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(taille reelle)
Henry Purcell - Hail ! Bright Cecilia ()

Hail ! Bright Cecilia, appelée également Ode à sainte Cécile, est une œuvre pour voix et orchestre de Henry Purcell composée en 1692.

Cette pièce a été composée sur un texte de Nicholas Brady (en) pour la fête de sainte Cécile, patronne des musiciens.

Les festivités remontent à 1683 sur l'initiative de la Musical Society de Londres, réunion de musiciens et d'amateurs. Purcell avait déjà écrit quelques pièces pour les célébrations antérieures mais cette ode reste la plus connue. L'orchestre comprenait trompettes, timbales, flûtes à bec et basse, ainsi qu’un orgue, chaque instrument ayant une partie solo pour se valoriser. La première représentation fut un réel succès, l’œuvre ayant été bissée.

Selon la tradition, Cécile était fiancée à un jeune homme nommé Valérien, qu'elle épousa. Au soir de ses noces cependant, elle annonça sans rire à son mari qu'un ange veillait sur sa virginité!

Vierge et martyre comme il se doit, Cécile aurait vécu à l'aube du IIIe siècle. Son histoire relève de la légende
Fête des musiciens : qui était Saint-Cécile?
Comme le jeune marié ne voyait pas l'ange en question, elle lui expliqua qu'il ne lui apparaîtrait que quand il aurait reçu le baptême; ce qu'il fit, avec un succès qui dut le consoler de cette chasteté forcée, bientôt imité par son beau-frère Tiburce. Ces conversions n'eurent pas l'heur de plaire au préfet de Rome, le méchant Almachius, qui fit arrêter et supplicier les deux hommes. Cécile, veuve ainsi prématurément, fut seulement séquestrée dans sa maison. Las ! Au lieu de profiter paisiblement de sa pension de survie, ne voilà-t-il pas qu'elle reçut chez elle le pape Urbain, qui se mit à y baptiser à tire-larigot ?
Les ennuis recommencèrent, et comme elle refusait de sacrifier aux dieux romains, Almachius la condamna à être ébouillantée dans son bain. C'était mal connaître la résistance des vierges du temps, car Cécile sortit indemne de l'épreuve. Il la fit alors décapiter; mais le bourreau s'y reprit à trois fois sans y arriver. Cependant, comme le cou mal tranché était bien entamé, la malheureuse enfant finit par mourir, au bout de trois jours d'agonie supportée avec la grandeur d'âme que l'on devine, non sans avoir pensé à léguer sa maison au pape Urbain.

Le culte de Cécile remonterait au IVe siècle, mais il connut deux siècles plus tard un essor extraordinaire, au point que son nom est cité dans le canon même de la messe.

Rien dans tout ceci ne montre un quelconque intérêt de Cécile pour la musique ni ne justifie de son patronage; il se dit seulement que, tandis que les musiciens jouaient à son mariage, la jeune fille chantait en son cœur les louanges de Dieu ! Cette image de Cécile musicienne ne date pas des premiers temps de son culte, où l'iconographie la représentait avec un bouquet de roses et une épée, sans instrument de musique.