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23 isaie 10



23 isaie 10
(taille reelle)
Isaie 10 ()

Shoah: Que ferez-vous au jour du châtiment, et de la ruine qui du lointain fondra sur vous ? Vers qui fuirez-vous, pour avoir du secours ?

Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques,
et à ceux qui transcrivent des arrêts injustes,
pour refuser justice aux pauvres,
et ravir leur droit aux malheureux de mon peuple,
pour faire des veuves leur proie,
et des orphelins leur butin !
Que ferez-vous au jour du châtiment,
et de la ruine qui du lointain fondra sur vous ?
Vers qui fuirez-vous, pour avoir du secours,
et où laisserez-vous votre gloire ?
Les uns seront courbés parmi les captifs,
les autres tomberont parmi les morts.
Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point,
et sa main est encore étendue.

Malheur à l’Assyrien, verge de ma colère !
La verge dans sa main, c’est l’instrument de ma fureur.
Je l’ai lâché contre une nation impie,
je l’ai fait marcher contre le peuple de mon courroux,
pour qu’il se livre au pillage et fasse du butin,
pour qu’il le foule aux pieds comme la boue des rues.
Mais il n’en juge pas ainsi,
et ce n’est pas là la pensée de son cœur ;
il ne songe qu’à détruire,
qu’à exterminer les nations en foule.
Car il dit :
Mes princes ne sont-ils pas autant de rois ?
N’en a-t-il pas été de Calno comme de Carkemisch ?
N’en a-t-il pas été de Hamath comme d’Arpad ?
N’en a-t-il pas été de Samarie comme de Damas ?
De même que ma main a atteint les royaumes des idoles,
où il y avait plus d’images qu’à Jérusalem et à Samarie,
ce que j’ai fait à Samarie et à ses idoles,
ne le ferai-je pas à Jérusalem et à ses images ?

Mais, quand le Seigneur aura accompli toute son œuvre
sur la montagne de Sion et à Jérusalem,
je punirai le roi d’Assyrie pour le fruit de son cœur orgueilleux,
et pour l’arrogance de ses regards hautains.
Car il dit : C’est par la force de ma main que j’ai agi,
c’est par ma sagesse, car je suis intelligent ;
j’ai reculé les limites des peuples, et pillé leurs trésors,
et, comme un héros, j’ai renversé ceux qui siégeaient sur des trônes ;
j’ai mis la main sur les richesses des peuples, comme sur un nid,
et, comme on ramasse des œufs abandonnés,
j’ai ramassé toute la terre :
Nul n’a remué l’aile,
ni ouvert le bec, ni poussé un cri.
La hache se glorifie-t-elle envers celui qui s’en sert ?
Ou la scie est-elle arrogante envers celui qui la manie ?
Comme si la verge faisait mouvoir celui qui la lève,
comme si le bâton soulevait celui qui n’est pas du bois !

C’est pourquoi le Seigneur, le Seigneur des armées, enverra
le dépérissement parmi ses robustes guerriers ;
et, sous sa magnificence, éclatera un embrasement,
comme l’embrasement d’un feu.
La lumière d’Israël deviendra un feu,
et son Saint une flamme,
qui consumera et dévorera ses épines et ses ronces,
en un seul jour ;
qui consumera, corps et âme,
la magnificence de sa forêt et de ses campagnes.
Il en sera comme d’un malade, qui tombe en défaillance.
Le reste des arbres de sa forêt pourra être compté,
et un enfant en écrirait le nombre.

En ce jour-là,
le reste d’Israël et les réchappés de la maison de Jacob,
cesseront de s’appuyer sur celui qui les frappait ;
ils s’appuieront avec confiance sur l’Éternel, le Saint d’Israël.
Le reste reviendra, le reste de Jacob,
au Dieu puissant.
Quand ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de la mer,
un reste seulement reviendra ;
la destruction est résolue, elle fera déborder la justice.
Et cette destruction qui a été résolue,
le Seigneur, l’Éternel des armées, l’accomplira dans tout le pays.

Cependant, ainsi parle le Seigneur, l’Éternel des armées :
Ô mon peuple, qui habites en Sion, ne crains pas l’Assyrien !
Il te frappe de la verge,
et il lève son bâton sur toi, comme faisaient les Égyptiens.
Mais, encore un peu de temps,
et le châtiment cessera,
puis ma colère se tournera contre lui pour l’anéantir.
L’Éternel des armées agitera le fouet contre lui,
comme il frappa Madian au rocher d’Oreb ;
et, de même qu’il leva son bâton sur la mer,
il le lèvera encore, comme en Égypte.
En ce jour, son fardeau sera ôté de dessus ton épaule,
et son joug de dessus ton cou ;
et la graisse fera éclater le joug.

Il marche sur Ajjath, traverse Migron,
laisse ses bagages à Micmasch.
Ils passent le défilé,
ils couchent à Guéba ;
Rama tremble, Guibea de Saül prend la fuite.
Fais éclater ta voix, fille de Gallim !
Prends garde, Laïs ! malheur à toi, Anathoth !
Madména se disperse,
les habitants de Guébim sont en fuite.
Encore un jour de halte à Nob,
et il menace de sa main la montagne de la fille de Sion,
la colline de Jérusalem.
Voici, le Seigneur, l’Éternel des armées,
brise les rameaux avec violence :
Les plus grands sont coupés,
les plus élevés sont abattus.
Il renverse avec le fer les taillis de la forêt,
et le Liban tombe sous le Puissant.