L ESPION QUI M AIMAIT, Lewis Gilbert 1977, Roger Moore ()
Pour retrouver deux sous-marins nucléaires qui ont mystérieusement disparu, James Bond fait équipe avec l'agent soviétique Anya Amasova. Leur mission les conduit à affronter un ennemi redoutable, Requin, un géant de près de deux mètres vingt quasiment indestructible et armé d'une mâchoire en acier coupante telle un rasoir. 007 devra également affronter Karl Stromberg, l'employeur de Requin, qui désire se servir des sous-marins nucléaires volés pour détruire le monde.
TELERAMA
Dixième édition filmée des aventures du fringant « double zéro sept » inventées par Ian Fleming, L'Espion qui m'aimait ne déroge à aucune des règles qui ont garanti l'effarant succès de la série : gadgets à gogo, cascades spectaculaires et p'tites pépées. A priori, rien à signaler. Pourtant, Richard Kiel, l'abominable Jaws, géant increvable à la mâchoire d'acier qui reprit plus tard du service dans Moonraker, est une sorte de curiosité touristique. La belle Barbara Bach échappe au rôle de potiche généralement dévolu à toute James Bond girl, avec un personnage un peu plus étoffé, et, grande première, les deux blocs collaborent. Roger Moore, dandy raide et distant, n'a ni le mâle charisme ni l'humour de Sean Connery, son principal concurrent en « jamesbonderie », mais, aux limites de la BD et de l'autoparodie, le film reste distrayant. — Cécile Mury