EN CAS DE MALHEUR, Claude Autant Lara 1958, Jean Gabin, Brigitte Bardot (societe)@@ ()
En 1957 à Paris, la jolie Yvette Maudet, tapineuse occasionnelle de 23 ans, assomme une femme en tentant de dévaliser un horloger. Me André Gobillot, avocat quinquagénaire, tombe amoureux de sa jeune cliente et obtient son acquittement grâce à un faux témoignage. Il entame alors une relation amoureuse avec Yvette qu'il entretient mais doit la partager avec un homme plus jeune. Soupçonné d'avoir payé le faux témoin, sa carrière est menacée.
TELERAMA
Hiératisme d’Autant-Lara d’un côté, érotisme de Bardot de l’autre. Résultat, un film bancal, trop noir, trop lourd.
Àla suite d’un casse, Yvette (Brigitte Bardot) veut se faire défendre par le célèbre maître Gobillot (Jean Gabin). Ce dernier tombe sous le charme…
Dans le livre d’entretiens La Suite à l’écran (éd. Institut Lumière Actes Sud), le scénariste Jean Aurenche raconte que, sur le tournage, pour agacer son metteur en scène, qu’elle savait très prude, Bardot quittait ostensiblement la cantine avec un technicien différent chaque jour. Une anecdote qui révèle l’abîme existant entre Autant-Lara, précis, maniaque, et Bardot, qui n’était qu’instinct et légèreté.
Comment deux êtres aussi dissemblables auraient-ils pu s’entendre ? D’où ce film bancal, un peu trop noir, un peu trop lourd, où un metteur en scène contemple, sans la comprendre, une personnalité fabuleuse, qui, grande actrice ou non, dynamitait les clichés d’un cinéma verrouillé.
Revoir En cas de malheur, c’est contempler un film très démodé sur un phénomène sexuel qui ne l’est pas : Bardot qui secoue ses cheveux, Bardot offerte à chaque instant et pourtant inaccessible.