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18 job 24



18 job 24
(taille reelle)
Job 24 - ()
Pourquoi n’y a-t-il pas de temps réservés par le Tout-Puissant, et ceux qui le servent ne voient-ils pas son jour ?
On voit des hommes qui déplacent les bornes, qui font paître le troupeau qu’ils ont volé.
Ils poussent devant eux l’âne de l’orphelin, et retiennent en gage le bœuf de la veuve.
Ils forcent les pauvres à se détourner du chemin ; tous les humbles du pays sont réduits à se cacher.
Comme l’onagre dans la solitude, ils sortent pour leur travail, dès le matin, cherchant leur nourriture. Le désert leur fournit la subsistance de leurs enfants ;
ils coupent les épis dans les champs, ils maraudent dans la vigne de leur oppresseur.
Nus, ils passent la nuit, faute de vêtements, sans couverture contre le froid.
La pluie des montagnes les pénètre ; à défaut d’abri, ils se blottissent contre le rocher.
Ils arrachent l’orphelin à la mamelle, ils prennent des gages sur les pauvres.
Ceux-ci, tout nus, sans vêtements, portent, affamés, les gerbes du maître ;
Ils expriment l’huile dans ses celliers. Ils foulent sa vendange, et ils ont soif.
Du sein des villes s’élèvent les gémissements des hommes, et l’âme des blessés crie ; et Dieu ne prend pas garde à ces forfaits !
D’autres sont parmi les ennemis de la lumière, ils n’en connaissent pas les voies, ils ne se tiennent pas dans ses sentiers.
L’assassin se lève au point du jour ; il tue le pauvre et l’indigent, il rôde la nuit comme un voleur.
L’œil de l’adultère épie le crépuscule ; « Personne ne me voit, » dit-il, et il jette un voile sur son visage.
La nuit, d’autres forcent les maisons, le jour, ils se tiennent cachés : ils ne connaissent pas la lumière.
Pour eux, le matin est comme l’ombre de la mort, car les horreurs de la nuit leur sont familières.
Ah ! L’impie glisse comme un corps léger sur la face des eaux, il n’a sur la terre qu’une part maudite, il ne se dirige pas sur le chemin des vignes !
Comme la sécheresse et la chaleur absorbent l’eau des neiges, ainsi le schéol engloutit les pécheurs !
Ah ! Le sein maternel l’oublie, les vers en font leurs délices ; on ne se souvient plus de lui, et l’iniquité est brisée comme un arbre.
Il dévorait la femme stérile et sans enfants, il ne faisait pas de bien à la veuve !...
Mais Dieu par sa force ébranle les puissants, il se lève, et ils ne comptent plus sur la vie ;
il leur donne la sécurité et la confiance, et ses yeux veillent sur leurs voies.
Ils se sont élevés, et en un instant ils ne sont plus ; ils tombent, ils sont moissonnés comme tous les hommes ; ils sont coupés comme la tête des épis.
S’il n’en est pas ainsi, qui me convaincra de mensonge ? Qui réduira mes paroles à néant ?