arpoma l'art par la musique
        dimanche 22 décembre 2024 - 12h40
menu / actu

liste / rep

atlas / rech
HOPPER (Edward), soir bleu 1914 - TCHAIKOVSKI, concerto pour violon, andante



HOPPER (Edward), soir bleu 1914 - TCHAIKOVSKI, concerto pour violon, andante
(taille reelle)
Edward HOPPER - le soir bleu (1914)


Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Arthur RIMBAUD - Sensations 1870

Edward HOPPER - le soir bleu
Cette toile est inspirée d'un poème de Rimbaud, Sensations, daté de 1870. Par sa force esthétique et symbolique, Soir bleu d'Edward Hopper s’inscrit à part dans l’œuvre de Hopper. Une scène de café parisien à la théâtralité évidente, imprégnée de mystère. Chef-d’œuvre précoce, d’une grande modernité, la large toile fut rejetée par la critique la seule fois où elle fut exposée au côté d’un tableau plus petit, New York Corner, lors d’une exposition collective au Mac-Dowell Club, à New York, en 1915. Hopper en fut très affecté. Au point de ne plus jamais la montrer. Roulée à l’abri des regards, la toile Soir bleu ne fut retrouvée et identifiée qu’après sa mort.

"Nous vivions dans l'éclat sans savoir que la lumière elle aussi renonce. Nous ignorions que viendrait le moment où s'éteindraient les lampes et qu'avec elles s'en irait un peu de notre sang."
(Jean-Paul Hameury - l'art de Hopper)

Illustr musicale: TCHAIKOVSKI - concerto pour violon - andante
Composé est 1878 et créé en 1880, le concerto contient autant d'éléments chargés de tragique, de destin, de révolte, de désespoir, de fierté, que d'éléments plein de joie, de naïveté, de finesse, de rêve, et parfois de naïveté. Le premier mouvement est clairement dans la dynamique du Destin et de sa force, via le procédé de répétition du thème chargé de sens, de peines, de drames et de lyrisme. L'ouverture amorce simplement ce thème, et le violon le lance dans son entièreté avec un calme annonçant l'orage. Tchaïkovsky utilise ensuite un savant mélange de variations, de reprise et de développements, entre les différents acteurs de l'orchestre, en jouant sur l'intensité et le sens de son thème. La virtuosité du soliste bat son plein, alors que l'orchestre structure subtilement mais magistralement les phases plus intenses.
Le mouvement lent recèle le charme de la lenteur, d'une certaine douceur, séduit par sa mélodie. Le dernier mouvement est autrement plus intéressant : inspiré d'un dans russe, il en contient tout les charmes et les débordements. Virtuosité brillante, orchestre très rythmé, ensemble un peu grossier, mais toujours pertinent, contrastes vifs et parfois comiques, final endiablé et sec.