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VANILLA SKY, Cameron Crowe 2001, Tom Cruise, Penélope Cruz, Cameron Diaz (thriller)@



VANILLA SKY, Cameron Crowe 2001, Tom Cruise, Penélope Cruz, Cameron Diaz (thriller)@
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VANILLA SKY, Cameron Crowe 2001, Tom Cruise, Penélope Cruz, Cameron Diaz (thriller) ()

Dans un établissement pénitentiaire, David Aames raconte son histoire au docteur McCabe, qui surveille attentivement la santé du détenu. Homme comblé, David était autrefois à la tête d'une importante maison d'édition, à New York. Cette vie sans embûches semblait n'être perturbée que par la surveillance, fort pesante, du Conseil d'administration, les 7 Nains.

TELERAMA
Un scénario pesant, une star qui cabotine, et Cameron Crowe qui tourne à vide.
À quoi reconnaît-on un film avec Tom Cruise ? La réponse, exaspérante lapalissade, est contenue dans la question : parce qu’il y a Tom Cruise dedans. Vraiment partout. Tom Cruise et son petit corps athlétique, Tom Cruise et ses mimiques, sa nouvelle coupe de cheveux, etc. Et surtout, dans le cas qui nous occupe, son « rôle à oscar » : il y a tout le nécessaire du parfait cabotin dans le scénario tortueux de ce long, très long remake d’un film espagnol d’Alejandro Amenábar (dont le dernier opus, Les Autres, est également produit… par Tom Cruise).

David (c’est Tom) est beau, richissime et désinvolte (comme Tom ?). Il vient par-dessus le marché de s’éprendre d’une gracile et pure danseuse d’origine espagnole (Penélope Cruz). Las, le destin cruel envoie soudain le joyeux play-boy dans le décor, lorsqu’une ancienne conquête négligée (Cameron Diaz) décide de l’entraîner dans son suicide par crash automobile. Elle meurt, il survit (évidemment), mais privé de son joli minois. L’occasion d’une abondante et redondante série de numéros tire-larmes à base de prognathisme latéral, de gémissements cicatriciels et autres effets de mâchoire censés déboîter le coeur du spectateur (cf. l’oscar). Ainsi va le film ; lent, lourd et sinueux comme un boa constrictor, quittant péniblement les régions familières du drame sentimental pour des zones plus brumeuses, entre onirisme maladroit (échanges d’identité, rebondissements mous) et anticipation. Une sorte d’hybride pauvre de Total Recall et de Mulholland Drive.

Plus ambitieux qu’un produit hollywoodien de flux, le film souffre de deux maux apparemment contradictoires : la boursouflure et le vide. Le scénario brasse à l’aveuglette une pléiade de thèmes généraux, l’amour et la mémoire, la peur de mourir, la cryogénisation et les voitures de sport... Après Presque célèbre, sensible chronique sur l’univers rock des années 70, Cameron Crowe, ici attaché à filmer le meilleur profil de sa star, s’est perdu corps et biens dans ce « Ciel de vanille ».


(edit IPTC)