Une fleur invente la perfection du monde.
Fernand VERHESEN
Gustav KLIMT - Rosiers sous les arbres 1905
Le feuillage, au-dessus d'une étroite bande horizontale de prairie, forme la partie principale de la composition. Klimt a développé, sur l'ensemble du tableau, un réseau de petites touches de peinture allant du vert clair au vert foncé, avec des tons contrastés de rose, mauve et jaune. Cette masse de taches fait que les éléments du paysage se dissolvent en éléments rudimentaires - troncs d'arbres suggérés et différences infimes de couleur entre les différents types de feuilles - qui à eux seuls permettent d'identifier la scène comme un verger. Le ciel n'est entrevu qu'à travers de minuscules espaces dans les coins supérieur, gauche et droit.
Contrairement aux impressionnistes, Klimt ne s'intéressait pas aux variations atmosphériques. Il a préféré s'inspirer des solutions plastiques des néo-impressionnistes, utilisant sa connaissance de la peinture française pour développer un langage formel très personnel. Enfin, son approche ornementale recouvre et supplante le paysage d'un écran délibéré, comme s'il était animé par une horreur profondément enracinée du vide.
Illustr musicale: Franz SCHUBERT - impromptu pour piano n4
Les Impromptus pour piano regroupent deux séries de quatre courtes pièces composés par Franz Schubert en 1827.
Schubert composera 3 nouveaux morceaux dans le même esprit en mai 1828, juste avant sa mort, mais sans leur donner de titre. Ils seront baptisés par Johannes Brahms lors de leur première édition en 1868 après la mort du compositeur : Drei Klavierstücke (« Trois pièces pour piano »).