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ELEPHANT, Gus Van Sant 2003 (drame societe)(palme d or)@@@



ELEPHANT, Gus Van Sant 2003 (drame societe)(palme d or)@@@
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ELEPHANT, Gus Van Sant 2003 (drame societe)@@@ ()

Dans un quartier résidentiel des Etats-Unis, une voiture zigzague. Le père de John, qui mène son fils au lycée, est ivre au volant. Il s'arrête et cède la place à son fils. En arrivant, John croise ses amis qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Elias est en train de prendre des photos des élèves dans le parc. Michelle, élève complexée, aide le documentaliste. Des filles discutent au passage d'un beau garçon. Derrière ce calme apparent se noue un drame.

TELERAMA
Inspiré de la tuerie du lycée Columbine, le réalisateur amériacin continue son étude d’une mythologie de l’adolescence. Une envoûtante leçon de cinéma, Palme d’or à Cannes en 2003.

Eu égard à sa Palme d'or, son titre et sa source d'inspiration, la tuerie du lycée américain de Columbine en 1999, on pouvait attendre d'Elephant quelque chose d'imposant. Or, le film vous étreint d'abord de sa douceur, avec ses ciels d'automne sur fond de sonate Clair de lune et ses mouvements de caméra fluides comme ceux d'un oeil flottant, porté par le vent. Jamais le spectacle de la vie quotidienne dans une « high school » n'aura été aussi émouvant en soi. A elle seule, la somme des gestes et déplacements des « kids » esquisse une mythologie de l'adolescence.

Mais Elephant est aussi la reconstitution d'un carnage. Sur ce type d'événement qui tétanise régulièrement l'Amérique, le point de vue de Gus Van Sant n'est « que » celui d'un artiste : pour lui, la pulsion de mort qui couve fait partie intégrante du tableau, elle en est la couche d'impression invisible et le ressort secret de sa séduction. Le cinéaste filme les meurtriers comme il filme tous leurs condisciples. Le monstre, ce n'est pas quelqu'un. C'est l'instant X du passage à l'acte, la seconde qui vous transforme à jamais en bourreau. Mais cette seconde, si elle est montrable, demeure inexplicable. L'humilité de Gus Van Sant en la matière est absolue, et là réside la puissance du film : traiter tout le monde en adulte, ne rien dissimuler de ces abîmes que la réalité, si souvent, nous ouvre.

Dans un quartier résidentiel des Etats-Unis, une voiture zigzague. Le père de John, qui mène son fils au lycée, est ivre au volant. Il s'arrête et cède la place à son fils. En arrivant, John, se rendant chez le proviseur, croise ses amis qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Elias est en train de prendre des photos des élèves dans le parc. Il ira ensuite les développer dans le laboratoire du lycée. Michelle, élève complexée, aide le documentaliste. Des filles discutent au passage d'un beau garçon qui rejoint sa petite amie. Mais derrière ce calme apparent se noue un drame, deux élèves se préparant à commettre un massacre au sein de l'établissement...