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lichtenberg - Aphorismes (essai philosophique) 1908 (allemagne)


lichtenberg - Aphorismes (essai philosophique) 1908 (allemagne)
(taille reelle)
Georg Christoph LICHTENBERG - Aphorismes (1908)

Georg Ch.

«Un long bonheur s’affaiblit par le fait même de sa durée.»
«Tout apprendre, non point pour l’afficher, mais pour s’en servir.»
«L'amour est aveugle, mais le mariage, c'est le contraire.»
«On devrait apprendre à discerner entre ce qu'un homme pense par lui-même et ce qu'il plagie.»
«Le chien est l'animal le plus vigilant ; pourtant, il dort toute la journée.»
«Cet homme avait tant d'intelligence qu'il n'était presque plus bon à rien dans ce monde.»
«Dire beaucoup en peu de mots signifie donner à reconnaître en peu de mots l'abondance de réflexion.»
«Là où la modération est une erreur, l'indifférence est un crime.»
«N'est-il pas étrange de voir les hommes combattre si volontiers pour leur religion et vivre si peu volontiers selon ses préceptes ?»
«Il se livrait au trafic d’opinions : il était professeur de philosophie.»
«Le mariage, au contraire de la fièvre, commence par le chaud et finit par le froid.»
«Les saints sculptés ont eu beaucoup plus d'influence dans le monde que les saints vivants.»
«La règle d’or : si le petit rien que tu possèdes n’a, en lui-même, rien de particulier, au moins dis-le avec singularité.»
«Dieu créa l'homme à son image, dit la Bible ; les philosophes font le contraire, ils créent Dieu à la leur.»
«Le fait de comprendre une doctrine ne constitue pas une raison suffisante pour la croire vraie.»
«L'erreur est humaine en ce sens aussi : les animaux ne se trompent que rarement ; jamais même - excepté les plus intelligents d'entre eux.»
«un couteau sans lame, auquel manque le manche.»
[ Georg Christoph Lichtenberg ] - Extrait des Aphorismes

L’œuvre pour laquelle Lichtenberg est passé à la postérité sont les quelque 8 100 pensées dont il a couvert un certain nombre de cahiers. Cette œuvre fragmentaire, non destinée à la publication du vivant de leur auteur, est désormais et généralement désignée sous le terme d’aphorismes. Ce terme est dû au philologue allemand Albert Leitzmann qui a publié, de 1902 à 1906, une édition savante des cahiers de Lichtenberg sous le titre Georg Christoph Lichtenbergs Aphorismen car Lichtenberg n’a jamais employé ce mot, pour désigner son travail d’écriture, dont il parle davantage comme d’un Sudelbuch, « livre brouillard », une allusion aux registres comptables et de gestion.