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vierne (louis) - messe solenelle kyrie



vierne (louis) - messe solenelle kyrie
(taille reelle)
Louis VIERNE - grande messe solenelle - kyrie ()

« La Messe de Vierne est, dans l’ordre du triomphal, la digne réplique du Requiem de Fauré. » (Gavoty)

Cette messe, la seule œuvre religieuse de grande ampleur de Vierne, est celle d’un musicien encore jeune qui vient tout juste d’écrire sa première œuvre marquante (sa première symphonie pour orgue) et que l’on va bientôt nommer titulaire des Grandes-Orgues de Notre-Dame de Paris. Cette messe est un véritable chef-d’œuvre du genre. Vierne a en effet réussi à éviter tous les pièges classiques comme le style pompier et vulgaire de la Messe Solennelle de Franck, le style théâtrale d’un Rossini et les extases faciles et sirupeuses qui abondaient à cette époque. C’est vraiment l’un des grands talents de Vierne que de toujours trouver le ton juste ; dans cette œuvre, Vierne se met au service du religieux et non le contraire. De surcroît, la ligne mélodique est très belle et les développements d’une grande qualité musicale. Cette messe est une véritable réussite très intéressante, et le succès qu’elle connaît depuis peu de temps grâce aux disques et aux concerts n’est que justice.

Kyrie. La messe débute de manière très solennelle par une introduction imposante sur des accords fortissimos majestueux accompagnés par le rythme implacable des timbales. L’atmosphère devient ensuite plus douce et les chœurs font leur entrée. Un thème plaintif, d’une grande noblesse caractérise le Kyrie qui est repris en force avec les cuivres et les accords de l’introduction. Avec le Christe, on revient à un paysage plus doux, un style fugué s’amorce alors. Les chœurs dialoguent calmement avec l’orgue, le ton devient ensuite presque interrogatif. Une grande progression crée un climat d’attente qui débouche sur le retour puissant et spectaculaire du Kyrie initial. C’est l’un des plus beaux moments de la messe. Une conclusion solennelle et impressionnante achève ce Kyrie d’une manière grandiose. Assurément, l’une de mes pages préférées de Vierne. (6’30)