est anthropologue, il accompagne Wanù, un Indien d'Amazonie, venu effectuer en Europe une tournée de sensibilisation au sort de sa forêt et de ses habitants. Tous les trois se retrouvent un soir dans l'ascenseur de l'Hôtel Crillon à Paris. C'est alors que la vie de Perrin bascule.

TELERAMA
Bruel et Reno remplacent Pierre Richard et Gérard Depardieu et campent un duo infernal. Sympathique.
Coucou, les revoilà : Perrin et Campana, les frères ennemis de La Chèvre, forcés à cohabiter le temps d'un voyage exotique. Même canevas, mêmes noms, seuls les acteurs ont changé : Pierre Richard a cédé la place à Patrick Bruel (Perrin) et Jean Reno (Campana) remplace Gérard Depardieu. Depuis quinze ans, Francis Veber brode sur le même thème. Ceux qui lui reprochent d'exploiter un filon oublient que la confrontation de deux personnages antagonistes reste le meilleur ressort de la comédie. L'essentiel est que, de Chèvre en Compères, Veber sache varier les ingrédients.

La nouveauté, ici, c'est le troisième comparse. Malin, Veber a senti le vent : l'Indien d'Amazonie est bien côté en bourse, surtout s'il se promène en pagne sur les Champs-Elysées. Voici donc Wanu, chaman respecté venu alerter l'opinion française de la destruction de la forêt tropicale. Dans l'ascenseur du Crillon, Wanu a le coup de foudre pour Perrin, petit don juan poursuivi par la mafia des jeux. Perrin accepte une providentielle mission et s'envole pour le Brésil, accompagné de devinez qui ? Campana, l'organisateur de la tournée de Wanu.

Dès lors, tout roule : échanges aigres-doux, pugilats, marches forcées dans la jungle. Et même légère romance avec une superbe Indienne (forcément : l'actrice s'appelle Velasquez !). Dans ce troisième « after Chèvre », le duo Bruel-Reno est efficace. Le message écolo passe en douceur, sur fond de cartes postales luxuriantes. On peut sourire devant ces bons sauvages d'opérette, mais, en glissant dans son film quelques clins d'oeil à Tintin (Le Temple du soleil), Francis Veber donne le ton : Le Jaguar est une BD sympa, idéale pour les jeunes de 7 à, disons, 17 ans.


SYNOPSIS
Wanu, un Indien d'Amazonie, et son interprète, Campana, effectuent en France une campagne de sensibilisation sur la dégradation de la forêt amazonienne. Une panne subite d'ascenseur, à l'hôtel Crillon, met les deux hommes en présence d'un jeune flambeur, François Perrin. Wanu voit aussitôt en Perrin l'homme qu'il appelle "l'Elu", seul être au monde capable de le sauver d'une mort qu'il pense imminente. Perrin se moque éperdument de Wanu, jusqu'au moment où une bande de tueurs se mêle de la partie, lui réclamant de manière plus qu'insistante une somme exorbitante qu'il a perdue au jeu. Perrin accepte de suivre Campana en Amazonie, pensant échapper à ses poursuivants. Les relations entre les deux hommes sont tendues...

LE JAGUAR, Francis Veber 1996, Jean Reno, Patrick Bruel (aventure)@@ (E)
François Perrin est un flambeur superficiel, séduisant, drôle, mais toujours au bord de l'escroquerie. Jean Campana est anthropologue, il accompagne Wanù, un Indien d'Amazonie, venu effectuer en Europe une tourn&e ...

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THE MAGDALENE SISTERS, Peter Mullan 2001, Anne-Marie Duff, Sean Colgan (religion moeurs femmes)@@


En 1964, dans la campagne irlandaise, trois jeunes filles sont rejetées par leur famille. L'une a été violée, la deuxième est trop jolie, la troisième est fille-mère. Toutes les trois sont livrées à l'autorité des surs de Marie-Madeleine dont le couvent abrite une institution qui doit les ramener dans le droit chemin.

TELERAMA
Peter Mullan décrit avec un soin quasi documentaire et, paradoxalement, un sens étonnant de la dramaturgie la vie de ces filles enfermées de force et pour rien. Des Oliver Twist au carré, des David Copperfield au cube. Aucun misérabilisme dans sa mise en scène. Aucun naturalisme. L’hystérie de ses comédiennes est surveillée au millimètre. Notamment lorsque Crispina la simplette s’adresse au prêtre qui célèbre l’office : « Vous n’êtes pas un homme de Dieu »… La voix, fragile, devient forte, éclatante. Elle envahit l’espace, vrille les tympans. Le film est aussi fort que cette litanie révélant à l’assistance une vérité terrifiante. Lion d’or à Venise en 2002.

En septembre 2002, The Magdalene Sisters remportait le Lion d’or à la Mostra de Venise. Réaction immédiate du Vatican, via L’osservatore romano, quotidien officiel du Saint-Siège : le film serait une « caricature ratée », une « provocation rageuse et rancunière ».

Adaptation en fiction du documentaire Sex in a Cold Climate, diffusé en mars 1998 à la télévision, The Magdalene Sisters est une plongée glaçante dans le quotidien de quatre jeunes femmes envoyées contre leur gré dans les Magdalene Laundries, blanchisseries gérées par des religieuses, où sont passées des milliers de femmes entre 1922 et 1996, date de fermeture de la dernière institution.

Derrière les murs épais de ces établissements, les blanchisseuses, coupées du monde, lavaient du linge toute la journée, sans aucune rétribution financière, dans le silence, les humiliations et les coups. Certaines ont aussi dénoncé des abus sexuels. Les pensionnaires étaient censées laver leurs « péchés », telle Marie Madeleine, ancienne prostituée qui lava les pieds du Christ avec ses cheveux pour se repentir. Ce qu’on leur reprochait ? Être tombées enceintes hors mariage, avoir des troubles mentaux, avoir subi un viol, ou… être « trop jolies ».

Alors que dans les années 1990 l’Église catholique irlandaise est secouée par des scandales de pédocriminalité, le silence autour de ces institutions demeure assourdissant. Mais, en 1993, au cours d’une opération immobilière, cent cinquante-cinq corps de femmes enterrés anonymement sont découverts sur le site de l’une des plus grandes Magdalene Laundries de Dublin, sans qu’aucune enquête ne soit menée. Un groupe de femmes décide de s’unir pour qu’un hommage soit rendu aux victimes, comme le rappelle le magazine La Vie des idées dans un long article de 2018. Une plaque commémorative, la première, est inaugurée dans un parc local. L’association Justice for Magdalenes (JFM) naît quelques mois après la sortie du film en Irlande, en octobre 2002. Le pays est secoué et le monde découvre enfin cette sordide histoire.

L’association JFM saisit l’ONU en 2011, frustrée qu’aucune faute de l’État ne soit reconnue. En effet, si ces blanchisseries étaient gérées par des religieuses, l’Irlande est tout de même accusée d’avoir contribué à l’exploitation des pensionnaires en utilisant le linge de ces blanchisseries pour l’armée ou les hôpitaux. En outre, les femmes qui parvenaient à s’échapper y étaient renvoyées de force par la police. Le panel de l’ONU consacré à cette affaire exhorte l’Irlande à enquêter sur les allégations de torture, reprochant au pays d’avoir failli à superviser ces blanchisseries, « où des faits d’abus physiques, émotionnels et autres mauvais traitements ont été commis ». Une commission d’enquête (le « McAleese committee ») est créée, récoltant des témoignages accablants. Elle démontre notamment que l’Irlande a autorisé, entre 1922 et 1996, 26 % des admissions de ces pensionnaires réduites en esclavage…

Le 19 février 2013, soit dix-sept ans après la fermeture de la dernière Magdalene Laundry, le Premier ministre irlandais, Enda Kenny, assure que « le gouvernement et les citoyens d’Irlande présentent sans réserve leurs excuses pour le mal infligé à ces femmes ». Sans pour autant assumer une responsabilité ou proposer de compensation financière. En avril dernier, le film Tu ne mentiras point, avec Cillian Murphy, évoquait la prise de conscience d’un homme découvrant la réalité derrière ces institutions. Preuve que le sujet touche et intéresse toujours aujourd’hui.
THE MAGDALENE SISTERS, Peter Mullan 2001, Anne-Marie Duff, Sean Colgan (religion moeurs femmes)@@@ (E)
En 1964, dans la campagne irlandaise, trois jeunes filles sont rejetées par leur famille. L'une a été violée, la deuxième est trop jolie, la troisième est fille-mère. Toutes les trois sont li ...

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VOYEZ COMME ON DANSE, Michel Blanc 2018, Charlotte Rampling, Carole Bouquet, Karine Viard, Jean Paul Rouve (comique)@


Voyez comme ils dansent ... Julien sent comme une présence hostile derrière lui en permanence. Alex, son fils apprend qu'Eva, lycéenne de 17 ans a oublié de le prévenir qu'il allait être père.

TELERAMA
La suite, seize ans après, d’“Embrassez qui vous voudrez”, manque de souffle et de pertinence et repose essentiellement sur l’abattage de Karin Viard.

Peu de spectateurs, sans doute, espéraient une suite, seize ans plus tard, d’Embrassez qui voudrez, la comédie de ­Michel Blanc. Mais ceux-là risquent d’être déçus après une si longue attente. Les personnages, empruntés au romancier anglais Joseph Connolly, reviennent cette fois affranchis de leur créateur et n’y gagnent rien : Michel Blanc, qui a imaginé seul ce deuxième épisode, ne retrouve pas l’efficacité comique du premier.

L’opposition entre les très, très riches (Charlotte Rampling, Carole Bouquet) et la pauvre (Karin Viard) reste la grande affaire, mais elle sonne constamment faux, tant les trois femmes sont présentées comme inséparables, et confinées dans les beaux quartiers. Les emprunts à l’air du temps paraissent plaqués eux aussi : on parle « graines de chia », évasion ­fiscale, voire changement de sexe, mais la vision de l’adultère bourgeois (l’autre grande affaire) demeure antédiluvienne : c’est toujours le drame ­absolu, subi par l’épouse.

Non sans maladresse, donc, Michel Blanc se tient du côté des femmes et leur offre la plus grande part de l’abondant dialogue. Mais est-ce vraiment un cadeau, pour Karin Viard, que d’endosser son énième rôle de perdante dépressive à la repartie pleine d’autodérision ? L’actrice, populaire, voit sa place grandir notablement sur l’affiche, depuis le premier volet : presque tout, désormais, repose sur son abattage. Ce qui fait un peu lourd.
VOYEZ COMME ON DANSE, Michel Blanc 2018, Charlotte Rampling, Carole Bouquet, Karine Viard, Jean Paul Rouve (comique)@ (E)
Voyez comme ils dansent ... Julien sent comme une présence hostile derrière lui en permanence. Alex, son fils apprend qu'Eva, lycéenne de 17 ans a oublié de le prévenir qu'il allait être père. ...