LES VIEUX FOURNEAUX 2, Christophe Duthuron 2022, Pierre Richard, Eddy Mitchell (comique)@ ()
Pour venir en aide à des migrants qu'il cachait à Paris, Pierrot les conduit dans le Sud-Ouest chez Antoine qui lui-même accueille déjà Mimile, en pleine reconquête amoureuse de Berthe. Les six réfugiés goûteront surtout à la légendaire hospitalité d'un village français. L'occasion rêvée de secouer les peurs et les préjugés pour Sophie et nos trois Vieux Fourneaux, promus consultants inattendus d'une campagne électorale que Larquebuse, le maire de Montcoeur n'est pas près d'oublier.
TELERAMA
Eddy Mitchell et Pierre Richard rempilent dans cette deuxième adaptation de la BD à succès. Hélas, si la volonté d’ouvrir le divertissement grand public aux sujets politiques est louable,
En mai 2020, Eddy Mitchell expliquait à Télérama en avoir « marre des rôles de papys ». « Par exemple, précisait-il, on nous a envoyé, à Pierre Richard et à moi, la suite du film Les Vieux Fourneaux (2018). Nous nous sommes mis d’accord pour dire que c’était un tas de boue. » Il faut croire que le scénariste a repris sa copie de fond en comble (ou que le cachet était particulièrement attractif), car « Schmoll » a finalement rempilé pour la deuxième adaptation de la série de BD gérontologique à succès aux côtés de Pierre Richard, lui aussi fidèle au poste, et de Bernard Le Coq, petit nouveau (si l’on ose dire) dans l’aventure en remplacement de Roland Giraud, forfait pour raisons de santé.
On retrouve dans cette suite la même intention, louable, d’ouvrir le divertissement grand public aux problèmes politiques du temps présent – les trois retraités en colère prennent cette fois-ci fait et cause pour des migrants sans papiers. Mais les défauts du premier volet sont, eux aussi, de retour : des dialogues lourdement explicatifs, un tempo comique souvent laborieux, une réalisation paresseuse et des acteurs un peu trop en roue libre. Avec cette conséquence pour le moins fâcheuse pour une comédie revendiquée : le film est plus convaincant dans la mélancolie et dans l’émotion que dans l’humour.