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JOKER, Todd Phillips 2019, Joaquin Phoenix, Robert De Niro (drame social)@@


Arthur Fleck vit seul avec sa mère malade dans une cité sordide de Gotham City. Atteint d'une maladie neurologique qui provoque des crises de rire, il peine à distinguer la réalité de ses fantasmes. Il rêve de devenir humoriste et de triompher à la télévision dans le show d'un présentateur populaire, le grand Murray Franklin, qu'il regarde tous les soirs. En attendant, il fait le clown dans des hospices pour enfants ou dans la rue, en homme-sandwich assez remuant. Après s'être fait tabasser dans une ruelle par une bande de voyous qui lui avaient arraché son panneau publicitaire, un de ses collègues clown lui offre un revolver...
Arthur Fleck, comédien raté, rencontre des voyous violents en errant dans les rues de Gotham City déguisé en clown. Méprisé par la société, Fleck s'enfonce peu à peu dans la démence et devient le génie criminel connu sous le nom de Joker, un dangereux tueur psychotique.

TELERAMA
Cette biographie au réalisme brutal de Joker est une satire grinçante du “trumpisme”, avec Joaquin Phoenix en super vilain psychotique. Lion d’or du meilleur film en 2019 à Venise, il divise nos critiques.

POUR : La satire rageuse d’un monde malade
Collé à l’asphalte, Joker plonge le spectateur dans un Gotham City qui ressemble comme deux gouttes d’eau au New York de la fin des années 1970. Arthur y vit avec sa mère souffreteuse. Lui-même est frappé d’un dérèglement psychique, qui provoque chez lui des rires incontrôlables. Il rêve d’être une star du stand-up, mais fait l’homme-sandwich dans la rue entre des numéros pour les enfants à l’hôpital. Todd Phillips (Very Bad Trip) réussit à déplacer son sens de la bouffonnerie vers une œuvre noire, dont le nihilisme résonne avec bien des contestations rageuses émaillant l’actualité. La violence et les humiliations subies par l’humoriste raté se retournent en parade criminelle, festive, baroque, où Arthur devient l’emblème involontaire d’un embrasement général. Et cette noirceur n’est pas vertueuse : elle reste jusqu’au bout liée à l’outrance, au ricanement, à la caricature — le film lui-même s’assume souvent comme un pastiche de La Valse des pantins, de Martin Scorsese (1983)… Le rire de Joaquin Phoenix (oscarisé pour ce rôle) évoque le mal psychosomatique d’une société folle, où l’oppression par les nantis et la farce médiatique ne font plus qu’un. — Jacques Morice

CONTRE : Psychanalyse de comptoir pour pseudo film d’auteur
Avec une incontestable science du marketing, les studios Warner et DC Comics ont concocté un nouveau type de produit dérivé pour la marque Batman, qui fêtait ses 80 ans, en 2019 : le néo-film d’auteur, destiné aux plus adultes des fans du superhéros. D’où le vernis chic des nombreux emprunts à Scorsese et la prétention à l’étude de cas psychiatrique. L’emballage auteuriste a fait illusion au-delà des espérances hollywoodiennes, avec le gain du Lion d’or à Venise, et il y a de quoi s’en étonner : le film empile très lourdement les gages de gravité, société malade, monde sans pitié, douleur colossale. Tantôt aphasique, tantôt éloquent, selon les besoins des scénaristes, le méchant réactualisé sonne faux. Et s’il est fou à lier, c’est bien sûr la faute de sa mère. Les femmes portent toujours le chapeau dans ces univers de vieux petits garçons. — Louis Guichard

JOKER, Todd Phillips 2019, Joaquin Phoenix, Robert De Niro (drame social)@@ (E)
Arthur Fleck vit seul avec sa mère malade dans une cité sordide de Gotham City. Atteint d'une maladie neurologique qui provoque des crises de rire, il peine à distinguer la réalité de ses fantasmes. Il r&e ...

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NANNY MAC PHEE, Kirk Jones 2005, Emma Thompson, Colin Firth (jeunesse)@@


Depuis la disparition de son épouse, le brave M. Brown a bien du mal avec ses sept enfants. Il faut dire que de l'aîné à la petite dernière, tous font de la maisonnée un véritable enfer. En un rien de temps, ils sont parvenus à décourager 17 candidates au poste à hauts risques de gouvernante. Mais il ne va pas en aller de même avec Nanny McPhee, la nouvelle postulante aussi effrayante qu'énigmatique.

TELERAMA
Une nounou dotée de pouvoirs magiques arrive dans une famille de sept enfants qui mènent la vie dure à leur pauvre père, veuf et terrorisé par une vieille tante autoritaire. Emma Thompson brille par son humour et son charme.

La 87e gouvernante des insupportables gamins Brown vient de rendre son tablier. Elle a cru que les six gamins avaient rôti et mangé leur petite sœur de quelques mois… Dépassé par la situation depuis la mort de sa femme, Mr Brown, gentil employé des pompes funèbres, voit alors débarquer du ciel une nounou providentielle : Nanny McPhee… À savoir Emma Thompson, qui a écrit ce scénario inspiré d’une série anglaise, et en a conservé le charme (faussement) naïf et l’imagerie colorée.

Pour cet avatar de Mary Poppins, l’actrice s’est affublée de verrues, d’un nez d’ivrogne et de dents de lapin qui, curieusement, disparaissent progressivement dès lors que les gamins apprennent à lui obéir. Elle embellit quand les autres se bonifient, en quelque sorte. On passera sur le rose bonbon du conte pour quelques scènes à la méchanceté plus incisive et pour les moments cocasses où l’humour l’emporte sur le sentimentalisme. C’est lorsqu’il vise franchement le burlesque que le réalisateur s’amuse et nous amuse le plus.
NANNY MAC PHEE, Kirk Jones 2005, Emma Thompson, Colin Firth (jeunesse)@@ (E)
Depuis la disparition de son épouse, le brave M. Brown a bien du mal avec ses sept enfants. Il faut dire que de l'aîné à la petite dernière, tous font de la maisonnée un véritable enfer. En un ...

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PULP FICTION, Quentin Tarantino 1994, John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis, Uma Thurman (thriller burlesque)@@@


Deux amoureux paumés s'apprêtent à prendre d'assaut le tiroir-caisse d'une cafétéria. Non loin d'eux, deux consommateurs boivent tranquillement leur café. Par malheur pour les apprentis truands, il s'agit de Vincent et de Jules, des tueurs professionnels dont la vie est une longue course d'obstacles, particulièrement ces derniers temps. Prié par Marsellus, un caïd, d'accompagner son épouse Mia au restaurant, Vincent s'exécute, allant jusqu'à participer à un concours de danse. Plus tard, victime d'une overdose, Mia s'effondre sous ses yeux. De son côté, en cavalant après Butch, un boxeur indélicat, Wallace s'est mis dans de beaux draps...

TELERAMA
Deuxième film de Tarantino, qui inscrivit définitivement son auteur dans la légende. Personnages burlesques, dialogues déphasés, timing déstructuré (et la performance d’Uma Thurman dans le rôle de Mia Wallace) : la “Tarantino touch” dans toute sa splendeur.

Avec le recul, Pulp Fiction semble bien être la matrice tarantinesque. Presque un classique. Tous les ingrédients y sont, indissociables : le récit foutraque qui bascule à chaque instant (c'est l'histoire d'un couple d'apprentis braqueurs qui décident de... mais il y a deux tueurs qui... et un boxeur que...) ; la violence surréelle, jamais racoleuse, désamorcée par le burlesque ; la joute verbale — même des apprentis braqueurs, ça discute, ça fait des projets d'avenir, ça prend son temps avant de sortir les flingues —, la mythologie hollywoodienne, inlassablement revisitée, car ces histoires de caïds, de poules de luxe et de dealers, en 1994, on les avait déjà vues et revues, mais racontées comme ça, sûrement pas.

Pulp Fiction n'occultait rien, pas même le plaisir de la drogue, ni celui de la gâchette facile, ajoutant juste, l'air de rien, que ce genre de plaisir se paie : Uma Thurman, salement shootée, avait droit à une séance de réanimation éprouvante, et les tueurs devaient nettoyer les conséquences de leurs oeuvres. Petit prélude au sort que Tarantino réserverait un jour aux nazis (Inglourious Basterds) ou aux esclavagistes de Django unchained...
PULP FICTION, Quentin Tarantino 1994, John Travolta, Samuel L. Jackson, Bruce Willis, Uma Thurman (thriller burlesque)@@@ (E)
Deux amoureux paumés s'apprêtent à prendre d'assaut le tiroir-caisse d'une cafétéria. Non loin d'eux, deux consommateurs boivent tranquillement leur café. Par malheur pour les apprentis truands, il s ...

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REVIENS MOI, Joe Wright 2007, Keira Knightley, James McAvoy (drame)@@


Août 1935. Malgré la canicule qui frappe l'Angleterre, la famille Tallis mène une vie insouciante à l'abri dans sa gigantesque demeure victorienne. La jeune Briony a trouvé sa vocation, elle sera romancière. Mais quand du haut de ses treize ans, elle surprend sa soeur aînée Cecilia dans les bras de Robbie, fils de domestique, sa réaction naïve face aux désirs des adultes va provoquer une tragédie et marquer à jamais le destin du jeune homme.

TELERAMA
Une adolescente dénonce à tort quelqu’un : cette faute la poursuivra toute sa vie… D’après le livre de Ian McEwan, “Expiation”, un film au romanesque, brillant et cruel, qui évoque “Le Messager”, de Losey.
Keira Knightley retrouve le réalisateur Joe Wright. Et remonte de nouveau le temps, cette fois-ci dans l’Angleterre des années 1930. Working Title Films

À13 ans, elle a déjà choisi sa voie. Briony sera romancière. Observer les autres, quelle volupté ! Elle s’intéresse surtout à sa sœur aînée, Cecilia, attirée par le fils de la cuisinière, ce Robbie qui a effectué des études supérieures grâce à l’argent des employeurs de sa mère… Tout se joue très vite, en un jour caniculaire de la fin des années 1930, au cœur d’une propriété victorienne. Une lettre expédiée par erreur et lue par qui il ne fallait pas. Un geste équivoque mal interprété par celle qui l’a surpris. Des gestes sans équivoque, eux, dans une bibliothèque et un parc. Du roman de Ian McEwan Expiation, Christopher Hampton, le scénariste, a gardé la cruauté et la complexité. On est en plein théâtre des apparences : chacun des personnages croit, à tort, appréhender la vérité et fait le malheur des autres. Briony, surtout, dont l’enfance se brise net, ce soir-là, devant cette faute qu’elle n’expiera jamais…

En pleine guerre mondiale, Joe Wright (Orgueil et préjugés) se paie un vrai coup de folie : un plan-séquence insensé, avec deux mille figurants, une grande roue, un bateau échoué sur le sable, une partie de foot, un chœur militaire et l’intervention surprise d’un extrait du Quai des brumes de Carné. Presque du Orson Welles ! Mais c’est en Losey qu’on le préfère, lorsqu’il parvient à suggérer toute l’ambiguïté de personnages en déroute.
REVIENS MOI, Joe Wright 2007, Keira Knightley, James McAvoy (drame)@@ (E)
Août 1935. Malgré la canicule qui frappe l'Angleterre, la famille Tallis mène une vie insouciante à l'abri dans sa gigantesque demeure victorienne. La jeune Briony a trouvé sa vocation, elle sera romanci&eg ...