arpoma l'art par la musique
        mardi 29 avril 2025 - 00h17
menu / actu

liste / rep

atlas / rech
SCENES DE LA VIE CONJUGALE, Ingmar Bergman 1975, Liv Ullmann, Erland Josephson (societe)@@@



SCENES DE LA VIE CONJUGALE, Ingmar Bergman 1975, Liv Ullmann, Erland Josephson (societe)@@@
(taille reelle)
SCENES DE LA VIE CONJUGALE, Ingmar Bergman 1975, Liv Ullmann, Erland Josephson (societe)@@@ ()

Mariés depuis dix ans, Marianne et Johan donnent toutes les apparences d'un bonheur radieux, au point qu'une journaliste les interroge pour connaître le secret de leur amour sans faille. Pourtant, ni l'un ni l'autre n'est tout à fait satisfait de leur relation. Après avoir assisté à une violente dispute entre leurs amis Peter et Katarina, puis entendu le récit d'une femme qui confesse son souhait de divorcer après vingt ans d'union, le vernis finit par craquer.

TELERAMA
Cette chronique d’un mariage heureux et malheureux a tout d’exceptionnel. Présentée d’abord, dans une version étendue, comme une série pour la télévision, elle devint, en Suède, phénomène de société, provoquant une vague de divorces. Chérie par les cinéphiles et les cinéastes, elle vient de faire l’objet d’un admirable remake, la série Scenes from a Marriage (aussi sur OCS). La réussite fut totale.

Avec ce film, Bergman anticipait sur la télé-réalité. Son langage est, certes, celui du cinéma et le couple qu’il met en scène est interprété par deux grands comédiens. Mais Erland Josephson est, pour Bergman, comme un double de lui-même, et Liv Ullmann a été son épouse. Sur l’écran, ce qu’il fait surgir, c’est la vérité de ce qui se joue entre un homme et une femme. Et sur ce thème, il choisit de ne rien inventer : au lieu d’un scénario classique, il écrit des dialogues qu’il filme en gros plans, il donne à Johan, le mari, et à Marianne, l’épouse, les mots pour dire ce qu’ils éprouvent, pour parler de sentiments et de sexe. Crûment, magnifiquement, horriblement. C’est le grand déballage, comme à la maison. Sans cesse, ce film nous tend un miroir. On y reconnaît nos splendeurs et nos misères conjugales, éclairées par un cinéaste d’une lucidité impitoyable et d’une humanité immense.


(edit IPTC)