BELLE FILLE, Méliane Marcaggi 2020, Alexandra Lamy, Miou-Miou (sentimental)@ ()
Épuisée de faire des efforts pour son mari infidèle et une fille ingrate, Louise décide de s'offrir des petites vacances en Corse. Elle y rencontre un bel homme, et finit donc par passer la nuit avec ce dernier. Suite au réveil à côté du cadavre de son amant, des drogues trouvées dans la chambre de l'hôtel, et une police suspicieuse, Louise se retrouve, malgré elle, belle-fille de la mère de son amant.
TELERAMA
En Corse, une femme se réveille près de son amant d’un soir… raide mort. La mère de ce dernier s’attache à elle…
Sans conteste, la belle Louise (Alexandra Lamy) a bien du mérite : coincée entre un mari plus que lourdingue et une fille en plein âge ingrat, elle a tout sacrifié à sa famille, y compris une prometteuse carrière de peintre. Mais trop c’est trop ! Découvrant que son cher et tendre la trompe avec une jeunette, elle lui subtilise sa carte bleue, et s’envole pour la Corse, où elle rencontre un inconnu séduisant et fêtard (Thomas Dutronc).
Après une nuit de folie avinée – saccage de chambre d’hôtel compris –, elle se réveille aux côtés dudit prince charmant… qui, lui, ne se réveille pas. Pour couronner ce « very bad trip » débarque la mère du défunt (Miou-Miou), une matriarche corse qui prend Louise pour sa belle-fille, et ne veut plus la lâcher… Manière de continuer à faire vivre son fils ? De rester dans le déni de sa disparition ?
On sent très vite dans ce premier film l’ambition de mêler à la comédie pure un soupçon de gravité, et de traiter des thèmes plus profonds comme le deuil, l’oubli de soi, le délitement du couple... L’actrice et scénariste Méliane Marcaggi aborde ce mélange des genres avec une sincérité louable, et une sensibilité qui tranche avec la lourdeur caricaturale de nombre de comédies hexagonales. Malheureusement, en dehors de quelques gags et dialogues percutants, le mélange des genres ne prend pas.
Passé un démarrage vitaminé, la comédie s’englue dans une avalanche de quiproquos pénibles. Entre querelles familiales, rabibochages, prises de conscience intimes, l’émancipation progressive de l’héroïne sur l’île de Beauté se transforme en leçon de vie gentillette. Laissant à Miou-Miou la partition la plus ingrate – dont elle se sort avec un certain mérite –, Alexandra Lamy réussit à imposer son abattage, et son sens du tempo comique.
Louise, trompée par son mari, se venge en volant les billets d'avion que son mari et sa maîtresse devaient utiliser pour aller en Corse. Sur l'île de beauté, elle fait une rencontre et passe une nuit d'amour avec un beau fêtard. Mais quand elle se réveille, elle découvre avec effroi qu'il ne se réveille pas. Andréa, la mère de celui-ci, arrive éplorée et décrète que Louise est sa belle-fille. Ne pouvant reculer et cédant aux suppliques du frère du défunt, Louise accepte de jouer le jeu pour quelques jours. Sauf que Andréa se révèle particulièrement envahissante et ne veut pas la laisser partir...