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UN PARFAIT INCONNU, James Mangold 2024, Timothee Chalamet, Edward Norton (biopic Bob Dylan)@@@



UN PARFAIT INCONNU, James Mangold 2024, Timothee Chalamet, Edward Norton (biopic Bob Dylan)@@@
(taille reelle)
UN PARFAIT INCONNU, James Mangold 2024, Timothee Chalamet, Edward Norton (biopic Bob Dylan)@@@ ()

New York, début des années 1960. Au cœur de l'effervescente scène musicale et culturelle de l'époque, un énigmatique jeune homme de 19 ans arrive dans le West Village depuis son Minnesota natal, avec sa guitare et un talent hors normes qui changeront à jamais le cours de la musique américaine.

TELERAMA
le film tombe juste. Le tailleur a soigné la coupe. Il avait intérêt, vu le mythe qu’il se coltine. Un mythe, faut-il le rappeler, toujours vivant : en tournée perpétuelle, l’inarrêtable Bob Dylan se produit sans doute sur scène, en ce moment même, quelque part.

Pour l’aborder, le cinéaste s’est limité à quatre années, de janvier 1961 à juillet 1965 pour être exact. Période courte mais emblématique, où le chanteur à l’harmonica, parfait inconnu surgi de nulle part, connaît une ascension fulgurante et devient le porte-parole légendaire du folk. Ce chapitre, un parmi d’autres de sa carrière, se clôt lors d’un concert marquant, une date dans l’histoire de la pop music. Avant cela, le provincial à tête d’ange n’a que 19 ans lorsqu’il débarque à New York en stop, arrivant du fin fond du Minnesota. Casquette de marinier, jean, parka, il a sa guitare avec lui et commence par se réfugier dans un bar de Greenwich Village, alors épicentre de la bohème et du folk.

De son vivant, Bob Dylan aura donc déjà fait l’objet de deux biopics. Le très original I’m not There, de Todd Haynes, sorti en 2007, et Un parfait inconnu de James Mangold, en salles depuis mercredi. Le bon point de ce biopic – et des biopics réussis –, c’est qu’il se concentre sur une période restreinte de la vie de Bob Dylan, de 1961 et son arrivée à New York à 1965 et le festival de Newport. « Le film est extrêmement classique, souligne Samuel Douhaire, avec une certaine élégance, une certaine efficacité dans la mise en scène et une bonne direction d’acteurs. » Samuel Douhaire reproche une deuxième partie moins efficace que la première : « Lorsqu’on va vers le festival de Newport, le film est plus prévisible, moins fort dans le récit et se traîne un peu. »

Pour Marie Sauvion, la vraie qualité du film, c’est « qu’il n’essaie pas d’éclaircir le mystère Bob Dylan, c’est malin de le saisir dans sa jeunesse et dans son opacité. Le personnage n’est pas sympathique, parle peu et est très égoïste. » Le film est servi par un très bon casting : Timothée « mimi » Chalamet est convaincant en Bob Dylan et surtout la révélation Monica Barbaro, qui incarne brillamment Joan Baez. « Les scènes où ils sont tous les deux sont très réussies », ajoute Samuel Douhaire.


(edit IPTC)