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LA VIE EST BELLE, Roberto Benigni 1998, Roberto Benigni, Horst Buchholz (histoire shoah)@@@



LA VIE EST BELLE, Roberto Benigni 1998, Roberto Benigni, Horst Buchholz (histoire shoah)@@@
(taille reelle)
LA VIE EST BELLE, Roberto Benigni 1998, Roberto Benigni, Horst Buchholz (histoire drame)@@@ ()

En 1938, Guido, jeune homme plein de gaieté, rêve d'ouvrir une librairie malgré les tracasseries de l'administration fasciste. Il tombe amoureux de Dora, institutrice étouffée par le conformisme familial et l'enlève le jour de ses fiançailles. Quelques années plus tard, Guido et Dora ont un fils, Giosué, mais les lois raciales sont entrées en vigueur et Guido est juif. Il est déporté avec son fils.

TELERAMA
Guido est déporté en camp de concentration avec sa femme et son petit garçon. Il n’a qu’une idée : les aider à tenir et cacher la vérité à son fils, en opposant au cauchemar la force du rêve inlassablement réinventé. Alors il explique au petit que ce séjour est un jeu de survie, au terme duquel on peut gagner un char, un vrai !

Une émotion poignante sourd peu à peu de ce film souvent très drôle, constitué de courtes scènes où se condense tout le désespoir. Entre l’infilmable et le trop filmé, Benigni prend le seul parti possible : il s’éloigne de tout réalisme et stylise pour ne pas trahir. Ce choix, moral autant qu’esthétique, est décisif. Lorsqu’il n’y a plus de quoi rire et que le mal devient d’une évidence à pleurer, on mesure la réussite du cinéaste et son habileté à éviter les facilités d’une dramatisation à outrance et de la bonne conscience.

La grande audace de Benigni aura été de faire parler aussi le cœur en des parages historiques où la réflexion est plus nécessaire que jamais. Inventer une histoire d’amour tragi-comique d’un père pour son fils avec la Shoah comme toile de fond, où ­cela pouvait-il mener ? À ceci : un clown a imaginé, le temps d’une fable, tenir en respect la barbarie.


(edit IPTC)