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LA FILLE QU ON APPELLE, Charlene Favier, Alba Bellugi, Pascal Gregory, Jean-Pierre Martins (societe)@@



LA FILLE QU ON APPELLE, Charlene Favier, Alba Bellugi, Pascal Gregory, Jean-Pierre Martins (societe)@@
(taille reelle)
LA FILLE QU ON APPELLE, Charlene Favier, Alba Bellugi, Pascal Gregory, Jean-Pierre Martins ()

Ministre depuis peu, Quentin Le Bars a longtemps été le maire de cette ville de la côte où Laura a grandi, et où elle est revenue vivre après quelques années de galère à Paris. Hébergée par son père, Max, chauffeur de l'édile et ancien boxeur, elle s'est apprêtée pour le rendez-vous que celui-ci lui avait arrangé avec son patron afin de l'aider à obtenir un logement. Le maire, qui a plus du double de son âge, a décelé d'emblée une proie dans la jeune femme gracile.

TELERAMA
Entre polar et tragédie grecque, ce téléfilm sur une jeune femme victime d’un homme de pouvoir séduit, malgré sa froideur et une conclusion un peu bâclée.

La fille qu’on appelle, c’est celle dont on dispose à sa guise, dans le monde des hommes qui pensent avoir tous les droits. Elle prend ici les traits de Laura, 20 ans, mais l’indéfinition du titre fait de cette fille-là l’incarnation d’une tragédie immémoriale. Une vieille histoire qui se rejoue sous le soleil du Midi, où la jeune femme revient s’installer auprès de son père, boxeur déchu devenu chauffeur du maire : en échange d’une faveur immobilière, elle va être jetée en pâture à l’homme de pouvoir.

Sous la plume de Tanguy Viel, qui adapte ici son propre roman 1, et le regard de Charlène Favier, réalisatrice de Slalom, le sujet se pare tantôt de la lumière crue d’une arène, tantôt de la pénombre d’un film noir. Noir du casino où travaille et loge Laura, théâtre sordide des visites de l’édile (un Pascal Greggory vampirique) qui vient prendre son dû, et que sa victime suit, zombifiée, sous les regards fuyants. Clair-obscur du commissariat où elle vient déposer son témoignage, face à des flics qui lui reprochent de raconter des histoires. Blancheur implacable d’un épilogue où la cécité du père est enfin levée.

En préférant le symbolique au psychologique, La fille qu’on appelle se condamne à une certaine froideur. Le parti pris séduit, même si dans le dernier tiers, le téléfilm ne semble plus savoir quoi faire de ces archétypes et conclut trop abruptement. Ce qui n’empêche pas le regard détaché et défiant d’Alba Gaïa Bellugi de nous poursuivre après le mot « fin ».

Un matin, Laura Corre se présente à la police pour porter plainte contre Quentin Le Bars. Ministre depuis peu, l'homme a longtemps été le maire de la ville côtière où Laura a grandi, et où elle est revenue vivre après quelques années de galère à Paris. Hébergée par son père, Max, chauffeur de l'édile et ancien boxeur, elle s'est apprêtée pour le rendez-vous que celui-ci lui avait arrangé avec son patron afin de l'aider à obtenir un logement. Le maire, qui a plus du double de son âge, a décelé d'emblée une proie dans la jeune femme gracile, à la fois affranchie et intimidée par son pouvoir. Il a demandé à l'un de ses obligés, le gérant du casino local, d'octroyer à Laura l'un des studios sous les toits, et un travail derrière le bar : une prétendue faveur qu'elle paiera cher.


(edit IPTC)