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1937 chostakovitch (dimitri) - symphonie n5 1937



1937 chostakovitch (dimitri) - symphonie n5 1937
(taille reelle)
Dimitri CHOSTAKOVITCH - symphonie n5 (1937)

En pleine période des purges staliniennes, quand l’angoisse collective était à son apogée, la tension émotionnelle de la symphonie fut perçue par l’auditoire avec une acuité exceptionnelle.
La Symphonie no 5 en ré mineur, Opus 47, de Dmitri Chostakovitch fut écrite en trois mois en 1937, et créée le 21 novembre de la même année à Léningrad sous la direction d’Evgeni Mravinski. C'est la symphonie la plus jouée et la plus enregistrée du compositeur.
Avec l’opus 47, Chostakovitch renoue avec la tradition qui va de Moussorgski à Miaskovski, en passant par Borodine et, surtout, Tchaïkovski. André Lischke indique : « Mais c’est aussi une œuvre autobiographique que traverse le drame vécu et surmonté par le compositeur, et qui se conclut par le cri final de victoire ou de défi. En pleine période des purges staliniennes, quand l’angoisse collective était à son apogée, la tension émotionnelle de la symphonie fut perçue par l’auditoire avec une acuité exceptionnelle. »

La composition servit d’outil de propagande à l’intention du public soviétique, puis international. Les dires de Chostakovitch selon lesquels elle est une « réponse pratique d’un artiste soviétique à de justes critiques », ou que le compositeur n’était pas content de sa Quatrième Symphonie et tenait à être compris du plus grand nombre – « Tout n’a pas été d’égale valeur dans mes œuvres précédentes. Il y a eu des échecs. Dans ma Cinquième Symphonie, je me suis efforcé à ce que l’auditeur soviétique ressente dans ma musique un effort en direction de l’intelligibilité et de la simplicité » donnèrent lieu à des interprétations diverses : les unes selon lesquelles ils proviendraient de biographes commandités ; les autres considérant que la réalité tiendrait plus de ces propos : « La plupart de mes symphonies sont des monuments funéraires. Trop de gens, chez nous, ont péri on ne sait où. Et nul ne sait où ils sont enterrés. Même leurs proches ne le savent pas. Où peut-on leur ériger un monument ? Seule la musique peut le faire. Je leur dédie donc toute ma musique ».
Si le finale suscite encore des débats passionnés, la critique soviétique est unanime : « La pression émotionnelle est au maximum : encore un pas et tout explosera dans un hurlement physiologique ».
« Le pathos de la souffrance est par endroits poussé jusqu'au cri naturaliste et au hurlement. Dans certains épisodes, la musique est capable de provoquer presque une douleur physique ».

Orchestre Sostenuto - Direction : Takashi Kondo - Samedi 29 octobre - Maison de la Culture
de Clermont-Ferrand - Autres vidéos : http://orchestresostenuto.com
00'45" : I-Moderato
18'38" : II-Allegretto
22'01" : III-Largo
36'58" : IV-Allegro non troppo