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botticelli (sandro) - pieta



botticelli (sandro) - pieta
(taille reelle)
Sandro BOTTICELLI - pieta (1495)
Les expressions pathétiques et les caractères des personnages sont une nouveauté pour Botticelli qui a du s'adapter au nouveau climat spirituel à Florence instauré par Savonarole. Botticelli abandonne son inspiration allégorique, qui avait eu tant de succès auprès de la cour des Médicis, en faveur de peintures sacrées.
Les gestes forcés et les poses (bien que celle très arquée du Christ mort reste très médiévale) renvoient à la dernière phase de l'artiste à la recherche de formes réalistes et des expressions extrêmes, soulignés par le recours aux couleurs fortes et contrastées qui semblent anticiper les thèmes du xvie siècle
Dans cette évolution de style, désormais très éloignée de la délicate harmonie des premières œuvres de Botticelli, on devine l'influence des sermons du moine Savonarole, qui provoqua une crise mystique et religieuse à Florence qui incita Botticelli à abandonner les thèmes profanes, mythologiques et allégoriques, son style témoignant d'une inquiétude intime dans l'environnement artistique de l'époque.

La Lamentation sur le Christ mort (en italien : Compianto sul Cristo morto) est une peinture religieuse de Sandro Botticelli, datant de 1495 environ, conservé à la Alte Pinakothek de Munich.
L'œuvre, comme confirmé au début du xixe siècle par J. Mesnil, provient de l'église San Paolino de Florence. Après la suppression des ordres elle a probablement rejoint les collections du grand-duc et ensuite les Offices. En 1813 elle a été cédée à Maximilien Ier de Bavière.

La Déploration, ou Lamentation du Christ, est un des thèmes de l'iconographie chrétienne : Le Christ mort, descendu de la Croix, est entouré par ses proches qui vont le mettre au tombeau ; entre ces deux épisodes, se situe l'éploration de Marie, entourée de ses proches soit stricto sensu des deux autres Maries de sa famille et de saint Jean. La présence anachronique d'autres figures saintes est possible (ici saint Paul et saint Jérôme) car ils assistent, intemporellement à cet épisode biblique, en figures d'intercesseurs, pour nous accompagner dans cette contemplation.